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Par Christaldesaintmarc dans -Animations au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix le 16 Novembre 2011 à 06:30
Une très belle et très instructive exposition : "des antiquaires aux chercheurs du XXIème siècle : deux siècles d'archéologie en Pays Châtillonnais"a été présentée par le Musée du Châtillonnais-Trésor de Vix du 1er juillet au 15 novembre 2011.
Les Amis du Musée ont été invités à la découvrir, guidés par Monsieur Coudrot, Conservateur.
Le terme "antiquaires" dans le titre de l'exposition étonne ..pourquoi ne pas dire "archéologues" ?? eh bien , nous dit Monsieur le Conservateur, parce que, dans son sens ancien, ce mot désignait un érudit ou un collectionneur s'intéressant aux antiquités.
Le but des premiers chercheurs était la récupération des métaux, l'or en particulier, que l'on découvrait parfois fortuitement: bijoux, fibules .. . Plus tard, "l'antiquité " devenant à la mode, certains fabriquaient de fausses pierres gravées,pour les vendre comme "antiquités" à des amateurs. En voici deux exemples que nous montre Monsieur le Conservateur :
Un "faux " célèbre c'est le fameux coffret d'Essarois, découvert par le père de Victorine de Chastenay. Ce coffret (dont l'original est à Londres) fut longtemps pris pour un objet antique.
Victorine de Chastenay, passionnée par l'antiquité, fit faire, sur ses propres deniers, des fouilles à Essarois, fouilles qui mirent au jour un temple gallo-romain, qui, lui, n'était pas un faux ..On peut voir dans notre Musée du Pays Châtillonnais- Trésor de Vix, de nombreux ex-votos découverts lors de ces fouilles.
Voici le plan du site d'Essarois, dessiné pour Victorine de Chastenay.
Rapidement après les fouilles initiées par Victorine de Chastenay à Essarois, on fouilla les tertres de Sainte Colombe. Messieurs Leclère ,Gaveau, Cailletet, Flouest et Ivory réalisèrent des inventaires.
Jules Gaveau et Jules Beaudouin, qui étaient des dessinateurs habiles, firent des croquis très précis des objets découverts, se mettant ainsi au service des "inventeurs"
Lors des fouilles de tumulus, on joignait l'utile à l'agréable : ces fouilles, où les ouvriers creusaient sous le regard des "antiquaires", étaient le prétexte à des rencontres agréables suivies de repas plantureux !
Mais, en 1846, débutèrent des fouilles dans le village de Vertault où l’on mit au jour un important site gallo-romain, celui de la ville de Vertillum.
Cette pierre gravée magnifique, qui se trouvait à l'entrée de la ville de Vertillum, je l'ai photographiée au Musée archéologique de Dijon,.
Le Conservateur de ce musée ne veut pas la remettre au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, auquel elle devrait logiquement appartenir, puisque notre musée renferme toute la collection concernant Vertillum..C'est bien dommage !
C'est au milieu du XIXe siècle que commenceront les premières fouilles archéologiques sérieuses dans le pays châtillonnais.
La Société archéologique du Châtillonnais est créée en 1880 et le musée du Châtillonnais ouvre en 1887.
Henri Lorimy, horloger-bijoutier fut le premier conservateur du musée du Châtillonnais.
Jules Beaudouin et Edouard Flouest, sont les premiers collectionneurs et antiquaires a publier leurs découvertes, à correspondre avec d'autres savants. Les dessins de leurs ouvrages nous permettent de répertorier facilement des collections de silex taillés par exemple...
Le Musée National d'Archéologie et le Musée Archéologique de Dijon ont prêté pour la première fois des objets de grande valeur comme les situles de Magny-Lambert et Gomméville, les parures de Nod sur Seine ou les découvertes des thermes de Vertillum.
Et puis vint la découverte extraordinaire sur le mont Lassois, situé sur la commune de Vix, d'une tombe à char contenant un cratère magnifique, la plus belle pièce du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix , le plus grand vase antique du monde..
En 1953, René Joffroy, enseignant, et Maurice Moisson, agriculteur, fouillaient un champ situé à Vix, sur le mont Lassois, butte connue pour être un habitat fortifié celte du Ve siècle avant J.-C. Ils y découvrirent un vase grec en bronze mesurant 1,64 m et pesant 208 kg, un char funéraire contenant le corps d'une femme, richement parée de bijoux..C'était la découverte de la tombe de celle qu'on appellera désormais "la princesse de Vix".
Au XXème, et maintenant au XXIème siècle, les fouilles se poursuivent sur le mont Lassois à Vix, menées par le Châtillonnais Bruno Chaume du CNRS , par des équipes françaises mais aussi par plusieurs équipes étrangères de Kiel, Vienne, et Zurich.
Voilà le plan de la ville qui se trouvait au sommet du mont Lassois, ville immense, entourée de remparts gigantesques que l'on met peu à peu à jour...
Les fouilles archéologiques à Vix, ont permis de découvrir les bases d'une construction magnifique, peut-être la demeure de la princesse, reconstituée ici en maquette .(voir le chapitre consacré aux fouilles de Vix dans "le patrimoine du Châtillonnais")
Les techniques de recherches progressent avec la photographie aérienne développée par René Goguey et avec les relevés par GPS (Global positioning System).
Au sol de l'exposition, on pouvait admirer la photographie de l'endroit où fut localisé le bâtiment qui fut peut-être la maison de la princesse... ou un temple ?
En effet, malheureusement, aucun écrit de cette période Hallstaltienne (500 ans av. J.-C. ) n'est parvenu jusqu'à nous pour confirmer ou infirmer ces hypothèses.
La collaboration entre l'Office National des Forêt (ONF), des universitaires, et des archéologues du Service Régional de l'Archéologie, a permis de montrer que la forêt Châtillonnaise était autrefois occupée par des cultivateurs depuis l'époque néolithique et de localiser chaque implantation humaine, un programme unique en France.Une vitrine nous présente des objets découverts en forêt..
Merci à Monsieur le Conservateur, de nous avoir présenté avec tant d'érudition cette exposition exceptionnelle, qui hélas a fermé ses portes hier.
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L'homme a longtemps été un cueilleur-chasseur ayant acquis une grande connaissance des plantes sauvages et de leurs propriétés gustatives et médicinales. Cette connaissance s'est perdue peu à peu jusqu'à traiter les plantes sauvages de "mauvaises herbes" et chercher à s'en débarasser parfois à grand renfort de produits chimiques. Pourtant, il existe une énorme diversité de couleurs et de saveurs dans les centaines de milliers d'espèces de plantes sauvages déjà répertoriées. Apprendre à les reconnaître avant de les déguster est primordial car n'oublions pas que 10 % de la flore sauvage française est toxique. Venez donc vous promener dans les bois, les prés et les chemins, sans oublier les jardins pour découvrir ou redécouvrir une petite partie de cette flore. Mauves, amarantes, chénopodes, laiterons, pissenlits, et bien d'autres n'auront plus de secrets pour vous et vous pourrez tester sans tarder leur utilisation dans des recettes savoureuses.
Conférence proposée par l'Association Culturelle Châtillonnaise et qui aura lieu le jeudi 17 novembre 2011, à 18 h, Salle Louis Pascal, Lycée Désiré Nisard, place Marcel Pagnol. CHATILLON-sur-SEINE,
Titulaire d'un doctorat et d'une HDR en Sciences de la vie, Lydie Suty, est chercheur à l'Institut National de la Recherche Agronomique, Centre de Dijon. Spécialiste des interactions entre les plantes et leur environnement, elle s'intéresse plus particulièrement aux mécanismes naturels de défense des plantes. Elle a publié en avril 2010 un livre intitulé "La lutte biologique : vers de nouveaux équilibres écologiques" dans la collection Sciences en partage aux éditions Quae-Educagri. Lydie Suty est aussi chargée de cours à l'Université de Bourgogne et Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole
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Le médicament jusqu’à aujourd’hui
Des plantes médicinales aux gélules et aux OGM
Madame Annie JACQUIN, Professeur émérite de la faculté de Pharmacie de l’Université de Picardie-Jules Verne, invitée par madame Simon, présidente de l'Association Culturelle Châtillonnaise, est venue nous faire un exposé très intéressant sur l'évolution du médicament depuis l'antiquité jusqu'à nos jours.Annie Jacquin , en préambule à sa conférence, nous demanda malicieusement pourquoi nous étions venus aussi nombreux ! sans doute parce que les médicaments nous intéressent, mais savez vous que pendant toute l'année 2010, chaque personne, en France, a utilisé 48 boîtes de médicaments, ce qui fait une boîte par semaine !..C'est quand même un peu trop ...
La population est plus intéressée qu'autrefois par le médicament, car il y a eu l'émergence de scandales qui l'ont effrayée, par exemple celui lié au Médiator.
Pourtant le médicament est utile, indispensable...mais il est aussi dangereux.
Le plan de sa conférence fut projeté sur écran, ce qui permit de bien comprendre le sujet, qui est tout de même ardu...
Quelques détails donnés par Annie Jacquin, que j'ai glanés et notés après la projection de chaque diapositive:
Hippocrate a inventé l'homéopathie et ...les suppositoires ! Dioscoride invoquait Panacée, déesse grecque qui prodiguait aux hommes des remèdes par les plantes.
Du VIème au XIIème siècles certaines plantes étaient considérées comme magiques (belladone, mandragore).
Paracelse avait pressenti que dans les plantes se trouvaient des principes actifs (PA) qui seront isolés au XIXème siècle.
A XIXème siècle, on composa des mélanges (antitussifs, antidiarrhéiques).En 1804 on isola le PA de la morphine, ce sera la naissance de la pharmacologie, on recherchera les PA chimiques à la place de ceux des plantes.
Annie Jacquin nous explique par le schema ci-dessous le principe de la recherche des Organismes génétiquement modifiés (OGM)
Des médicaments tirés de ces OGM seront utiles pour soigner des maladies très graves, comme celles qu'indique le tableau suivant:
Il y a bien des façons d'absorber des médicaments...
Comment trouve-t-on de nouveaux médicaments ?
On connaissait autrefois des remèdes par empirisme, on les appelait des "remèdes de bonne femme".
Les effets des plantes sur la santé sont étudiés de nouveau, quelquefois leur PA est différent de celui que l'on croyait: la pervenche réputée astringente et antilaiteuse contient en réalité un alcaloïde qui traite les pertes de mémoire.
On recherche dans le monde entier des plantes qui ont de bonnes propriétés, c'est l'ethnopharmacognosie...La pervenche de Madagascar était réputée agir sur le diabète, c'est faux, mais on a découvert qu'elle pouvait traiter la leucémie en rendant les globules blancs moins nombreux.
La chimiotaxonomie indique si les espèces possèdent un potentiel thérapeutique intéressant grâce aux substances qu'elles synthétisent.
Les récepteurs sont capables de reconnaître une molécule: en étudiant les effets de la morphine sur l'organisme (utilisée depuis très longtemps pour lutter contre la douleur), on s'est aperçu que notre corps fabriquait naturellement des molécules voisines de la morphine que l'on appelle des "endorphines". Ce sont ces endorphines qui nous permettent de surmonter une douleur courante comme celle d'une coupure par exemple.
Et puis il y a le hasard: la plus belle preuve c'est la découverte, par Fleming, de la pénicilline , un hasard qui a permis de sauver des milliers de vies humaines..
Hélas, les antibiotiques nous dit notre conférencière, vont bientôt ne plus être efficaces, il faudra absolument qu'un nouveau Flemming découvre d'autres molécules qui pourront agir aussi bien, ce n'est pas gagné....
La fabrication des médicaments est longue, coûteuse, c'est pourquoi les laboratoires déposent des brevets de 20 ans pour avoir les moyens d'effectuer d'autres recherches.
Les essais précliniques se font sur des animaux, on observe les risques cancérigènes et mutagènes, puis les essais cliniques se font sur l'homme, tout en vérifiant l'effet des PA sur des ethnies différentes (asiatiques, européens, noirs), les réactions n'étant parfois pas les mêmes.
On utilise aussi des expériences en "double aveugle": vraies molécules pour les uns, placébos pour les autres...
Ci-dessous les médicaments qui sont interdits, et à la fin de la liste ceux qui le seront certainement bientôt...
En conclusion Annie Jacquin nous rappela que le médicament est un remède, mais qu'il est aussi un poison, c'est donc son effet bénéfique qui doit dominer. N'en consommer que juste ce qu'il faut.
La recherche se poursuit pour que les effets secondaires des médicaments soient moins importants.
Il faudra aussi réduire leur prix pour qu'ils soient accessibles à tous.
Annie Jacquin répondit avec une grande gentillesse, à la fin de son brillant exposé, aux nombreuses questions du public sur les tisanes, les compléments alimentaires, les génériques...Elle nous donna aussi des conseils sur notre alimentation quotidienne..Par exemple ne pas consommer plus de 1 gramme de viande par kilo corporel, par jour....Bien des maladies pourraient être évitées si notre régime alimentaire était correct
Hippocrate ne disait-il pas :
Que ton aliment soit ta seule médecine
(Un grand merci à Robert Fries pour m'avoir envoyé le double des diapositives que madame Jacquin a utilisées pour réaliser son exposé)
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Par Christaldesaintmarc dans -Les photos de Nicole Prévost,passionnée d'aviation le 14 Novembre 2011 à 06:30
Nicole Prévost m'envoie de très belles photos (cliquables) du meeting aérien de Pouilly en Auxois, meeting réunissant avions, voitures de collection et véhicules militaires.
Le T28 :
Le Sea-Fury, le dernier appareil à hélice de la Royal Navy :
Les fumigènes du Sea-Fury :
Attention à la Dedeuch... :
L'hélicoptère Robinson R44 :
Le Supermarine Spitfire :
La voiture de Starsky et Hutch :
La parade des véhicules de pompiers :
Vol de la patrouille Cartouche Doré en formation serrée :
Le Seafury et le Spitfire :
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A Gigny dans le département de l'Yonne,l'église possède un clocher "tors", une curiosité dont il n'existe que peu d'exemples en France...
C'est Richard Sabatier, originaire de l'Yonne qui me l'a signalé...
Le clocher d'une église se compose le plus souvent d'une tour carrée en pierre sur laquelle repose une pyramide coiffée d'une flèche. Un clocher tors ou clocher flammé est un clocher où la flèche est en spirale , souvent couverte d'ardoises . Il y a environ une centaine de clochers de ce type en Europe.
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Le bal organisé par les trois Clubs Chatillonnais : Lions, Rotary et Zonta a obtenu un beau succès samedi soir 5 novembre à la salle Luc Schréder, dotée pour la circonstance d'un parquet de bois bien glissant.
Daniel Vincens, président du Rotary, entouré de Frédéric Myon président du Lions, et de Josie Amizet, présidente du Zonta-Club a présenté les actions des trois clubs en faveur de la jeunesse châtillonnaise.En effet les recettes des entrées, de la buvette et de la tombola de ce bal, serviront à aider les Lycées à effectuer des voyages scolaires.
(les photos sont un peu psychédéliques, car l'orchestre "La Gambille" avait doté la scène de projecteurs qui troublent avec leurs couleurs violentes les photos sans flash, dommage)
La devise du Lions "nous servons"
Ses actions en Châtillonnais :
-Aider les Restos du Coeur-Aider des associations châtillonnaises-aider des familles ou personnes en difficulté-Envoyer des jeunes en vacances à l'étranger-Envoyer des enfants en centres de vacances-Recevoir de jeunes étrangers-Donner des consoles WII aux maisons de retraite-Contribuer à l'équipement du Musée-Aider les sinistrés
La devise du Zonta-Club :
"Faire avancer , partout dans le monde le statut des femmes"
Ses actions en Châtillonnais:
-aide aux Restos du Coeur-bébés-Aide à des associations châtillonnaises-Aide à des femmes en difficulté-Scolarisation de deux petites filles au Burkina Faso pendant cinq ans-Aide aux sinistrés.
La devise du Rotary : "Servir d'abord"
Ses actions en Châtillonnais :
-Aides pour les voyages scolaires des élèves des lycées-Vente de pains et de brioches à Noël et aux journées Châtillonnaises-Fourniture de 5000 baguettes de pain aux Restos du Coeur-Accueil d'un étudiant étranger pendant sa scolarité à Châtillon sur Seine-Envoi d'un étudiant châtillonnais pour une année scolaire à l'étranger.
Les trois clubs ont bien d'autres actions au niveau national (voir les chapitres consacrés à ces clubs au chapitre "les Associations").
Je me suis rendue à ce bal pour contribuer par ma participation, aux actions généreuses de ces trois clubs..un petit bémol : pourquoi beaucoup de membres de certains clubs étaient absents, alors que des personnes non adhérentes l'étaient en nombre ??
A mon humble avis, quand on décide de militer, il faut le faire en toute circonstance....et celle là était importante.
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