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Les photos aériennes du canton de Châtillon sur Seine, prises par Jean et Sophie Ponsignon et Jean-Pascal et Nicole Dufour sont "tatouées" pour éviter leur vol.
Je les scinde en deux parties, leur nombre étant très important.
Si vous me les demandez je me ferai un plaisir de vous les envoyer en grande dimension et sans Watermark :
myta55@orange.fr
Voici deux photos sans titre, si vous reconnaissez votre village, dites le moi, merci.
Eh bien, merci à Absomphe qui a reconnu le village de Vannaire.
Merci à Absomphe, Sanial, Jacques Noël et Povert48 qui ont reconnu Buncey sur la photo qui suit.
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Près du village de Brion sur Ource, le promeneur peut admirer un site naturel original, dans une forêt mêlant chênes, hêtres et sapins.
On emprunte un sentier qui serpente dans un sous-bois magnifique bordé de murets recouverts de mousse.
Ce sentier conduit à une clairière où se trouvent les restes d'un feu de camp, entourés de bancs rustiques...
Tous les ans, des marcheurs emmenés par la famille Morin, se rendent aux tables aux Loups et y font un pique-nique et un feu de camp.
Et lorsqu'on porte le regard vers la gauche, on aperçoit une forme originale posée sur un tertre...
Non.... pas "une" forme originale, mais "trois" apparaissent à la vue !
Ce sont les "tables aux loups" qui sont faits de rochers sculptés par l’érosion.
Et on se plaît à imaginer un loup perché sur une des tables, en train de hurler à la lune !
C'est un très joli endroit à aller visiter, il est possible de faire une promenade plus longue (8kms) en suivant le circuit "Tables aux loups", et, chemin faisant, on pourra découvrir, aussi, des cabanes de carriers.
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L'exposition temporaire, présentée jusqu'en mai 2015, par le Musée du Châtillonnais-Trésor de Vix, a pour titre "Eloge du souvenir... Léopold Argenton, un sculpteur Châtillonnais durant la guerre de 14"
Qui était Léopold Argenton ?
Né en 1876, doué pour le dessin dès son plus jeune âge, le jeune Argenton débuta à la sortie de l'école, l'apprentissage du métier de tailleur de pierre dans l'art funéraire.
Il se maria en 1901 avec Jeanne Lavesnet, lingère, le couple résida 18 rue Saint Nicolas jusqu'en 1936, puis ensuite déménagea au 14-16 de la même rue.
Léopold Argenton décéda en 1964.
Pendant cinquante ans, son atelier, et les pièces de sa maison restèrent intactes, avec tout ce qu'elles contenaient.... Son actuel propriétaire , monsieur Rilliot (membre de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais SAHC) a proposé à la SAHC, le don de tout ce qui se trouvait dans la maison Argenton , soit de nombreuses ébauches en plâtre, des outils, des carnets de comptes des travaux de sculpture, des photographies, des carnets de dessins et de croquis etc...
Un ensemble propre à décrire, au cours de soixante années de pratique, la démarche d'un sculpteur local dans un pays d'extraction et de production de pierre.
Le début de l'exposition nous permet de nous replonger dans le conflit 1914-1918, auquel Léopold participa.
Léopold Argenton effectua trois périodes d'instruction militaire, en 1903, 1906 et 1912 . Pourtant lorsque la Grande Guerre éclata, il fut remobilisé le 3 août 1914, et fut versé à la Compagnie 8/1 Territoriale , dirigée sur la place militaire de Belfort pour participer à sa mise en défense.
Puis cette compagnie 8/1 participa aux travaux gigantesques du "Tunnel du Mont Sans Nom" près de Maronvilliers (Marne).
La conduite de Léopold lui vaudra une citation à l'ordre de la Division, et la remise de la croix de guerre. D'autres opérations l'attendirent dans l'Oise, la Marne et l'Aisne. Brûlé au pied droit en octobre 1918, il sera évacué à Chartres, puis mis en congé de démobilisation en 1919
Pour rappeler cette période tragique de 1914-1918, de nombreux Châtillonnais ont prêté au Musée des éléments de leurs archives familiales, objets fabriqués dans les tranchées, "mouchoir d'instruction" qui permettait aux soldats illettrés de comprendre le maniement du fusil Lebel.
La seconde partie de l'exposition nous emmène dans l'atelier du sculpteur.
Je l'ai dit plus haut, rien n'avait été touché, ni bougé dans l'atelier, les pièces à vivre et les combles de la maison 14-16 rue Saint Nicolas, depuis 1964.
Aussi après acceptation du don de Monsieur Rilliot du "fonds" Argenton, par la SAHC, cette dernière demanda à François Poillotte de faire l'inventaire précis, et tous les relevés exacts de ce qu'il comportait.
La SAHC eut aussi l'idée géniale de faire réaliser des clichés par Judith Baudinet, une artiste-photographe d'un très grand talent...
Ses photographies subtiles et très émouvantes, ont saisi tout le charme désuet de l'endroit, éclairé par les rayons d'un soleil poussiéreux...
Elles sont visibles tout au long de l'exposition et rendent bien la magie de ce lieu où le temps s'est arrêté.
De grands panneaux explicatifs ponctuent aussi l'exposition.
Judith Baudinet a aussi scénarisé magnifiquement la présentation de l'exposition, en reconstituant une partie de l'atelier du sculpteur. On peut ainsi voir ses outils et quelques unes de ses belles ébauches en plâtre.
Léopold Argenton ne signait pas ses œuvres, puisqu'il travaillait pour des marbriers de la région (Guillard, Raillard, Stréer). On connaît certaines de ses sculptures sur des monuments aux morts (Pothières, Cérilly, Buncey, Sainte Colombe sur Seine...), sur quelques tombes (Vanvey, Châtillon sur Seine...) par le biais de ses carnets personnels .
Par contre cette magnifique sculpture est signée Léopold Argenton, il l'a réalisée en mémoire de son grand ami Paul Olivier, mort pendant la Grande Guerre, et inhumé à Baigneux les Juifs.
Une reproduction, sous forme de photographie géante, de son carnet de commandes nous indique le nom des entreprises commanditaires, la qualité de la pierre extraite des carrières (Semond, Montmoyen, Chamesson), le détail des gravures, souvent accompagnées de croquis à l'encre ou au lavis exécutés d'une main sûre.
L'activité de Léopold Argenton s'est donc tournée toute sa vie vers la sculpture funéraire, et durant une période vers les monuments commémoratifs de la première Guerre Mondiale.
En 1948, il fut nommé Vice-Président de la Société Archéologique et historique du Châtillonnais, puis conservateur-adjoint du musée à l'initiative de René Joffroy. Il ne cessa son activité qu'en 1959, à l'âge de 83 ans.
Dans beaucoup de cimetières du pays Châtillonnais, j'ai remarqué et photographié de très belles sculptures qui ressemblent beaucoup aux ébauches de plâtre visibles dans l'exposition, mais aucune n'est signée Argenton, que c'est dommage, et frustrant...
Quelques unes à voir en cliquant ici :
La superbe exposition "Eloge du Souvenir" a été inaugurée par la Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, Félicie Fougère, accompagnée de Judith Baudinet artiste-photographe, scénariste de l'exposition, en présence du Président de la Communauté de Communes du Châtillonnais Hubert Brigand.
« Discours d'inauguration.pdf »
Un représentant de l'INRAP (L'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) était aussi présent, il a signé avec madame la Conservatrice une convention de partenariat entre le musée et l’INRAP.
Une exposition très riche, dont je ne vous ai montré que des bribes, à voir absolument jusqu'au 18 mai 2015.
Je me suis rendue au cimetière de Baigneux les Juifs pour photographier la seule œuvre signée Léopold Argenton, je me rendrai dans d'autres lieux châtillonnais pour en découvrir d'autres (non signées mais notées sur les bons de commandes) , et je compléterai ensuite ce chapitre consacré à cet artiste méconnu.
Et rendez-vous, sans faute, sur le site de Judith Baudinet où vous pourrez voir ses magnifiques photos de l'atelier Argenton (photographies couleur)...et bien d'autres encore comme ses sténopés, et ses réalisations pour Châtillon-Scènes et son expo sur Francis Carco
http://judith-baudinet.com/?page_id=108
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Jean Millot, grand collectionneur de cartes postales, Président de l'Association "Images en Châtillonnais" a eu la très bonne idée, dernièrement, d'évoquer visuellement notre ville, Châtillon sur Seine, avant et pendant la Guerre de 1914-1918.
Pour cela il s'est servi de nombreuses cartes postales de ses collections, datant d'avant 1914, et pendant le conflit.
Beaucoup de ces cartes postales nous présentent des quartiers qui n'existent plus, puisque la ville a été bombardée en 1940 par les Allemands, difficile donc pour les spectateurs de se repérer.
Heureusement les grandes connaissances de Jean et de Michel Massé, son fidèle collaborateur, nous ont permis de situer ces artères : rue des Ponts, rue de l'Isle, rue de la Juiverie etc....
Voici le plan de la ville avant le bombardement :
En début de conférence, Jean Millot nous a présenté des cartes postales réalisées par un imprimeur troyen, Sauveur Brunclair, en seconde partie celles commandées par une commerçante de la rue de l'Isle, la Veuve Gibour, puis, en troisième partie, des cartes postales d'Eugène Faitot, représentant la ville , mais surtout les meetings d'aviation qui y eurent lieu durant la Grande Guerre.
Sauveur Brunclair
Sauveur Brunclair naquit en 1870 à Troyes, il fut étudiant en pharmacie puis libraire et imprimeur à Troyes
Son entreprise se trouvait 59 rue du Temple, actuellement rue Général Saussier. Il fixa, dans une série numérotée, les débuts de la première guerre mondiale à Troyes.
Il réalisa ensuite une série de cartes postales de Châtillon sur Seine, accompagnées d'annotations très documentées.
Après la Grande Guerre, Sauveur Brunclair cessa son activité, Charles Granddidier lui succéda.
Sauveur Brunclair réalisait des cartes postales "animées", présentant des personnages.
Devant le château Marmont, on voit peut-être la châtelaine et ses domestiques... Jean nous dit qu'en regardant des cartes postales, il imagine tout un monde...
Qui est ce motocycliste avenue de la gare ?
Les châtillonnais évoquent souvent le "tacot" qui reliait Dijon à Châtillon sur Seine, en réalité il se nommait "tramway" !
Sauveur Brunclair a évidemment réalisé la photo incontournable de notre ville !
Saint Vorles, en 1914, n'avait pas le même porche qu'aujourd'hui...
Les meuniers du moulin des Passes n'habitaient pas au moulin, à cause du bruit... Mais ils aimaient inviter leurs amis à canoter sur le bief.
Jean Millot , durant sa conférence, a posé des colles aux auditeurs : quel est ce bâtiment tout en longueur que l'on voit sous la tour de Gissey ??
C'est l'immeuble du journal le "Châtillonnais" qui fut détruit durant le bombardement, et qui se trouvait face au jardin de la Mairie.
La collection Veuve Gibour
Jeanne Gibour naquit Jeanne Barrault à Quincey (21).
Ouvrière en robes et débitrice de tabac, elle épousa, à Nuits Saint Georges, Auguste Gibour, tonnelier.
Le couple eut deux filles, dont l'une, Cécile, se maria avec François Desbœufs, négociant épicier, 9 rue des Ponts.
Les époux Desbœufs eurent, à leur tour, deux enfants, Jean et Suzanne.
La Veuve Gibour eut l'idée de commander l'édition de cartes postales représentant Châtillon sur Seine, collection appelée Veuve Gibour.
Jeanne Gibour décéda en 1918, 5 rue de l'Isle.
La poste de 1914 était installée dans une ancienne halle à grains.
Cette jolie "porte de Roche" fut un peu abîmée durant le bombardement de 1940, elle aurait pu être restaurée ensuite, mais fut démolie car elle gênait la circulation de Dijon à Châtillon sur Seine, dommage....
On exalte ici le généralissime Joffre qui lança, depuis l'ancien couvent des Cordeliers, l'ordre de la bataille de la Marne.
Joffre logea au château Marmont.
Souvenir de l'ancien collège qui disparut il n'y a pas si longtemps...beaucoup de châtillonnais qui vivent actuellement dans la ville y ont étudié...
La collection Eugène Faitot
Eugène Faitot naquit à Paris en 1864, fils d'Auguste Faitot, cabaretier , employé au chemin de fer du nord, puis employé de banque.
Eugène se maria en 1890 avec Marie-Augustine Fort, dont il eut un enfant René-Auguste, en 1892.
Eugène fut tout d'abord employé de banque à Paris, puis il s'installa comme photographe à Châtillon sur Seine, 5 rue Guyotte.
Après le conflit de 14-18 il résida à Leuglay. Ses aïeux étaient de Lignerolles.
Il décéda en 1921 à Saint Laurent sur Mer.
Il est surtout connu pour avoir photographié le meeting d'aviation d'août 1913.
La photo de cette place, nous montre des immeubles qui ont disparu complètement lors du bombardement.
Voici les photos du meeting de 1913 à Châtillon sur Seine, réalisées par Eugène Faitot.
Un peu d'humour...ce n'est pas vrai ce qui est inscrit au bas de la carte !!
Jenry Camus a reconnu son grand-père dans le défilé des personnalités !
On tirait le canon Esplanade Saint Vorles pour le 14 juillet...C'est madame Faitot qui en parle sur cette carte, réalisée par son mari...
D'autres cartes postales réalisées par d'autres imprimeurs châtillonnais...
A gauche, dans l'embrasure d'une porte, sous la "carotte", on voit la Veuve Gibour, toute en noir !
Après le bombardement la ville fut reconstruite, on réalisa des artères larges et droites pour faciliter la circulation, on remplaça les rues de l'Isle et des Ponts par les rues Maréchal Leclerc et Maréchal de Lattre...
Mais les commerçants anciens retrouvèrent l'emplacement à peu près exact qu'ils occupaient avant, pâtissiers, coiffeurs...
Ma belle-mère a appelé jusqu'à sa mort, cette rue "Rue de Chaumont", mais pour moi c'est la rue docteur Robert. Elle n'a pas été affectée par le bombardement, sauf le bas, vers la place.
Cette carte postale est surprenante, elle nous montre "l'hôpital des dames françaises" qui se trouvait place Marmont.
Il y a peu, le le 11 novembre 2014, des enfants sont venus, au cimetière Saint Jean, déposer des fleurs sur les tombes des poilus châtillonnais morts au combat.
On voit sur cette carte postale d'Eugène Faitot, l'hommage qui leur fut rendu durant la Grande Guerre.
La conférence de Jean Millot fut superbe, bourrée d'anecdotes qui ravirent les auditeurs venus très nombreux, Jean est un conteur infatigable, on ne s'en lasse pas, bravo à lui !
Un complément paru sur le blog : "Châtillon ville martyre" , sur le bombardement de 1940 :
http://www.christaldesaintmarc.com/chatillon-sur-seine-ville-martyre-c103341
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L’année dernière, je vous avais souhaité une très bonne année 2014, j'espère que vos vœux se sont réalisés.
A nouveau, je vous souhaite une bonne année, mais encore meilleure que la précédente.
Que 2015 soit pour vous l’année de toutes les réussites, et de toutes les joies.
Pierre Magès se joint à moi par l'intermédiaire de Marina et Mario, pour vous offrir ses vœux pour 2015...
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