Jean-Baptiste Henri Lacordaire, en religion le père Henri-Dominique Lacordaire, naquit le 12 mai 1802 à Recey-sur-Ource dans le Châtillonnais.

Je me suis rendue à Recey sur Ource dernièrement et ai pu prendre quelques photos des lieux où il naquit.

(Sa maison natale à Recey sur Ource)

Fils d'un ancien médecin de la marine française, Henri Lacordaire fut ensuite élevé à Dijon par sa mère, Anne Dugied, fille d'un avocat au parlement de Bourgogne, précocement veuve - son mari étant décédé en 1806.

(Autre partie de la maison natale de Lacordaire à Recey sur Ource,devenue « Foyer Lacordaire »)
Bien qu'élevé dans la foi catholique, Lacordaire s'en éloigna pendant ses études au lycée de Dijon.
Il étudia ensuite le droit, se destinant à la carrière d'avocat, et se signala par ses qualités d'orateur au sein de la Société d'études de Dijon, un cercle politique et littéraire réunissant la jeunesse royaliste de la ville.
En 1822, il partit pour Paris afin d'effectuer son stage d'avocat.
Cependant, malgré les perspectives d'une carrière brillante, il s'ennuyait et se sentait isolé à Paris, dont les distractions ne le séduisaient guère.

À l'issue d'une longue période de doutes et d'interrogations, Henri Lacordaire se convertit (ce qui n'est pas vraiment exact puisqu'il était déjà catholique..) au printemps 1824, et décida aussitôt d'être prêtre, sous le nom d’Henri-Dominique Lacordaire

(Conférence donnée par Lacordaire à Notre Dame de Paris)

Prêtre, religieux, journaliste, prédicateur à Notre-Dame de Paris et ailleurs, éducateur, un moment député, académicien, on trouva Henri-Dominique Lacordaire au carrefour des grands débats du XIX ème siècle européen.

(Sa statue dans l’église de Recey sur Ource)

Politiquement, Lacordaire fut réticent sous la monarchie bourgeoise de 1830, qu'il jugea anticléricale et gallicane .

Il s’enthousiasma pour la Révolution de 1848 lorsqu'elle tendit la main à la religion

Lacordaire prit ses distances avec le coup d'Etat de Napoléon III en 1852.

Défenseur "ultramontain" des droits du Pape, il fut en désaccord avec la méfiance que l'Église montra devant la société moderne et son idéal de liberté.

(Statue à Recey sur Ource)

Le père Lacordaire appartient à la littérature romantique par son style qui resplendit tout autant dans ses œuvres que dans son abondante correspondance où il révèle si bien, dans le rayonnement de ses amitiés, surtout féminines, sa personnalité riche et contrastée.

(Sa statue à Sorèze)

Lacordaire se consacra jusqu'à sa mort à l'éducation de la jeunesse, acceptant en juillet 1852 la direction d'un collège à Oullins, près de Lyon, puis celle de l'école de Sorèze, dans le Tarn, dont l'assemblée générale des actionnaires décida le 27 juin 1854 de transmettre l'Ecole au père Lacordaire

( Plaque dans la chambre où il mourut)

Henri-Dominique Lacordaire mourut le 21 novembre 1861 à Sorèze (Tarn).

Il repose dans l’église du village.

Un cahier des Amis du Châtillonnais, rédigé par Jenry Camus ,le numéro 145,lui a été consacré.

Je vous encourage vivement à lire cette étude fort bien documentée ,ma biographie de ce grand religieux qui marqua son temps,étant un peu trop succinte pour relater une vie si bien remplie….