La nouvelle très belle exposition temporaire du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, intitulée  "Des hommes et des lieux,destinées métallurgiques en Pays Châtillonnais", a été inaugurée mercredi 16 décembre par madame Fougère, Conservatrice du Musée, en présence de Jérémie Brigand Président de la Communauté de Communes qui a en charge le Musée, d'Eric Dudouet, vice-Président chargé du volet Culture à la Communauté de Communes, et de Claire Jachymiak, photographe.

De très nombreux acteurs de la vie en Pays Châtillonnais étaient présents, notamment d'anciens ouvriers métallurgiques qui ont été mis à l'honneur dans cette exposition.

Madame Félicie Fougère, Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, s’est aperçue, lors de son arrivée dans le Pays Châtillonnais, nommée à la tête du Musée qui le représente, que ce territoire tenait une place très importante dans l’histoire de la métallurgie française.

La région fut, du XVIIème au XIXème siècle, constellée de mines, hauts-fourneaux, forges et ateliers.

Certaines usines métallurgiques ont, en effet, perduré jusqu’à nos jours comme celle de Sainte-Colombe sur Seine, d’autres ont disparu récemment comme « Bourgogne Fonderie » à Châtillon sur Seine. Une exposition sur ce thème a été possible grâce à une remarquable photographe, Claire Jachymiak.

L’exposition « Des hommes et des lieux : Destinées métallurgiques en Châtillonnais », part du travail photographique de Claire Jachymiak, photographe professionnelle, résidant à Alise Sainte-Reine,  que madame la Conservatrice nous a présentée.

 Claire Jachymiak a mené deux campagnes, l’une à « Bourgogne Fonderie », usine châtillonnaise à présent fermée, l’autre à Sainte-Colombe-sur-Seine.

Ses magnifiques photographies, visibles dans l’exposition, sont un remarquable hommage à ceux qui, « invisibles », ont fait tourner les machines .

Voici ce que Claire Jachymiak confie sur la genèse de cette campagne de photographies :

J’ai découvert Bourgogne Fonderie à Châtillon-sur-Seine en juillet 2010 à l’occasion d’une campagne photographique menée sur le territoire châtillonnais pour la Communauté de Communes, mais le reportage fut trop succinct. Je voulais y retourner et rencontrer davantage les hommes qui y travaillent. J’ai finalement pu avoir libre accès aux lieux début novembre 2011. Mais c’était déjà le début de la fin. J’ai été témoin des derniers moments de vie de l’entreprise. Celle-ci était alors en redressement judiciaire et dans l’attente d’une réponse d’un éventuel repreneur, lequel s’est désisté avant le procès. La liquidation était donc inévitable. J’ai donc partagé les moments d’attente, de questionnement des équipes que j’ai accompagnées jusqu’au dernier jour où la liquidatrice est venue annoncer la fermeture définitive de l’usine. Cette expérience a été particulièrement riche humainement. Elle fut aussi très émouvante. J’ai souhaité aborder ce reportage de manière documentaire, en saisissant les gestes précis, difficiles et périlleux de l’activité, savoir-faire fascinant mais il m’a semblé également important de faire le portrait de ces hommes, comme un témoignage de la condition du métier de fondeur. L’environnement est d’une beauté post-industrielle saisissante. Quant aux hommes photographiés, les ouvriers, ils font partie des « invisibles ». Les candidats à la présidentielle 2012 en appellent tous à la « réindustrialisation », alarmés par le pays en crise qui voit ses usines fermer les unes après les autres.
Ce reportage est donc un témoignage du monde ouvrier d’aujourd’hui, de la désindustrialisation, des délocalisations, de la montée du tertiaire. Et du chômage qui touche de plus en plus les zones rurales comme celles-ci.

Madame Félicie Fougère a tenu ensuite à rendre hommage à tous ceux et celles qui se sont impliqués dans cette exposition : Marion Golmard, la scénographe, Albert Marcœur, qui a réalisé une création sonore mêlant paroles et bruits d’usine diffusée dans l’exposition, le personnel du Musée et celui de la Communauté de Communes.

Jérémie Brigand a tenu à féliciter madame la Conservatrice, qui organise au Musée, depuis son arrivée, de remarquables expositions mettant en valeur le  Pays Châtillonnais et le faisant connaître bien au delà de nos frontières.

Eric Dudouet s'est joint à Jérémie Brigand pour dire son admiration pour le Musée du Pays Châtillonnais, devenu un musée magnifique...Pour lui, vétérinaire, l'exposition des outils vétérinaires de Louis Desliens, unique en France, est remarquable..

Jérémie Brigand a ensuite tenu à rendre hommage à certains des ouvriers de Bourgogne Fonderie présents lors du vernissage...

Marie-Thérèse Desliens a été aussi remerciée pour le don au Musée des outils vétérinaires de Louis Desliens, grand père de son mari Michel.

Madame la Conservatrice nous a ensuite proposé de visiter l'exposition dont voici un petit, tout petit aperçu...

ainsi qu'une autre exposition visible en ce moment au Musée, celle des photographies aériennes de René Goguey, dont la fille était présente lors du vernissage.

Deux expositions à voir absolument...