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Souvenirs de Pierre Roy : La mère de Pierre : Constance, et son grand-père Jean-Baptiste Nicolas
Par Christaldesaintmarc dans -LES SOUVENIRS DE PIERRE ROY d'Aisey sur Seine le 13 Février 2017 à 06:00Jean-Baptiste Nicolas, père de notre mère Constance était le fils d’un ancien porion de Monceau les Mines, qui avait économisé sou par sou.
Ce porion était arrivé à se constituer un petit capital qu’il pensa faire fructifier en achetant un moulin à grains dans la région. Malheureusement, à cette époque, on ne savait rien de la monnaie, les « assignats », papier monnaie dont la valeur était assignée sur les Biens Nationaux. Les assignats furent supprimés à Paris en 1797, mais en province, on n’en savait rien. Remplacés par le franc Germinal depuis la loi du 18 germinal de l’An XI (28-03-1803).
Le père de Jean-Baptiste apprit avec stupéfaction par le tabellion (notaire) le sort de ses économies : il était ruiné après une vie de travail acharné . Il ne put s’en remettre et mourut quelques années après.Jean-Baptiste fut confié à une institution religieuse où il grandit, apprit beaucoup, se forma homme. Vers 18-20 ans, il rompit avec la congrégation, fit sa vie, entra aux Chemins de Fer P.L.M. etgravit les échelons administratifs. Il devint sous-chef de gare à Frasnes (25) où il se maria, puis à Saulon la Chapelle (21), puis chef de gare à Chagny où est née notre mère Constance.
Veuf à 42 ans, il devint chef de gare à Genlis (21) où notre maman faillit mourir de la fièvre typhoïde.
Jeune fille, Constance suivit les cours du Conservatoire de Musique de Dijon, elle obtint ses diplômes de professeur de violon et de piano.
Jean-Baptiste, à ses loisirs, était menuisier d’Art, ferronnier, forgeron, luthier, peintre en tableaux. C’était un artiste né, extraordinaire d’ingéniosité de création, d’une bonté sans limites. Madeleine s’en souvient, ses violons avaient été créés et faits par lui, sa voiture d’enfant, une pure merveille.
Voici un superbe pupitre de musique :
Une table magnifique :
Un canon, modèle réduit (0,40m) de l’époque :
Une machine à vapeur qui a fonctionné :
Et de fort beaux tableaux :
Jean-Baptiste Nicolas décéda en 1910, sa mère Mayenne, brodeuse, dentellière, d’une finesse incomparable vécut à Aisey, chez notre grand-mère Tine jusqu’à sa mort en 1918
Constance Jeanne Nicolas se maria avec notre père Armand Roy.
Voici la descendance d’Armand et Constance Roy :
Madeleine, Pierre et Yvonne naquirent à Besançon.
-Madeleine à 18 ans fut reçue au concours P.T.T. Dame employée, fut affectée à Paris dans plusieurs centraux téléphoniques. Téléphoniste à une table d’appel, avec fiches, l’énoncé oral du numéro, le contact direct avec l’usager. Certains étaient galants, d’autres grincheux parfois grossiers.Trafic pénible, fatigant, elle était surmenée avec de bonnes migraines. Dans un service au Ministère, y finit sa carrière et resta parisienne.
-Pierre devint à son tour cuisinier,il épousa Suzanne Bornot de Saint Germain le Rocheux, et succéda à son père à l'Hôtel Roy d'Aisey sur Seine.
-Yvonne épousa Alphonse Piétri . Elle donna naissance à trois enfants : Jean-Pierre, Bernard et Madeleine .
(C'est Bernard qui m'a offert les souvenirs de son oncle Pierre, et qui a photographié les oeuvres d'art réalisées par son arrière-grand-père, encore une fois merci à lui.)
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Commentaires
j'ai bcp aimé "l'histoire" de cette famille, très courageuse et travailleuse....