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Je ne me suis rendue que dimanche 2 juin aux Journées Châtillonnaises 2019, sur le Cours l'Abbé de Châtillon sur Seine.
En effet, le premier jour de l'exposition j'étais, en compagnie des adhérents de la SAHC, au Musée National de l'Archéologie de Saint Germain en Laye.
J' ai rapporté quelques photos de la matinée de la seconde Journée Châtillonnaise, ici le Cours l'Abbé sous un soleil de plomb :
Sous un chapiteau, les entreprises du Châtillonnais :
L'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais :
Des stands sous les arbres : associations, artistes, commerçants...
Des stands de viticulteurs :
Une fleuriste ambulante :
Les enfants de la MJC ont dansé la zumba :
Le sculpteur Eric de Laclos a créé une statue monumentale :
Aviculture 2000 a présenté ses animaux de basse-cour :
Je n'ai vu que les jeunes bovins :
Et les ovins , mais pas de moutons mérinos précoces. Le seul éleveur qui en possède c'est monsieur Tarteret de Chemin d'Aisey. Il m'a chargée de faire passer une requête par l'intermédiaire du blog : il voudrait acheter un mâle reproducteur et ainsi relancer son élevage.
Si quelqu'un peut le dépanner, il en serait très heureux.
L'animation était confiée à Yannick Fanet...
toujours soutenu par un son parfait.
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La Société des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix (AMPC) a invité Claude Grapin, Conservateur Départemental du Patrimoine à nous présenter une conférence fort intéressante sur :
La société gallo-romaine à la lumière des inscriptions d’Alésia et de Vertault.
Robert Fries, Président des Amis du Musée du Pays Châtillonnais-trésor de Vix (AMPC) a présenté Claude Grapin à l'assistance venue très nombreuse.
Claude Grapin est Conservateur Départemental du Patrimoine chargé du MuséoParc et du Musée Alésia. Il a , il y a quelque temps, présenté à Châtillon sur Seine, une conférence sur la statue de Millet représentant Vercingétorix à Alise Sainte Reine.
Catherine Monnet, la nouvelle Conservatrice du Musée a été heureuse de se présenter aux Châtillonnais présents et de saluer son homologue Claude Grapin.
Madame la Conservatrice a souhaité que ses relations avec l'association des Amis du Musée soient excellentes, car elle sait tout ce que l'Association a fait et a apporté au Musée depuis de longues années. Les conférences initiées par l'AMPC, comme celles de Claude Grapin, seront toujours les bienvenues.
Alésia et Vertault, les deux principales agglomérations gallo-romaines du nord de la Côte-d'Or, ont livré chacune une inscription importante tant par la longueur du texte que par ce qu'il raconte.
Celle qui provient d'Alésia est en langue gauloise tandis que celle de Vertault est en latin.
Les voici toutes deux.
Le cartouche trouvé à Alésia date du Ier siècle après la conquête, il est écrit en langue gallo-latine qui mélange le gaulois au latin.
Long de 75 cm, en calcaire fin, son écriture est élégante, mais elle montre la maladresse du sculpteur qui n'arrive pas à écrire les mots en entier sur la même ligne..
On peut y voir gravées des feuilles de lierre qui signifient "l'éternité"
On peut y lire le nom latin du donateur "MARTIALIS, fils de Dann..." ,plus loin un mot gaulois "CELICNON" qui signifie bâtiment, édifice, plus loin encore un mot gaulois "GOBEDBI" qui veut dire forgeron.
On a pu traduire cette dédicace par approximativement "Martialis a offert un édifice et ceci pour les forgerons"
Cette plaque a été trouvée sur le forum, près d'un monument UCUETIS, siège des artisans qui travaillaient le bronze et le fer. (voir la flèche à droite du dessin).
Claude Grapin pense que ce cartouche pourrait être un rappel du souvenir d'un des patrons de la corporation qui a fait construire le bâtiment. Cet homme reste un gaulois, mais il fait manifestement allégeance à la culture romaine.
Au cours des fouilles de l'oppidum d'Alésia on a trouvé cette représentation d'une femme gauloise qui a manifestement adopté la coiffure et la mode romaine. Les habitudes des gaulois se romanisèrent peu à peu.
Un bon exemple de cette romanisation de la Gaule, c'est cette pierre de calcaire de 2,60 mètres de long trouvée lors des fouilles du site de Vertillum et exposée au Musée archéologique de Dijon. C'est là que je l'ai photographiée, regrettant qu'elle ne soit pas dans notre musée Châtillonnais (à l'époque de sa découverte le Musée de Châtillon n'existait pas)
Ici, comme sur le cartouche d'Alésia, l'écriture en capitales est élégante.
Ecrits en latin, les mots sont séparés par de petits triangles et le texte se termine lui aussi par une feuille de lierre.
On y lit que deux frères, Lucius Patricius Martialis et Lucius Patricius Marcus, ont accompli la totalité de leur charge civique dans la cité des Lingons.
Il s'agit d'une plaque posée dans la "cella", le vestibule, dans le secteur de la colonne.
Ceci avec leur propre argent, pour les habitants de Vertillum.
Cette plaque a été trouvée près des thermes de Vertillum, il s'agit sans doute, nous dit Claude Grapin, du souvenir de travaux de rénovation effectués par les frères Patricius.
Vertillum est une cité qui date du IIIème siècle après JC et on y trouvait des thermes très performants, semblables aux thermes romains.
Les thermes étaient des lieux importants dans les villes romaines, ils le devinrent aussi dans les villes gallo-romaines : on y prenait bien sûr des bains, mais on s'y livrait aussi à des activités sportives (palestre). C'était un lieu de rencontre, on y trouvait des activités culturelles telles que l'enseignement, et des pratiques cultuelles comme le montre l'autel dédié à Apollon trouvé dans les thermes de Vertillum que je montrerai plus loin.
Cette ville, par ses écrits, par ses bâtiments nous montre l'avancée de la romanisation de la Gaule : écriture en latin, aménagements copiés sur ceux des Romains, autels dédiés à des dieux romains.
A l'époque où Vertillum a été fouillée, le docteur Pissier avait réalisé de superbes aquarelles des bâtiments que l'on avait exhumés. On voit les thermes avec encore un tapis de mosaïques.
Voici, hélas, ce qui reste des thermes actuellement
Près des thermes de Vertillum a été trouvé cet autel dédié à un dieu romain :
Il se trouve maintenant dans la salle dédiée à la ville de Vertillum au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, je suis donc allée le photographier.
En haut de cet autel quadrangulaire dédié à Apollon, (Ier- IIIème siècle après JC), figure cette phrase en latin :
V(OTUM)S(OLVIT)L(IBENS)M(ERITO) traduite par : "il s'est acquitté de son vœu de bon gré".
Sur une face, le dieu Apollon :
Sur une autre face le donateur dont un des outils est visible à droite.
Sur une autre face figure l'épouse du donateur, vêtue et coiffée à "la romaine"
Deux ou trois générations séparent les habitants d'Alésia et de Vertillum.
Mais toutes deux émanent de personnes haut placées qui ont été animées par une même démarche bienfaitrice à l'égard de leurs concitoyens.
Ces actes d' "évergétisme", courants dans l'Antiquité, sont un bon indice pour connaître le degré d'acculturation des élites gauloises aux habitudes et modes de vie venus de Rome.
Des visages trouvés lors de fouilles à Nod sur Seine, montrent aussi la romanisation du coiffage.
D'autres exemples de romanisation du territoire gaulois nous ont été données par le conférencier qui nous a révélé que celle-ci avait été plus rapide pour les élites.
Par contre on remarque que les surnoms gaulois ont persisté dans les familles sur à peu près trois générations.
Claude Grapin a été très applaudi pour sa superbe conférence qui nous a éclairés sur la romanisation de la Gaule, sujet dont on ne parle pas souvent et qui est pourtant essentiel pour la compréhension de notre civilisation.
Robert Fries l'a remercié, au nom des Amis du Musée, en lui offrant un souvenir pétillant du Châtillonnais !
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ARTS DU CIRQUE ET DE LA RUE
La Jurassienne de réparation - Théâtre Group’
Spectacle accueilli en partenariat avec le Lycée de La Barotte
Mercredi 5 juin 2019 à 21h
Jeudi 6 juin 2019 à 21h
Nous voici plongés dans l’histoire d’un petit garage ambulant. "La Jurassienne de Réparation", serait dit-on... installée dans le Haut Jura, aux Moussières. Mais après faillite et dégraissages successifs, dépassée par le modernisme, l’affaire n’est pas brillante : une camionnette Renault élimée, quelques outils, une remorque, 2 ouvriers, pour se lancer en vivotant sur les routes et proposer ses services d'entretien express, et mécanique sur place.
Autour du père Goydadin qui n’a plus 20 ans, le fils Claude, les mécanos Ali et Nicolas surgit une belle bande de ringards plus proches des affreux sales et méchants des frères Cohen que de Michel Vaillant.
Ce petit groupe d’antihéros attachants entraine vite le public, tour à tour hilare et ému, dans un tourbillon de saynètes drôles, pathétiques, émouvantes, agressives, croustillantes et portant à réflexion sans facilité ni indigestion.
Mais qu'est ce qui peut bien motiver un être humain usé de la sorte ? Qu'est ce qui peut lui redonner un éclat d'optimisme, une sorte de grandeur à ce petit monde déchu ? Sous le cambouis, la sueur et le mal dégrossi : l’humanité transpire à grosses gouttes..
Une petite merveille de théâtre de rue. Drôle et tellement vrai !
Création collective
Responsable artistique : Patrice Jouffroy
Jeu : Patrice Jouffroy Martin Petitguyot,
Pio D'Elia, Guillaume Derieux
Durée : 1h40
Au Lycée agricole LEGTA La Barotte
A partir de 10 ans
Tarif B
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