• Lectures choisies

    J'ai eu la grande joie d'assister à un spectacle de toute beauté dans le cadre magnifique du château de Bussy-Rabutin

    Quel plus bel endroit que le château de Bussy-Rabutin  où Hélène Babu et Marcel Bozonnet ont pu se donner la réplique et ont pu dévoiler l’intimité épistolaire des illustres cousins, la marquise de Sevigné et le comte Roger de Bussy-Rabutin ?

    Accompagnés par la violoncelliste Claire Gratton, les deux comédiens se sont installés, le temps de la lecture, dans le si beau salon doré.

    François-Xavier Verger, l'administrateur du château de Bussy-Rabutin a présenté les artistes.

    Marcel Bozonnet est un comédien et un metteur en scène français né à Semur-en-Auxois.

    Il a également été professeur à l’ENSATT (École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) de 1979 à 1984 et a dirigé le Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique de Paris de 1993 à 2001.

    Entré à la Comédie-Française en 1982, il en devient sociétaire en 1986.

    Nommé Administrateur Général de la Comédie-Française en 2001, il ouvrit la salle Richelieu à des auteurs contemporains, créa un spectacle remarqué autour des Fables de La Fontaine mises en scène par Bob Wilson et recruta le premier pensionnaire noir du Théâtre Français, Bakary Sangaré.

    Son mandat d'administrateur général de la Comédie-Française s'est achevé en 2006 

    Hélène Babu entra à l’âge de dix ans à l’école de danse de l’Opéra de Paris et commença son expérience professionnelle par la danse classique sur les plus grandes scènes.

    Six ans plus tard elle entama une formation théâtrale. Elle entra à la classe libre du cours Florent puis ensuite au Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique de Paris.

    A sa sortie du CNSAD elle a joué dans La pluie d’été de Marguerite Duras mis en scène par Eric Vigner. Elle a travaillé également au théâtre avec Michel Didym, Julie Brochen, Arthur Nauzyciel, Jean Philippe Vidal, Laurent Laffargue, Roger Planchon…

    Au cinéma elle a tourné  sous la direction de Mathieu Amalric,Catherine Corsini, Roger Planchon, Jean Michel Ribes…

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Les lettres échangées par la Marquise de Sévigné et son cousin, le Comte de Bussy-Rabutin furent lues sous le portrait de ce dernier, vêtu à l'antique.

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Ce portrait de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné est tiré du triptique situé dans la chambre du Comte de Rabutin. Ce triptique représente la Comtesse de Rabutin épouse du Comte,  la Comtesse de Grignan, et la Marquise de Sévigné.

    Voici ce que disait Roger de Rabutin de sa cousine, dont il était secrètement épris :

     « Marie de Rabutin, une des plus jolies filles de France, épousa Henri de Sévigné, gentilhomme de Bretagne, ce qui fut une bonne fortune pour lui, à cause du bien et de la personne de la damoiselle ».

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Les différentes lettres choisies par les comédiens ont illustré tour à tour les liens entre les cousins, et nous ont entraînés au cœur du XVIIème siècle.

    Hélène Babu et Marcel Bozonnet ont donné superbement vie aux textes de la Marquise et du Comte et, par leur talent, ont magnifié les qualités d’écriture des auteurs.

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Le violoncelle de Claire Gratton a superbement fait la liaison entre les lettres tantôt joyeuses, tantôt plus acides des deux cousins.

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

     Roger de Rabutin, qui était mécontent du refus de sa cousine de Sévigné  de lui prêter de l'argent, avait tracé d'elle un portrait satirique dans son "Histoire amoureuse des Gaules".

    Il  lut ce portrait à sa maîtresse, madame de Montglas, qui  avait accepté de lui prêter cet argent. Cette dernière le transmit à une certaine madame de la Baume qui s'empressa de faire connaitre ce portrait acide de la Marquise à toute la cour, ce qui déplut fortement à Marie de Sévigné, on la comprend...

    Aussi, de 1666 à 1668, Roger Bussy ne cessa de correspondre avec Marie de Sévigné, pour rentrer en grâce.

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    La réconciliation fut longue et ardue, de très nombreuses lettres furent échangées, mais elle eut lieu, Marie pardonna à son cher cousin Roger...

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Hélène Babu esquissa quelques pas de danse au son du violoncelle...

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Les artistes furent très applaudis...

    Ils nous ont fait passer une merveilleuse après-midi, nous faisant redécouvrir avec émerveillement le si beau style épistolaire de cette époque...

    "Correspondance choisie" entre la Marquise de Sévigné et le Comte de Rabutin

    Voici quelques extraits de la  lettre de reproches que madame de Sévigné adressa à son cousin, au sujet du portrait que ce dernier fit d'elle :

    À Paris, ce jeudi 26ème juillet de 1668

    Nous sommes proches, et de même sang. Nous nous plaisons ; nous nous aimons, nous prenons intérêt dans nos fortunes. Vous me parlez de vous avancer de l’argent sur les dix mille écus que vous aviez à toucher dans la succession de Monsieur de Chalon. Vous dites que je vous l’ai refusé, et moi, je dis que je vous l’ai prêté. Car vous savez fort bien, et notre ami Corbinelli en est témoin, que mon cœur le voulut d’abord, et que lorsque nous cherchions quelques formalités pour avoir le consentement de Neuchèze, afin d’entrer en votre place pour être payé, l’impatience vous prit ; et m’étant trouvée par malheur assez imparfaite de corps et d’esprit pour vous donner sujet de faire un fort joli portrait de moi, vous le fîtes, et vous préférâtes à notre ancienne amitié, à votre nom, et à la justice même, le plaisir d’être loué de votre ouvrage. Vous savez qu’une dame de vos amies vous obligea généreusement de le brûler. Elle crut que vous l’aviez fait ; je le crus aussi.

    (...)

    Il y eut des gens qui me dirent en ce temps-là : « J’ai vu votre portrait entre les mains de Mme de La Baume, je l’ai vu. » Je ne réponds que par un sourire dédaigneux, ayant pitié de ceux qui s’amusaient à croire à leurs yeux. « Je l’ai vu », me dit-on encore au bout de huit jours, et moi de sourire encore. Je le redis en riant à Corbinelli ; il reprit le même sourire moqueur qui m’avait déjà servi en deux occasions, et je demeurai cinq ou six mois de cette sorte, faisant pitié à ceux dont je m’étais moquée. Enfin le jour malheureux arriva, où je vis moi-même, et de mes propres yeux bigarrés ce que je n’avais pas voulu croire. Si les cornes me fussent venues à la tête, j’aurais été bien moins étonnée. Je le lus, et je le relus, ce cruel portrait ; je l’aurais trouvé très joli s’il eût été d’une autre que de moi, et d’un autre que de vous. Je le trouvai même si bien enchâssé, et tenant si bien sa place dans le livre, que je n’eus pas la consolation de me pouvoir flatter qu’il fût d’un autre que de vous. Je le reconnus à plusieurs choses que j’en avais ouï dire plutôt qu’à la peinture de mes sentiments, que je méconnus entièrement. Enfin je vous vis au Palais-Royal, où je vous dis que ce livre courait. Vous voulûtes me conter qu’il fallait qu’on eût fait ce portrait de mémoire, et qu’on l’avait mis là. Je ne vous crus point du tout. Je me ressouvins alors des avis qu’on m’avait donnés, et dont je m’étais moquée. Je trouvai que la place où était ce portrait était si juste que l’amour paternel vous avait empêché de vouloir défigurer cet ouvrage, en l’ôtant d’un lieu où il tenait si bien son coin. Je vis que vous vous étiez moqué et de Mme de Montglas et de moi, que j’avais été votre dupe, que vous aviez abusé de ma simplicité, et que vous aviez eu sujet de me trouver bien innocente, en voyant le retour de mon cœur pour vous et sachant que le vôtre me trahissait ; vous savez la suite.

    Être dans les mains de tout le monde, se trouver imprimée, être le livre de divertissement de toutes les provinces, où ces choses-là font un tort irréparable, se rencontrer dans les bibliothèques, et recevoir cette douleur, par qui ? Je ne veux point vous étaler davantage toutes mes raisons. Vous avez bien de l’esprit ; je suis assurée que si vous voulez faire un quart d’heure de réflexions, vous les verrez, et vous les sentirez comme moi. Cependant que fais-je quand vous êtes arrêté ? Avec la douleur dans l’âme, je vous fais faire des compliments, je plains votre malheur, j’en parle même dans le monde, et je dis assez librement mon avis sur le procédé de Mme de La Baume pour en être brouillée avec elle. Vous sortez de prison ; je vous vais voir plusieurs fois. Je vous dis adieu quand je partis pour Bretagne. Je vous ai écrit, depuis que vous êtes chez vous, d’un style assez libre et sans rancune. Et enfin je vous écris encore quand Mme d’Epoisses me dit que vous vous êtes cassé la tête.

    Voilà ce que je voulais vous dire une fois en ma vie, en vous conjurant d’ôter de votre esprit que ce soit moi qui aie tort. Gardez ma lettre, et la relisez, si jamais la fantaisie vous prenait de le croire, et soyez juste là-dessus, comme si vous jugiez d’une chose qui se fût passée entre deux autres personnes. Que votre intérêt ne vous fasse point voir ce qui n’est pas ; avouez que vous avez cruellement offensé l’amitié qui était entre nous, et je suis désarmée. Mais de croire que si vous répondez, je puisse jamais me taire, vous auriez tort, car ce m’est une chose impossible. Je verbaliserai toujours. Au lieu d’écrire en deux mots, comme je vous l’avais promis, j’écrirai en deux mille, et enfin j’en ferai tant, par des lettres d’une longueur cruelle et d’un ennui mortel, que je vous obligerai malgré vous à me demander pardon, c’est-à-dire à me demander la vie. Faites-le donc de bonne grâce.

    (...)

    La plus jolie fille de France vous fait des compliments. Ce nom me paraît assez agréable ; je suis pourtant lasse d’en faire les honneurs.

     


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  •  Dans le cadre d’un partenariat avec Le Consortium de Dijon, le Château de Bussy Rabutin accueille l’exposition d’Amy O’Neill : "Parade Float Graveyard" .

    Conçue entre 2004-2006, cette exposition représente un défilé de chars en cours de construction, recréé à partir d'images de défilés passés.

    Amy O'Neill, venue tout spécialement de New-York pour le vernissage de son exposition dans les communs du château de Bussy Rabutin, nous confie que ces chars, qui lui rappellent son enfance, sont aussi des symboles de l'art populaire américain. Elle se remémore la découverte de certains chars, au rebut, qui ont inspiré ses créations :

    « En visitant la Nouvelle Orléans et sa périphérie l'été 2000, quelque chose d'étrange est apparu à travers la vitre de notre voiture de location. Par cette journée de chaleur record, mon compagnon et moi nous sommes aventurés sur des tas de cailloux recouverts de broussailles pour regarder de plus près. Nous avons aperçu des rebuts de chars de Mardi-Gras, en forme de crânes et d'os. Cet amoncellement est ainsi considéré comme le premier et membre honorifique, du cimetière du défilé de char (Parade Float Graveyard). »

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Amy O'Neill est née en 1971 à Beaver, Etats-Unis, elle vit et travaille à New York.

     Elle crée des œuvres qui traitent de culture populaire et d'interrogations identitaires et exploite à travers ses travaux les bizarreries de sa culture d'origine et de sa Suisse d'adoption où elle a vécu plusieurs années.

    Tout autour du char l'auteur nous montre l'évolution de  la terre, et les réalisations humaines au cours des temps : du dinosaure au cosmonaute...

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Dans la seconde salle Amy nous présente d'autres superbes réalisations ...

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    La vieille arche de Noé, (Old Noah's Ark) et ses originaux animaux,  réalisés en fil de fer...

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    La grande roue  qui tourne sur elle même éternellement...

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Un char peut être destiné à présenter la "reine" de la fête foraine, une sorte de vaisseau fantôme... (The Ghost Float)

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Monsieur le Maire de Bussy le Grand s'est dit très heureux d'admirer cette exposition présentée par le château de Bussy Rabutin, dans l'ancienne ferme. Cet ancien bâtiment se prête merveilleusement bien à l'art contemporain.

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Cette œuvre d'Amy O'Neill a été exposée au centre d'art Le Consortium à Dijon en 2006. Le représentant du Consortium nous présente Amy O'Neil  qui reconstruit le « réel » sous forme de décor. Son travail s'appuie sur une vision ironique des choses, avec un certain désenchantement.

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    On voit mieux sur cette photo de l'exposition au Consortium, les magnifiques animaux de l'arche de Noé :

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    (photo ArtComPix)

    François-Xavier Verger, administrateur du Château de Bussy Rabutin a l'intention de continuer des expositions d'Art Contemporain dans cette partie de la ferme du château nouvellement rénovée. Amy O'Neill y expose jusqu'au 31 octobre 2015.

    En mémoire du 300ème anniversaire de la mort de Louis XIV, le Musée des Beaux Arts de Dijon a prêté au Château de Bussy Rabutin une toile d'Adam van der Meulen, "Le passage du Rhin par louis XIV et son armée le 12 juin 1672"

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    et un buste de Louis XIV par Jean Dubois, qui se trouve dans l'escalier qui monte au premier étage.

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Malicieusement, François-Xavier Verger s'est  demandé ce qu'en aurait pensé le comte de Bussy Rabutin exilé par Louis XIV dans son château bourguignon !! Les deux se haïssaient...

    Amy O'Neill expose d'originaux "chars de parade" dans les communs du château de Bussy Rabutin....

    Le Centre des monuments nationaux vous invite donc au château de Bussy-Rabutin pour découvrir l’exposition d’Amy O’Neill

    « Parade Float Graveyard »

    du 27 juin au 31 octobre 2015

     


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  • Depuis peu, lorsque l'on visite le magnifique château de Bussy-Rabutin, il est possible d'admirer les appartements raffinés de la famille du Comte de Sarcus, celui qui acheta le château, le restaura et y vécut .

    Dans un passage entre deux appartements, on est surpris de se trouver face à une peinture monumentale qui nous magnétise littéralement : sur la toile un jeune homme nous regarde, le regard fier et froid, la bouche esquissant un sourire, sa main levée nous demandant de lui faire confiance, il prend à témoin le visiteur.

    C'est impressionnant...

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    (Untitled, fusain et pierre noire  2014, 300 x 600 cm)

    Réalisé au fusain et à la pierre noire, travaillé à partir d'images de presse, ce dessin représente Fabrice Tourre, ancien trader chez Goldman Sachs, lors de son procès en 2013.

    Cette toile est l'œuvre de Valentin Van der Meulen.

    Tout au long de l'exposition, trimestre après trimestre, le dessin a été petit à petit effacé par son auteur, jusqu'à sa complète disparition !

    "L'effacer pour le dégrader, pour ne plus vouloir voir l'image...attaquer l'objet image pour la rendre pérenne, mouvante dans sa lecture et son interprétation."

    Valentin van der Meulen a basé son œuvre de  création sur le principe de la construction et de la déconstruction, un style vraiment très original...

    "Plaçant le spectateur entre " ce qui a été " et " ce qui reste ", l'effacement permet de s'interroger sur des notions de manque, d'éphémère, de disparition, de mémoire mais aussi de trace et d'héritage."

     J'avais revu la toile après son second effacement...

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Et le 26 juin, j'ai assisté au troisième et dernier effacement...

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Les administrateurs du château ont été subjugués par le travail titanesque et très dur physiquement de "déconstruction" par Valentin van der Meulen, le fusain et la pierre étant très difficiles à effacer...

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Valentin van der Meulen a effacé son tableau avec de simples gommes qui se sont salies très vite au contact de la pierre et du fusain. Il en a donc changé très souvent.

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Il faisait si chaud ce soir là, dans l'aile Sarcus du château de Bussy Rabutin, que le peintre a arrêté d'effacer sa toile...On le comprend !

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Nous avons applaudi ce jeune artiste, très doué, pour sa performance de  "construction" (la toile était splendide) et de "déconstruction" de son tableau...Une façon originale de renouveler l'art pictural...Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Au château de Bussy-Rabutin, la toile de Valentin Van der Meulen, "Untitled" a été effacée par son auteur !!

    Voici une vidéo qui nous montre l'évolution de l'œuvre de Valentin van der Meulen.

    A noter une amusante coïncidence : cette année on commémore le 300ème anniversaire de la mort de Louis XIV (1715), aussi le Musée des Beaux Arts de Dijon a prêté au château de Bussy Rabutin, une toile d'...Adam Van der Meulen intitulée "le passage du Rhin par Louis XIV et son armée le 12 juin 1672"

    Valentin van der Meulen a effacé sa toile "Untitled", exposée au château de Bussy-Rabutin !!

    Adam est peut-être un ancêtre de Valentin Van der Meulen, l'auteur de "Untitled" !

    Après avoir suivi l'effacement d'"Untitled" de Valentin van der Meulen, nous avons été conviés à découvrir les "chars de parade" d'une jeune  et talentueuse américaine Amy O'Neill.

    Ce sera l'objet d'un prochain article.


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  • Trois expositions se tiennent ces temps-ci au château de Bussy-Rabutin, celle du photographe David Bordes, celle sur le tour de France de Mérimée et celle présentant la peinture de Valentin van der Meulen , appelée "Untitled".

    David Bordes m'avait écrit en septembre 2014 pour me féliciter du contenu du blog, et il m'avait proposé de me "tirer le portrait" au château de Bussy Rabutin, dans son atelier situé dans...une roulotte qu'il appelait son  "châteaumobile" !

    Cela m'était impossible, car durant plusieurs jours, en tant qu'adhérente à Châtillon-Scènes, je devais être présente à l'exposition et les spectacles dédiés à Francis Carco. Comme il aime beaucoup Francis Carco, il est venu depuis son domicile d'été, l'Abbaye de Moutiers Saint Jean, visiter notre expo, ce qui m'a permis de faire sa connaissance, "en vrai".

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Cet automne je suis allée voir l'exposition de ses portraits au château de Bussy-Rabutin, de très beaux portraits pleins de vie, de personnes seules, jeunes ou âgées, de familles souriantes ...superbes !

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    (cliquer pour mieux lire)

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    (Les photos sont encadrées, recouvertes de verre, ce qui fait qu'elles sont difficiles à photographier, je n'ai pu le faire qu'en me mettant de côté, dommage)

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    David passe ses étés à Moutiers Saint Jean, mais le reste du temps il travaille à Paris où il fait des photos sublimes de personnalités politiques, tout à fait dans le style "Harcourt", mais aussi de monuments prestigieux Il a illustré par exemple un très beau livre sur le château de Maulnes que j'avais acheté sans penser, qu'un jour, je connaitrais l'auteur des superbes photographies !

    Pour voir ses photos, cliquer ici :

     http://www.davidbordes.com/accueil_home.html

    La seconde exposition est celle du Tour de France de Mérimée. Cette exposition est itinérante, nous en avons déjà admiré une partie l'été dernier.

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    (Là aussi les photographies sont sous verre, il est difficile d'éviter les reflets)

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    La troisième exposition présente un tableau géant de 3mètres sur 6 mètres, de Valentin van der Meulen, appelé "Untitled" (sans titre !)

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    En voici le sens :

    Réalisé au fusain et à la pierre noire, travaillé à partir d'images de presse, ce dessin représente Fabrice Tourre, ancien trader chez Goldman Sachs, lors de son procès en 2013.Installé dans l'aile Sarcus du château de Bussy-Rabutin, tourné vers la galerie des Rois, le jeune cadre a une expression ambigüe. Le regard fier et froid, la bouche esquissant un sourire, sa main levée nous demandant de lui faire confiance, il prend à témoin le visiteur.

    Tout au long de l'exposition, trimestre après trimestre, le dessin sera petit à petit effacé, à huis clos, jusqu'à sa complète disparition !

    L'effacer pour le dégrader, pour ne plus vouloir voir l'image...attaquer l'objet image pour la rendre pérenne, mouvante dans sa lecture et son interprétation.

    Pour aller admirer "Untitled" il faut passer près des appartements Sarcus, qui sont depuis peu ouverts aux visiteurs.

    Il faut savoir que le Comte de Sarcus acheta le château du Comte de Bussy Rabutin en 1835. Sa famille occupa une aile du château qu'il aménagea pour la mettre au confort de l'époque, mais elle n'habita pas la partie décorée par Bussy Rabutin. Le Comte de Sarcus la fit même restaurer

    Voici quelques images des appartements Sarcus :

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...

    Expositions au château de Bussy-Rabutin...


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  • Bussy-Rabutin, un château gourmand....

    Chaque premier dimanche du mois, le merveilleux château du comte de Bussy Rabutin ouvre ses portes au public gratuitement.

    Souvent cette ouverture dominicale s'accompagne d'animations fort intéressantes, ce dimanche 7 décembre les communs du château abritaient de nombreux artisans de la région.

    Tout d'abord un coup d'œil au château éclairé par un très beau soleil d'hiver, un petit miracle qui a duré seulement quelques heures...

    Bussy-Rabutin, un château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Voici les "communs" où se tenait le marché "Bussy-Rabutin, un château gourmand":

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    L'intérieur des anciennes écuries du Comte a été aménagé superbement, il est décoré de toiles somptueuses rappelant les magnifiques peintures des salles du château.

    Cette salle est disponible pour toutes sortes de circonstances : mariages, anniversaires, spectacles, fêtes de famille etc.. (se renseigner à l'accueil).

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, un château gourmand....

    Le Maître-Artisan-Chocolatier Guy Carbillet, de Dijon expliquait à Claire Julien comment réaliser de délicieuses truffes....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Claire a bien retenu les leçons du maître-chocolatier, ses truffes étaient parfaites !

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Quelques réalisations succulentes de maître Carbillet, que vous pourrez retrouver à Dijon, 58 rue des Forges....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Plusieurs artisans présentaient leurs bons produits, comme ici des cosmétiques, sérum et crème,  à base de mucus d'escargot, dont l'effet rajeunissant stupéfiant est avéré !

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    On pouvait aussi trouver des farines , des jus de fruits bios...

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Des produits de la ruche...

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Des fromages de chèvre...

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    de délicieuses confitures...

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    des huitres de première fraîcheur...

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    L'Auberge du Château  permettait aux visiteurs de se rafraîchir ou de se réchauffer avec des boissons bien agréables.

    Bussy-Rabutin, un château gourmand....

    Un dernier coup d'œil au jardin du château de Bussy-Rabutin, éclairé par un merveilleux et inattendu soleil d'hiver.

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, château gourmand....

    Bussy-Rabutin, un château gourmand....


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  • Lors de la visite d'Allain-Bougrain-Dubourg au château de Bussy-Rabutin, nous avons pu admirer une exposition très intéressante sur l'utilisation de l'ocre dans le patrimoine suédois...et de plus en plus dans le nôtre, pour notre plus grand plaisir, cette couleur étant vraiment magnifique.

    À l’occasion de l’opération de peinture à l’ocre des menuiseries des communs du château par Terres et Couleurs, le Centre des Monuments nationaux a présenté une évocation par cette association de l’importance de l’ocre dans le patrimoine ainsi que l’exposition “Maisons rouges” réalisée par l’Institut suédois de Paris.

    Les portes en bois du château de Bussy-Rabutin ont pris de merveilleuses couleurs...

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    Une salle du château était réservée à des photographies de moulins, de ponts, de granges, de châteaux, de cinémas, de forges, de cabanes d’ouvriers, réalisées par Olle Norling (extraites de l’ouvrage De röda husen/The red houses ), agrémentées d’une présentation historique sur panneaux de l’extraction de l’ocre à la mine de Falun, site le plus ancien de Suède, et d’un historique de cette peinture qui a marqué l’architecture suédoise.

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

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    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    Utilisée dans tout le pays à la fin du XVIe , produite à l’échelon industriel en 1764, considérée comme signe de richesse dans les villes, on la retrouve sur les bois des manoirs, des églises, des hôtels de ville, mais aussi en milieu rural sur les murs des étables et des maisons paysannes. Comme en témoignent les aquarelles domestiques aux couleurs ensoleillées de Carl Larson à la fin du XIXe , cette peinture envahit aussi les huisseries, les meubles, les intérieurs où elle s’intègre à la perfection. Sans avoir jamais cessé d’être fabriquée, elle est devenue un symbole national et fait partie aujourd’hui du patrimoine suédois : on la voit partout, des châteaux raffinés du XVIIe aux manoirs et aux églises du XVIIIe , sur les fermes et les étables du XIXe aux chalets de vacances, bâtiments industriels et maisons contemporaines.

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

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    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

    Une deuxième salle du château de Bussy était réservée au CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Côte-d’Or) et à l’association Terres et Couleurs. N’ayant jamais perdu de sa popularité à travers les siècles, l’ocre est aujourd’hui doublement apprécié dans les constructions contemporaines grâce à ses teintes nouvelles. Architectes, artistes, conservateurs redécouvrent ses qualités écologiques, naturelles et traditionnelles, sa longévité, sa facilité d’application, sa fabrication simple et son coût modique.

    Les opérations “couleurs locales”, conduites par l’architecte Félicien Carli, du CAUE, qui ont permis de repeindre les portes et les fenêtres de plus de vingt villages depuis 2006 grâce à la recette suédoise (fournie lors de l’exposition) avec de l’ocre de Bourgogne (premier producteur d’ocre au monde, notamment de Saint-Amand-en-Puisaye, dans la Nièvre, au XIXe ), témoignent aujourd’hui d’un intérêt certain et accru pour cette peinture.

    "Maisons rouges" une très belle exposition au château de Bussy Rabutin

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    (La documentation en bleu  provient du site du Château de Bussy-Rabutin)


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