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"Images des tourments subis par nos souverains: mythe ou réalité ?"
Cette conférence a été présentée par une ancienne élève du lycée Désiré Nisard, Martine Constans, ici accueillie par un membre de l'Association des Anciens élèves du Lycée Désiré Nisard et du Collège Fontaine des Ducs.
Martine Constans, est archiviste-paléographe, conservateur en chef honoraire aux Archives nationales, et spécialiste de l'histoire et du patrimoine de Paris.
Elle a eu accès à des documents de grande valeur inconnus du grand public.
Ces documents ont permis de montrer que les peintures, dessins relatant des événements importants de notre histoire, ne sont pas tous présentés de la même façon.
On voit que ces images diffèrent suivant le talent de leur auteur, mais aussi souvent qu'elles ont été manifestement en proie à la censure. Les détails sont grossis pour impressionner les lecteurs, ou minimisés.
Les miniatures servent à illustrer un texte à des fins didactives et moralisatrices.
Voici ce qu'elle nous confie en préambule :
Nos rois, empereurs et chefs souverains ont été victimes d'emprisonnements, d'assassinats, d'attentats divers et de mises à mort tout au long de notre histoire. Ces tribulations ont donné lieu à des récits et descriptions plus ou moins imagés, relayés par une expression artistique très variée. Le réalisme de cette iconographie a souvent débouché sur un imaginaire pur que l'on retrouve aussi bien dans les plus beaux chefs d'oeuvre de la littérature médiévale que dans les musées et, depuis près de deux siècles, dans nos manuels scolaires.
(Les diapositives projetées dans une salle claire ont été difficiles à photographier, le rendu n'est pas d'excellente qualité, mais je les publie tout de même car elles ne sont que peu connues et donc intéressantes. Lorsque j'ai retrouvé l'original, je l'ai substitué à mes photos pour plus de lisibilité.)
Saint Louis part en Croisade voici son arrivée à Damiette :
saint Louis à Mansourah :
Jean le Bon et son fils Philippe le Hardi prisonniers en Angleterre, ,leurs yeux baissés, montrent que la captivité leur pèse :
Retour de Jean le Bon en France et de Philippe le Hardi (qui deviendra le premier de nos Ducs de Bourgogne),après leur captivité :
La bataille de Pavie, perdue par François Ier :
Charles Quint visite François Ier blessé :
François Ier libéré de sa captivité à Madrid rentre joyeusement en France après avoir laissé ses deux fils aux mains des geôliers. On comprend mieux, nous dit Martine Constans, le caractère de son successeur Henri III, qui a souffert de cet abandon et de cette captivité ! :
Henri III assassiné par le moine Jacques Clément :
Le supplice de Jacques Clément était présenté d'horrible façon, car il devait servir de leçon à de futurs agresseurs :
L'assassinat d'Henri IV par Ravaillac est représenté de multiples façons différentes :
L'attentat de Damiens contre Louis XV .
Damiens fut rattrapé rapidement, car il n'avait pas retiré son chapeau devant le carosse du roi !
Le supplice de Damiens n'eut rien à envier à celui de Jacques Clément :
Au début de la a Révolution , les parisiens ramènent la famille Royale à Paris :
On oblige Louis XVI à boire du vin...et la famille Royale est arrêtée à Varennes.
La famille Royale conduite au Temple :
Le jugement de Louis XVI :
Louis XVI est conduit à l'échafaud :
Les derniers sacrements donnés au Roi :
L'éxecution :
La Reine Marie-Antoinette après la mort du roi, son jugement :
La Reine conduite à l'échafaud :
Le Dauphin en prison :
L'arrestation et la mort de Robespierre : au départ était-ce un suicide ou un assassinat ? les gravures nous donnent des versions différentes.
L'exécution de Robespierre :
L'attentat contre Bonaparte Premier Consul, rue saint Nicaise, avec une "machine infernale" :
Napoléon 1er en exil, ses obsèques :
L'attentat de Giuseppe Fieschi contre Louis-Philippe, avec une autre "machine infernale"
Une illustration qui est fausse, puisqu'on imaginait de cette façon la "machine infernale". Elle n'était pas du tout semblable à cela.
L'attentat d'Orsini contre Napoléon III :
Les attitudes de l'Empereur et de son épouse sont différentes selon les auteurs des gravures...l'empereur est impassible, la robe de l'impératrice est parfois couverte de sang....
Napoléon III prisonnier rencontre le Kaiser, on le voit aussi en exil en Angleterre :
Cette conférence a été passionnante de bout en bout par son éclairage sur la fiabilité des documents qui présentent la réalité de différentes façons dans le but d'influencer le lecteur.
Madame Constans a ensuite répondu aux questions des auditeurs...en particulier sur la photographie d'aujourd'hui...tellement truquable elle aussi !
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La Présidente du Choeur de Haute Côte d'Or, Christelle Janichon, a présenté au public la "Petite messe solennelle" de Rossini .
La "Petite messe solennelle" est une œuvre de musique sacrée (messe), à l'origine écrite pour quatre solistes, chœur mixte, deux pianos et un harmonium de Gioachino Rossini.
Elle fut créée le 14 mars 1864 à Paris.
Dans sa version d'origine, l'exécution de la messe requiert quatre solistes (soprano, contralto, ténor et basse), un chœur mixte, deux piano-forte et un harmonium, auquel se substitue parfois un accordéon, selon l'idée première de Rossini (ce qui a été le cas lors du concert du Choeur de Haute Côte d'Or à Semur, Châtillon sur Seine et Montbard).
Cette "petite messe solennelle" a été interprétée par des choristes issus de l'Auxois, du Montbardois, du Châtillonnais, sous la direction de Jean-Christophe Hurtaud.
Le choeur a été accompagné par Alberta Alexandrescu au piano et par Michel Glasko à l'accordéon.
Des solistes issus du Choeur de Radio-France : Claudine Margely, Brigitte Vinson, Pierre Vaello et Marc Pancek ont apporté leur immense talent à une oeuvre magnifique, surprenante, attachante, fervente...mais tout sauf "petite".
Les solistes :
Marc Pancek, baryton :
Brigitte Vinson, mezzo-soprano :
Pierre Vaello, ténor :
Claudine Margely, soprano :
Jean-Christophe Hurtaud, chef de choeur :
Michel Glasko à l'accordéon :
Alberta Alexandrescu au piano :
Ce concert a été véritablement prodigieux, digne des plus grands festivals.
Beaucoup d'applaudissements et de rappels ont salué la performance des artistes.
Bravo à tous les chanteurs et les musiciens, ce concert fut un ravissement.
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Armand et Pierre Roy, fameux cuisiniers, ont tenu l'Hôtel Roy (devenu depuis l'Hôtel du Roy), à Aisey sur Seine, pendant de nombreuses années.
Pierre nous explique ici comment se passait la préparation d'un repas de noces.
Le nombre de convives et le faste variaient suivant l’importance des familles.
Les préparatifs
A l’autel du sacrifice passaient de 5 à 6 poules, poulets, canards, dindes, pintades, lapins, souvent mouton suivant les menus.
Le cochon avait été tué quelques jours plus tôt.
Les volailles, tuées, ébouillantées dans des lessiveuses, plumées.
On arrivait à boucler les dépenses au minimum puisqu’on prenait beaucoup sur l’exploitation. La fourniture des vins était souvent obtenue par un troc constitué d’un veau, mouton ou porc.
Le cuisinier, ou la cuisinière, avait la charge de préparer les pâtés, galantines, terrines, poissons, civets, gibiers et rôts divers et d’accommodements, des dizaines de tartes, biscuits , mokas, centaines de choux pour pièces montées.
Ils travaillaient sur la cuisinière de la maison, une autre empruntée adjointe, quelques réchauds à charbon de bois, casseroles et marmites de tous genres, même la chaudière à faire cuire les pommes de terreaux bêtes et porcs était utilisée.
En principe, il y avait un four dans chaque ferme ou proche (il y a un siècle on faisait son pain) dans le voisinage en état de fonctionner.
C’était tout un art de le mettre en chauffe, progressivement avec des fagots, de la charbonnette. On commençait par allumer en avant puis au fur et à mesure que la flamme grandissait, on poussait le feu à droite et à gauche, poussant les braises et charbonnettes.
Il fallait alimenter le four environ deux heures, jusqu’à ce que la voûte du four soit bien blanche uniformément, que la sole soit bien chaude.
Ceci 24 heures à l’avance, car l’humidité avait envahi le four, qui n’était souvent plus utilisé depuis plusieurs années.
Pour l’emploi il était plus facile de ne le chauffer que la veille, en une heure la température requise était obtenue, ces précautions étaient importantes, sinon se serait retrouvé devant un désastre à l’utilisation, la chute brutale de la température en enfournant. Bien mené, on arrivait à cuire dans de très bonnes conditions, gâteaux, pâtisseries et rôtis etc….
Il fallait beaucoup de méthode et d’initiative, aussi bien dans les fournitures préliminaires, ne rien oublier d’acheter, surtout à la dernière minute, les épiceries locales ou l’épicier ambulant bien souvent modestement achalandés.
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René Drappier s'est rendu à la cérémonie célébrant la mémoire des victimes de la déportation, écoutons-le :
Comme chaque année, le dernier dimanche du mois d'avril est dédié à la célébration de la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis lors de la seconde guerre mondiale.
Il faut savoir, comme le disait Monsieur Lemaire 1er adjoint, qui cette année officiait la cérémonie en remplacement de Monsieur Hubert Brigand Maire de la ville, retenu, que 150000 personnes sont parties dans ces camps et que seulement 100.000 sont revenues.
C'est pourquoi cette journée est surtout l'occasion de sensibiliser notre jeunesse qui ce matin était présente, peut être encore insuffisamment, mais présente tout de même afin de prendre conscience du monde de l'internement et de la déportation.
La ville de Châtillon, marquée elle aussi par cette période, s'est mobilisée autour du Monument aux Morts pour honorer cette journée dans le recueillement.
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Jacques Verschraeghen, qui est un grand passionné de la flore de notre région, a convié quelques uns de ses amis à découvrir des sites, dans les clairières forestières du Châtillonnais, où l'on trouve une fleur peu connue, discrète, ravissante et d'un parfum délicieux : la thymélée.
Souvent les pieds de thymélées se cachent dans les herbes sèches...
Il faut bien faire attention où l'on met les pieds car il y en a partout !
La thymélée fait partie de la famille des "daphnés", elle pousse dans les rocailles, pinèdes, pelouses sèches et rocailleuses. C'est une plante vivace, on estime sa longévité à 20 ans...
La thymélée est une espèce de sous-arbrisseau sempervirente dont les tiges principales sont étalées sur le sol.
Les fleurs sont dotées d'un court pédoncule et sont regroupées au sommet des jeunes rameaux.
La thymélée a des feuilles persistantes, glabres et de couleur vert clair.
La thymélée a des fleurs très odorantes. Ce caractère a malheureusement contribué à des prélèvements qui ont menacé certaines stations. Il ne faut donc pas la cueillir, car c'est une plante protégée.
Pour sentir son parfum délicieux, il faut se mettre tout près....
et bien se pencher pour la photographier...
La thymélée ne se cueille pas, car c'est une plante protégée. Bon on ne dira rien pour cette fois, mais ne recommencez pas !!
D'autres fleurs rencontrées...
Le polygala :
l'anémone :
Une anémone pulsatille :
le genêt :
un beau chardon ...
Un drôle de champignon...
Du muguet à peine en boutons (nous étions le 18 avril)
Du "bois joli" , un autre daphné dont les fleurs ont un parfum irrésistible, et même enivrant...
Jacques a remis à chacun un livret qu'il a composé sur la thymélée.
C''est de ce livret que j'ai extrait les renseignements sur cette adorable fleur.
Merci à lui pour cette si jolie balade en forêt châtillonnaise à la découverte d'une fleur que peu de personnes connaissent tant elle est discrète !
Jacques m'a confié un document, tiré du livre de Genevieve Leduc et Henri Curtil "Marques et signatures de la porcelaine française", qui pourrait laisser penser qu'à Châtillon existait autrefois une fabrique de porcelaine, le voici :
Si quelqu'un a des renseignements sur cette ancienne fabrique qu'il me le dise en commentaire, je ferai suivre, merci !
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