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Samedi 11 février, s'est tenue, salle Delavignette de Sainte Colombe sur Seine, l'Assemblée Générale de l'Association des Amis du Châtillonnais.
A la "tribune", les trois "piliers"de l'Association : le Président Dominique Masson, le trésorier Michel Diey, (qui s'occupe aussi de l'écriture et de l'impression des Cahiers du Châtillonnais), et Jenry Camus qui a pris en charge la section-Peinture.
Dominique Masson, après avoir eu une pensée émue pour les membres de l'Association qui nous ont quittés, présenta le bilan de l'année 2011. L'association des Amis du Châtillonnais compte à présent 270 adhérents.
La cotisation de 13 euros donne droit au bulletin annuel, très riche en articles très documentés.
On peut lire, sur le bulletin 2011, le texte de la conférence de François Poillotte sur "Saint Bernard et ses compagnons de destinée", la vie de la mère du Maréchal Marmont par E Devillard, celle de notre ancien sénateur-Maire Michel Sordel par A Maudhuit, vingt années au patronage Saint Vorles par Anne-Marie Beney-Goustiaux, la construction de maisons forestières en Châtillonnais sous le Second Empire par Dominique Masson, des photos des nouvelles sculptures dans la ville et les tableaux de l'année 2011 présentés par Jenry Camus.
Michel Diey présenta les finances de l'Association qui sont saines
Jenry Camus relata tous les événements de la Section-peinture qui furent très riches en expositions de toutes sortes.
Michel Massé projeta ensuite un diaporama présentant la riche actualité 2011 des Amis du Châtillonnais (les traînées plus claires sur les photos proviennent de rayons de soleil, les rideaux étant mal fermés)
Voici les Cahiers parus en 2011, disponibles à l'Office de Tourisme, dans les librairies ou chez Michel Diey:
Les Amis du Châtillonnais ont organisé une exposition, salle des Bénédictines, consacrée à Omer Reddé, une ancienne figure Châtillonnaise, peintre et musicien de talent.
Jenry Camus, a présenté une très belle exposition à Essarois, sur "Victorine de Chastenay et son temps", couplée avec une exposition de tableaux des peintres de la Section-Peinture
Les peintres de la Section-Peinture des Amis du Châtillonnais ont exposé en de très nombreux endroits :
On a pu voir le stand des Amis du Châtillonnais dans de très nombreux salons et fêtes locales...
Dominique Masson évoqua ensuite les projets des Amis du Châtillonnais. De nombreux cahiers sont en préparation: sur les rues de la ville,les débuts de l'aviation à Châtillon sur Seine, la chartreuse de Lugny etc...
La Section-Peinture reconduira son salon de peinture , le troisième du nom, salle des Bénedictines du 12 au 20 mai 2012.
D'autres expositions auront lieu : au Château de Rochefort d'Asnières en Montagne, au Château de Montigny sur Aube pour les"journées du jardin",en mairie de Puits, au musée Ampelopsis de Massingy, à Essarois où Jenry Camus évoquera l'ancien "tacot , à Aignay le Duc, à l'Office de Tourisme et à l'exposition annuelle des Amis du Canton d'Aignay le Duc .
Les Amis du Châtillonnais présenteront aussi des conférences : Jeanne d'Arc à travers les cartes postales, le château de Rochefort (Asnières en montagne) et d'autres sans doute encore...
Les stands habituels se tiendront lors des Journées Châtillonnaises, à la foire aux graines de Recey sur Ource, aux salons du livre d'Is sur Tille et de Jully, à la fête de l'Automne à Leuglay
Les Amis du Châtillonnais ont des relations étroites avec d'autres Associations comme celle des Amis du château de Montigny sur Aube, représentés par Madame Saint-Hillier.
Madame Saint-Hillier nous présenta les projets de son association : les journées du jardin, les journées du Patrimoine...
Madame Belot, présidente des Anciens élèves du Lycée Désiré Nisard fit de même.
Pour terminer cette fructueuse et studieuse assemblée, Dominique Masson nous présenta quelques livres ou revues intéressantes que l'on peut emprunter gratuitement chez Michel Diey.
Avant le verre de l'amitié, délicieux crémant et non moins délicieux jus de pomme offerts par Anne et Sylvain Bouhélier, Michel Massé nous projeta un film qui fut réalisé par les fils d'Omer Reddé.
Ce film nous montre la libération de Châtillon sur Seine par la division Leclerc, l'arrivée des Américains et les fêtes patriotiques qui suivirent.
Michel a extrait de ce film quelques images , sur lesquelles les anciens pourront peut-être reconnaître quelques figures connues.
La qualité des photos n'est pas extraordinaire, ces clichés sont tirés d'un film ancien en 9,5 mm, mais je pense qu'elles sont tout de même intéressantes à montrer sur ce blog.
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Par Christaldesaintmarc dans -Paysages châtillonnais photographiés par Jean-Pierre Gurga le 13 Février 2012 à 06:30
Toujours de beaux clichés du Châtillonnais par Jean-Pierre Gurga, maître le la photo !! (cliquables évidemment !)
(en direction de Mosson)
(Près de Courcelles)
(Près des jumeaux de Massingy)
(Près des jumeaux de Massingy)
(Coulmier le Sec)
(Puits)
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Le compte-rendu de cette conférence de Jenry Camus se trouve dans le chapitre dédié à Edme Verniquet, dans les "personnalités" de la ville.
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Noyers sur Serein possède de nombreuses très belles maisons à pans de bois du XIVème et du XVème siècle.
Ce qui est admirable dans ces maisons, ce sont les sculptures qui ornent la base des pans de bois, des sculptures fraîches et souvent naïves qu'on ne se lasse pas d'admirer...
En voici quelques unes :
Vers le "Saut Parabin" j'ai vu cette sculpture de gargouille décorant une maison moderne.
Tous les ans, un stage de sculpture sur pierre, intitulé le "gargouillosium"a lieu à Noyers sur Serein.. Fabien Ansault y a participé , plusieurs de ses gargouilles ornent sa cour !
Pour terminer cette visite de Noyers sur Serein, j'ajoute ces quelques remarques de mon ami Eulglod, (qui réalise un site interessant sur le Morvan) :
Ce charmant village, et vos photos le prouvent, à mis "hors la loi" (ou presque) les fils, poteaux, antennes et autres paraboles. C'est aussi cette raison qui lui permet d'être un lieu prisé pour différents tournages cinématographiques.
En voici la liste :- En 1947, André Berthomieu choisit Noyers-sur-Serein pour son film Amour, délices et orgues.
- En 1966, la scène de l'auberge dans La Grande Vadrouille de Gérard Oury a été tournée dans une maison de Noyers. Bourvil et Louis de Funès en cavale posent leurs bicyclettes contre un mur et se glissent dans une auberge en plein banquet SS.
- En 1982, une partie du feuilleton L'esprit de famille, de Roland-Bernard, a été tournée dans le centre ville, notamment devant la marie de Noyers, et devant l'église, avec les acteurs Maurice Biraud, Véronique Delbourg et Érik Colin.
- Début 1984, le groupe anglais Duran-Duran a en partie tourné le clip de la chanson New Moon on Monday dans les rues du village.
- En 1986, Giorgio Treves tourne quelques scènes de son premier long métrage, Le Mal d’aimer.
- En 1988, pour Antenne 2, Josée Dayan installe sa caméra à Noyers pour réaliser Le Chevalier de Pardaillan, téléfilm en 15 épisodes.
- En 1990, une partie du téléfilm L'Enfant des loups a été tourné dans la ville.
- Pendant l’été 2006, le petit bourg médiéval se transforme en décor de cinéma le temps de quelques jours. Un retour dans les années 1645, de la terre battue dans les rues, c’est Molière de Laurent Tirard qui y est tourné, avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante, Édouard Baer et Ludivine Sagnier. La même année, Hollywood posera aussi ses caméras à Noyers, pour les scènes du village dans le film Stardust de Matthew Vaughn avec Robert De Niro et Michelle Pfeiffer.
- En 2009, Noyers a servi de décors pour la 8e saison d'Une famille formidable, diffusée sur TF1. En 2011, trois épisodes de la 9e saison de la série sont également tournés, en juin, à Noyers.
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D'autres paysages à l'aquarelle (cliquables pour les tableaux en longueur) peints délicieusement par mes amies aquarellistes de l'atelier-peinture de Villiers le Duc...
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Cette conférence :"Le Champagne, plus de trois siècles d'histoire", nous a été présentée par Mme Claire DESBOIS-THIBAULT.
Mme Claire DESBOIS-THIBAULT, titulaire d'un doctorat en Histoire, s'attache à valoriser le patrimoine culturel vitivinicole champenois, par diverses actions comme la rédaction du projet scientifique et culturel du Musée du Champagne d'Epernay. Elle anime notamment le centre d'Etudes de la Vigne et du Vin en Champagne au sein de l'institut international des vins de Champagne - Villa Bissinger.
Voici la première partie de la conférence de Madame Desbois-Thibault :
Des origines antiques aux temps modernes :
La vigne champenoise est très ancienne, elle date de l'époque Gallo-Romaine, du II et IIIème siècle après J.C. Le premier témoignage en est une sculpture représentant un pressoir, située sur la porte de Mars à Reims.
Les vignes champenoises sont, comme chez nous en Côte d'Or, situées sur des coteaux, elles reçoivent ainsi un bon ensoleillement.
Les premières vignes sont attestées par l'évêque Saint Louis, au nord de Reims.
Cette sculpture de la cathédrale de Reims, nous montre le miracle de Saint Rémi qui remplit miraculeusement un tonneau .
D'autres sculptures nous montrent des vendangeurs, ou des pieds de vignes.
Au Moyen-Âge, on trouvait en Champagne de grands domaines viticoles tenus par des religieux, mais aussi des parcelles possédées par des propriétaires privés. On ne sait pas quels cépages étaient plantés, mais on sait que le vin produit était du vin rouge, assez ordinaire, destiné à une consommation courante, appelé "vin gris".
Le problème essentiel de la vinification en ce temps-là en Champagne était très important: en effet les automnes étant assez frais, la fermentation n'avait pas le temps de se faire complètement ...elle reprenait au printemps et rendait le vin imbuvable, piquant, effesvescent...une vraie piquette !
Il fallut , pour arriver à commercialiser le vin champenois, trouver le moyen de le rendre de meilleure qualité.Ce fut tout le travail qu'accomplit Dom Pérignon.
Près d'Aÿ, on eut l'idée de produire du vin blanc à partir des raisins noirs habituels . Il fallut alors pressurer délicatement les raisins pour que la peau ne colore pas le jus . On s'aperçut d'ailleurs que les vins blancs provenant de raisins noirs étaient de meilleure qualité que ceux provenant de raisins blancs.
Tout le monde connaît le moine Dom Pérignon, qui fonda la viticulture Champenoise, mais contrairement à la légende, nous révèle la conférencière, Dom Pérignon n'a jamais fait de vin effervescent.
Il améliora les cépages, les règles de cueillette, il comprit l'intérêt des "assemblages", il fut véritablement le père spirituel de la Champagne.
Mais qui donc a inventé le "champagne " , celui que nous connaissons aujourd'hui ??? eh bien ce sont ...les anglais !!
En effet , en France, l'effervescence était connue, mais combattue. Par contre les anglais lui trouvèrent un aspect bien plaisant, un côté festif et joyeux quand sautait le bouchon. Ce sont d'ailleurs aussi les britanniques qui améliorèrent les bouteilles, le vin, avant eux, n'existait en majorité qu'en barriques que l'on débondait pour le tirer....
En 1662, le Docteur Christopher Merrett, fit part à la Royal Society de Londres, de ses observations sur l'effervescence dans un document appelé "Observations concerning the ordering of wines".
"L'addition de divers ingrédients : épices,cannelle, clous de girofle, sucre, mélasse et même fiente de pigeon ou alun, aux vins de Champagne livrés en fûts, les rend vifs et pétillants, augmente leur teneur en alcool et en améliore le goût".
Il faut tout de même reconnaître que ces mélanges, qui donnaient des bulles , avaient, à part leur côté festif, peu de qualités gustatives !!
La mode arriva en France, et sont les propriétaires, souvent des religieux, comme le père Oudard, qui vont faite du défaut de la reprise de fermentation ...une qualité.
Ce fut très difficile d'arriver à de bons résultats, beaucoup de cuvées furent jetées, les bouteilles n'étaient pas assez solides , il y avait des dépôts..
Mais peu à peu, les viticulteurs firent des recherches qualitatives et le "Champagne" prit son essor !
Deux tableaux témoignent de l'engouement pour cette nouvelle boisson dans la société des privilégiés.
Le repas de jambon :
Le repas d'huîtres :
Dans la deuxième partie de son exposé la conférencière nous présenta :
De la Révolution à l'invasion du phylloxéra
La Révolution industrielle accéléra l'essor du champagne. De grandes maisons de négociants se créèrent à la fin du XVIIIème siècle, des maisons françaises : Perrier, Veuve Clicquot,Moët, Pommery, Ruinart etc...
Beaucoup d'étrangers, particulièrement des allemands, vont s'intéresser à cette nouvelle boisson, c'est pourquoi beaucoup de champagnes portent des noms germaniques...Il faut dire que l'Allemagne avait une tradition importante viticole au-delà du Rhin. C'est le cas de Bollinger et d'Heidsieck....
Des "représentants" de ces négociants en champagne vont parcourir de nombreux pays pour proposer cette nouvelle boisson, l'initiative sera payante, l'Europe entière va s'enticher du champagne !
Cette courbe des expéditions en témoigne !
L'arrivée des chemins de fer accélèrera encore l'expansion du champagne (ci-dessous l'inauguration de la gare de Reims)
On construisit des caves pour entreposer les bouteilles, pour "manipuler" le vin..Il faut trois ans pour obtenir un champagne de très bonne qualité, seuls les grands négociants avaient les moyens d'attendre tout ce temps pour commercialiser leur champagne. Les vignerons privés vendaient leurs raisins aux négociants mais ne le manipulaient pas.
Les négociants s'enrichirent... En témoignent ces "châteaux" comme celui du domaine Pommery sur la butte Saint Nicaise de Reims
Ou le château Perrier à Epernay...
Les étiquettes simples du début...
firent place à des étiquettes raffinées...
Entre 1870 et 1881, la maison Mercier fit réaliser un "foudre" géant (le plus grand tonneau du monde) construit à partir de 150 chênes et d'une contenance de 1 600 hectolitres. Ce tonneau fut exposé à Paris lors de l'Exposition Universelle de 1889. La sculpture est l'œuvre de Gustave Navlet, qui a aussi réalisé des bas-reliefs dans les caves.
On dût , nous dit Claire Desbois-Thibault, démolir quelques maisons dans les villages où passa le foudre, tiré par des boeufs !!
On fit déguster du champagne en montgolfière !
Napoléon fut reçu par le Maire de Reims, monsieur Moët...
Mais, alors que la viticulture était en pleine expansion...
arriva une catastrophe épouvantable : le phylloxéra, venu des Etats-Unis, ravagea toutes les vignes françaises...celles de Champagne aussi bien évidemment.
La vigne connaissait déjà des maladies : l'oïdium, le mildiou, mais on les combattait. Rien n'éradiqua cet insecte ravageur, il fallut alors se procurer des porte-greffes d'origine américaine.
Des syndicats se formèrent pour aider les vignerons: 23 maisons s'associèrent en une Association Viticole qui donna des formations sur le greffage, le palissage etc...
La troisième partie de la conférence s'intitula :
Du déséquilibre au consensus
Un peu avant la première guerre mondiale, c'étaient les négociants qui fixaient le cours du raisin, en l'achetant aux petits vignerons qui ne pouvaient pas élaborer le champagne, ce vin qui demande énormément de manipulations.
Certains négociants peu scrupuleux se mirent à acheter des vins d'autres régions, les "champagnisèrent" et vendirent du champagne sous une étiquette authentique.
Les vignerons furieux de cette fraude, se soulevèrent en 1911, et provoquèrent des émeutes. Un décret anti-fraude fut heureusement promulgué.
Il fallut donc donc déterminer des zones géographiques, possédant l'appellation "champagne" AOC.
La guerre de 14-18 bouleversa la Champagne, en 1919, tout fut à refaire, certaines vignes furent abandonnées.
Puis des crises mondiales arrivèrent (1929), le marché régressa, bien que les récoltes soient bonnes.
Les vignerons décidèrent alors de se prendre en main et de réaliser eux-mêmes leurs productions, individuellement où par l'intermédiaire de coopératives
La modernisation , la motorisation (le premier tracteur enjambeur fut créé en Champagne), les nouvelles méthodes d'embouteillage, l'utilisation de cuves en inox etc...ont permis aux vignerons de gagner un marché autrefois uniquement dévolu aux grands négociants.
Le champagne se porte bien, en témoignent ces courbes !
Le champagne c'est le vin que l'on déguste dans les grandes occasions...
Le champagne a évolué: par les assemblages savants on a pu conserver à chaque maison de champagne son goût spécifique (chaque maison a le sien, un champagne Mercier n'est pas semblable à un champagne Veuve Clicquot !), mais on a su aussi créer des champagnes de "force" différente (brut, sec, mi-sec) qui permettent de le boire , non seulement au dessert, mais pendant tout le repas.
Madame Desbois-Thibault a été fort applaudie et a répondu avec une grande amabilité aux questions de ses auditeurs.
Le voyage que nous ferons à Reims avec l'ACC, nous permettra d'acquérir encore d'autres connaissances sur le champagne, puisque nous visiterons à Aÿ, la Villa Bissinger qui est l'école des vins de Champagne.
Je vous ferai part sur le blog, de ce que nous avons appris , après ce voyage qui s'annonce vraiment très prometteur...
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