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Par Christaldesaintmarc dans -La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais le 30 Juin 2015 à 06:00
Une manufacture de faïence existait autrefois à côté du château d'Ancy le Franc. Elle fut fondée par le marquis de Courtanvaux, arrière-petit-fils du ministre François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, alors propriétaire du château .
De 1992 à 1993, des fouilles archéologiques ont été entreprises par Sylvie et Robert Biton sur le site de cette manufacture.
Un musée a été créé dans une partie conservée de l'usine, on peut y voir une exposition de faïences provenant de ces fouilles.
Ces objets ont été fabriqués sur place entre 1766 et 1807.
Cinq salles sont ainsi consacrée à ces faïences anciennes. La première est consacrée à la fabrication des biscuits, résultats de la première cuisson de l'argile.
Les salles suivantes nous expliquent la technique de la glaçure..
Les autres salles nous présentent la méthode d'identification et mettent l'accent sur "les décors à la rose" très prisés par la noblesse.
On peut aussi voir de belles faïences dans des vitrines très bien décorées.
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C'est devant une salle comble que les élèves de l'école Saint-Bernard ont présenté leur spectacle de fin d'année sur le thème "Protégeons notre planète".
Accompagnés par madame Bayard chef de chœur, les plus petits (maternelle, grande section et CP) se sont interrogés sur les métiers qu'ils voudraient faire, des plus enviés comme les pompiers aux plus méconnus comme les ramoneurs...
Le boulanger :
Le meunier :
Le cosmonaute :
Le garagiste :
Le ramoneur :
Les pompiers :
Les musiciens :
Le jardinier :
Au cours d'un deuxième volet, préparé par les CE1/CE2, et les CM1/CM2, deux enfants ont vécu une épopée, guidés par des animaux, afin de prendre conscience des enjeux environnementaux pour l'avenir de notre planète.
Le jardin :
Le gaspillage :
Les embouteillages :
Et après "Donne moi la terre entière" les grands élèves ont dansé une salsa endiablée ! :
Beaucoup d'applaudissements ont salué tous les jeunes acteurs...
Dommage que cette salle ne permette pas une vision optimale du spectacle.
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Une date à retenir ! Pour le concert, pensez à réserver assez vite : les places sont limitées...
Il est en effet indispensable de réserver très vite pour le concert, il n'y a déjà plus beaucoup de place (les belges sont nombreux à faire le déplacement)
L'expo est réalisée par Jacques Verschraeghen et Anne Bouhélier. Toutes les archives ou photos concernant les familles flamandes qui se sont installées dans le Châtillonnais sont les bienvenues. Contact:
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Par Christaldesaintmarc dans -La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais le 28 Juin 2015 à 06:00
Après la visite du château de Maulnes et de l'église de Chassignelles, les adhérents de la SAHC se sont rendus à Ancy le Franc pour visiter son superbe château.
Situé dans l’Yonne, le château d’Ancy-le-Franc est bâti au cœur d’un parc de 50 hectares.
Représentatif de l’art de vivre à la Renaissance, le château, formé par quatre ailes, en apparence identiques, reliées par des pavillons d’angle, constitue un ensemble carré parfait.
Cette architecture est le premier modèle de la Renaissance classique en France.
Bâti entre 1542 et 1554 pour Antoine III de Clermont-Tallard, beau-frère de Diane de Poitiers, le château d’Ancy-le-Franc a été classé par Androuet Du Cerceau (1520-1586) comme « l’Un des Plus Excellents Bâstiments de France », et servit de modèle à l’architecte Lescot pour sa reconstruction du Louvre en 1546.
En 1684, le domaine fut vendu à Louvois et conservé par ses descendants. Au milieu du siècle dernier, la famille de Clermont-Tonnerre en redevint propriétaire.
Plus tard, après avoir appartenu aux princes de Mérode puis à divers propriétaires, le château est aujourd'hui la propriété de la société Paris Investir SAS dont l'esprit est d'en assurer la complète restauration.
Ce véritable palais est l’œuvre de Sébastiano Serlio, célèbre architecte italien, appelé en France par François Ier.
Le château est doté d’une élégante cour carrée rythmée par des doubles pilastres et des niches qui n'ont jamais reçu de statues.
Entre les pilastres, les niches sont décorées d'une coquille saint Jacques, rappelant la déesse Vénus...
La chapelle Sainte-Cécile, restaurée en 1860, est établie sur deux niveaux et voûtée en berceau. Les peintures sont l’œuvre d’André Ménassier, artiste Bourguignon.
Le plafond :
Les saints sont peints en "trompe l'œil"...
Ne souhaitant pas être vus durant l'Office, les seigneurs pouvaient la suivre de cette petite pièce, un volet leur permettant de voir le prêtre.
Sur les vitraux, dans la partie inférieure, les armoiries de Henri Antoine de Clermont (1540-1573), Comte de Clermont et de Tonnerre, Vicomte de Tallart, puis Duc de Clermont-Tonnerre et Pair de France
Seigneur d'Ancy le Franc, de Husson, de Laignes, de Ravières.La salle des Gardes, d'une surface de 200 m², a été décorée spécialement pour Henri III qui, pour des raisons familiales, ne séjourna jamais au château.
On y voit le portrait en pied du maréchal Gaspard de Clermont-Tonnerre (1759) par Aved.
Le salon Louvois, où Louis XIV a dormi le 21 juin 1674.
La salle à manger :
Un ingénieux système de chauffage central y a été installé aux siècles derniers.
Je vous laisse deviner ce qu'est cet endroit...
Dans le salon Mauve, on peut admirer ce cabinet florentin exceptionnel, incrusté d'os.
Le salon du Balcon possède un magnifique billard :
La galerie des Sacrifices, située côté cour, dans l’aile nord, est entièrement décorée de peintures murales représentant des scènes antiques en grisaille :
La bibliothèque du château comporte trois mille volumes, dont certains mentionnent notre Société Archéologique !
Les scènes peintes en haut des murs du cabinet Pastor Fido sont tirées d’une tragicomédie de Guarini (1590), elle-même inspirée du drame pastoral du Tasse, Aminta : un oracle arcadien doit mettre fin au traditionnel sacrifice d’un jeune homme à Diane grâce à un " berger fidèle" .
Ces peintures sont attribuées au peintre dijonnais Philippe Quantin (début XVIIe).
Les murs de la chambre de Judith sont ornés de neuf tableaux de très belle qualité (fin XVIème siècle) racontant l’histoire de Judith.
La galerie de Médée est située entre l’appartement de Madame la Comtesse et celui du Comte de Clermont. Son décor italien est composé de grotesques impressionnants et de scènes mythologiques
Cette chambre, appelée chambre des Arts était celle du commanditaire Antoine III de Clermont. Elle est dotée d'un décor exceptionnel, attribué au maître du Maniérisme, Le Primatice, 1ère Ecole de Fontainebleau (XVIe). Les sept médaillons représentent les arts libéraux (Logique - Astronomie - Rhétorique - Musique - Géométrie - Arithmétique - Grammaire) et un huitième est consacré aux Muses et Apollon.
Cette pièce appelée "chambre des fleurs" a été créée et décorée au début du XVIIème siècle à l'occasion du mariage entre François de Clermont-Tonnerre et Anne-Marie Vignier. Les boiseries ainsi que le plafond à caissons constituent un ensemble remarquable. Sur les boiseries sont peintes une trentaine de fleurs toutes différentes par leur espèce et leur forme.
La jeune mariée Anne-Marie de Clermont-Tonnerre est ici représentée en Diane chasseresse.
La galerie de Pharsale abrite l’un des chef-d’œuvre du décor peint en France. La bataille de Pharsale qui opposa en 49 av. J-C. les troupes de César et de Pompée. Cette peinture murale exceptionnelle est attribuée à l’Ecole de Fontainebleau (Niccolo dell’Abate, Ruggiero de Ruggieri, Nicolas de Hoey, XVIe).
Elle a été récemment restaurée dans toute sa longueur.
La salle des Archives
La chambre de Diane, située dans le pavillon Nord Est, a été entièrement décorée au XVIe siècle pour la célèbre belle-sœur du commanditaire du château, Diane de Poitiers.
Les peintures murales de cette salle, attribuées au peintre de l'Ecole de Fontainebleau Nicolas de Hoey, avaient subi des détériorations et altérations importantes, ce qui a nécessité une grande campagne de restauration entre 2002 à 2013.
Un dernier coup d'œil à ce merveilleux château qu'il faut absolument visiter, vous en serez émerveillés...
http://www.chateau-ancy.com/fr/
L'orangerie du château abrite souvent de très belles expositions.
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Par Christaldesaintmarc dans -La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais le 27 Juin 2015 à 06:00
Après la visite du château de Maulnes, nous sommes allés nous restaurer dans un charmant établissement, "le restaurant de l'écluse", situé au bord du canal, à Chassignelles.
Plusieurs choix de plats s'offraient à nous, le secrétaire de la SAHC, Jacques Stréer nous les a proposés...
Un agréable Kir bien rafraîchissant nous a donné un peu de pep, après la montée et la descente des marches de Maulnes !!...
Les plats proposés ont été absolument délicieux et très bien présentés. Nous avons déjeuné à l'intérieur, le temps étant incertain, mais on peut aussi le faire sous les marronniers au bord du canal lorsqu'il fait beau, ce que nous avions fait lors d'un voyage organisé par Villages Anciens-Villages d'Avenir (VA-VA) en 2011.
Un restaurant que je recommande tout particulièrement !
Melon et jambon cru :
Filet de dorade au beurre blanc :
ou joue de porc à la tomate :
Fromages de la région :
Millefeuilles :
En sortant du restaurant nous avons eu la chance de voir fonctionner l'écluse de Chassignelles.
Il faut de bons muscles à l'éclusière !!
Nous voici près de l'église de Chassignelles, riche de peintures murales extraordinaires. (le lien pour lire l'article que j'avais écrit en 2011, après la visite avec VA-VA, est en bas de page)
L'église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles date du XIIème siècle. Elle a été restaurée grâce à la ténacité de l'Association "Les Amis de l'église Saint-Jean-Baptiste".
Elle est magnifiquement recouverte de "laves".
Deux membres des Amis de l'église de Chassignelles nous ont présenté l'église sous son porche daté du XIIIème siècle.
Des peintures murales existaient sur les côtés du porche: elles représentaient le "Dit des trois morts et des trois vifs" : trois jeunes chevaliers rencontrent trois squelettes qui les exhortent à se repentir "Tel je fus comme tu es, et tel que je suis tu seras"
De chaque côté de l'entrée on peut admirer (et photographier !) des corbeaux, celui de gauche représentant une figure humaine...
La nef est entièrement recouverte de peintures murales, sur le plafond et les côtés : hexagones, carrés, losanges, mailles, fleurettes, fleurs de lys, lions, aigles, c'est extraordinaire !
L'église de Chassignelles possède un très beau baptistère...je ne l'avais pas photographié en 2011, pourtant il le mérite.
Voici mon ancien article sur l'église de Chassignelles, avec plus de renseignements et surtout plus de photos :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-chassignelles-c653166
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Par Christaldesaintmarc dans -La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais le 26 Juin 2015 à 06:00
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) a proposé, pour son voyage annuel, la visite de trois monuments prestigieux du Tonnerrois (département de l'Yonne) : le château de Maulnes, l'église de Chassignelles et le château d'Ancy le Franc.
Nous nous sommes donc retrouvés à Maulnes samedi matin 20 juin...
J'avoue que j'ai été un peu déçue de redécouvrir le château en pleine rénovation... Je l'avais admiré dans toute sa splendeur extérieure en 2011 (je mettrai le lien de l'article que j'avais publié à l'époque, en bas de celui-ci ).
Dans les anciens communs, le guide nous présente les deux prestigieux propriétaires qui ont décidé, en 1566, la construction de ce relais de chasse : Louise de Clermont-Tonnerre, duchesse d'Uzès, et Antoine de Crussol, duc d'Uzès .
Une maquette nous montre le château, qui était, autrefois, relié aux communs par une galerie couverte.
Nous allons pénétrer dans le château par la porte d'une des cinq tours, celle de la tour nord.
Mais auparavant, la personne qui nous guide nous montre la corniche à modillons, située sous la toiture, corniche qui est ornée de têtes de chiens et de lions (aujourd'hui la plupart sont des copies).
Un magnifique escalier hélicoïdal, composé de 104 marches conduit en haut du château. Il tourne autour d'un puits au fond duquel coule une source.
La domesticité puisait l'eau dans la source, avec un seau attaché à une corde. On voit ici l'usure de la pierre par la corde au cours du temps....
Au début de cet article, j'ai regretté l'allure actuelle du château , défiguré par ses échafaudages...mais par contre, à l'intérieur, j'ai eu une très belle surprise !!!
En effet, depuis 2012, les travaux de rénovation des salles du château ont beaucoup progressé : des plafonds ont été refaits dans des pièces que l'on ne visitait pas...
Nous sommes ici dans l'étage dit "noble", ce sont les appartements du Duc D'Uzès.
Le cabinet de travail du Duc :
Les travaux de la grande salle de réception ont progressé.
Nous sommes maintenant, toujours à l'étage "noble", dans l'appartement de la Duchesse d'Uzès....
Voici sa garde-robe... Ses vêtements étaient sans doute rangés dans de beaux coffres, ce qui permettait de les déplacer facilement lors du changement de château.
La Duchesse d'Uzès a quand même vécu une année entière dans ce château.
Nous voici tout en haut de l'escalier hélicoïdal...
L'escalier est éclairé par un oculus. Celui-ci a été fermé en 2003 par une pyramide de verre pour éviter le ruissellement de l'eau de pluie et la dégradation du bâtiment.
Les combles ont été magnifiquement refaits
Les ouvriers ont laissé des restes de charpentes...
Nous redescendons cette fois pour voir la source qui jaillit sous le château (monter et descendre en tout 208 marches, c'est bon pour la santé, mais les mollets s'en sont souvenus le lendemain !)
En levant la tête, voici une vue de l'oculus...
Nous voici près de la source dont l'eau s'écoule dans un nymphée, protégé par des grilles.
L'eau recouvrait autrefois le sol de cette pièce.
Tout a été très bien pensé dans ce relais de chasse : ces pierres travaillées voulaient montrer que le bâtiment était ancien.
Tout autour du château, le long de la corniche, on pouvait voir des têtes de chiens sculptés, nous faisant comprendre que la passion du Duc d'Uzès était la chasse...mais la forme des barreaux des ouvertures, en pointe de flèches nous le montre aussi...raffinement de cette période de la Renaissance !
Nous voici maintenant près de la salle de bain, chauffée par un hypocauste.
Sur les murs de la salle de bains, on distingue des restes de peintures murales...
Il faut noter que les murs de toutes les pièces en étaient recouvertes.
Nous terminons la visite de l'intérieur du château, par cette pièce où l'on peut voir un tableau réalisé au XVIIIème siècle représentant le relais de chasse du Duc et de la Duchesse d'Uzès...
Le peintre n'a absolument pas respecté les dimensions du château...d'ailleurs il ne l'avait jamais vu avant de le peindre !
La personne qui nous guide nous montre, ici, la vraie représentation du château...
Pour finir cette si intéressante visite, nous avons fait le tour du château pour aller voir le nymphée.
Notre groupe ayant été partagé en deux, nous avons rejoint les autres adhérents qui nous attendent au loin.
Un dernier coup d'œil à ce superbe monument qui comporte encore bien des secrets...
Derrière les voyageurs, on distingue la partie des communs qui sert maintenant de salle d'accueil.
Alors, rendez-vous dans quelques années pour admirer cet étrange château, sans doute entièrement rénové....
Voici le lien de l'article sur le château de Maulnes, rédigé en 2012, j'y donne des renseignements complémentaires que je n'ai pas voulu remettre dans celui-ci.
http://www.christaldesaintmarc.com/le-chateau-de-maulnes-a-cruzy-le-chatel-yonne-a37786242
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