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Le lac de Marcenay, le plus grand lac de Côte d'Or, a été vidangé le lundi 14 novembre et les jours suivants.
Jean-Pierre Gurga a assisté à cette vidange spectaculaire, il m'adresse aujourd'hui ses magnifiques photos des différentes espèces de poissons pêchées.
Voici tout d'abord le bassin de la pêcherie :
Un brochet de deux ans :
Des silures de taille respectable :
En voici un de 2, 06 mètres, pesant plus de 50kgs ! :
La table de tri :
Un amour Blanc :
Une carpe miroir :
Un autre amour blanc :
De gauche à droite : des carpes communes, des tanches, un silure :
Une énorme tanche :
Une carpe commune :
Les photos sont bien entendu cliquables pour mieux les admirer !
Merci Jean-Pierre pour vos superbes photos qui vont ravir les lecteurs du blog .
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Jean-Pierre Gurga m'envoie un bien beau texte accompagné de superbes photos. A l'instar de l'aigrette dégustant son brochet, régalez vous avec ses photos cliquables.
Etang de Marcenay, jeudi 20 octobre, 16h43
Cela fait près d’une heure et demie que je suis installé à la tête de l’étang, en bordure de la roselière, dans l’espoir de faire quelques photos d’oiseaux dont le nombre cette année est très important. Il y a des grèbes huppés, des foulques, des cygnes, des cormorans et plusieurs espèces de canards. Sans oublier les hérons cendrés et les gracieuses aigrettes au plumage blanc, toujours plus nombreuses.
Depuis plus de trois semaines l’une d’elles, solitaire, a élu domicile à une bonne centaines de mètres de là, à proximité d’une vieille barque coulée depuis bien longtemps et mise à jour en raison du niveau très bas de l’étang. Régulièrement, entre périodes de repos et de toilette, elle vient pêcher en face de moi, au milieu des canards et des cormorans en activité permanente. Une belle aubaine pour elle. Avançant à pas lents, souvent immobile,elle attend au milieu de ce remue-ménage qu’un poisson dérangé passe à sa portée pour s’en saisir d’une rapidité incroyable.
Je fais quelques photos sans grand intérêt, en attendant mieux, quand l’arrivée impromptue d’un promeneur et la conversation qui s’ensuit, font fuir l’aigrette apeurée, qui rejoint aussitôt son aire de repos. J’invite le promeneur qui ne m’a pas reconnu à cause de mon accoutrement, à me rejoindre, et, le hasard faisant bien les choses, il se trouve que nous nous connaissons bien. C’est l’occasion de parler de l’étang, de son avenir, de ses poissons, de ses oiseaux, l’occasion de se remémorer de lointains souvenirs de pêche et de parler d’amis communs, perdus de vue depuis de nombreuses années.
Au bout d’un certain temps, et contre toute attente, l’aigrette, qui est loin d’ignorer notre présence, mais qui juge notre comportement suffisamment rassurant, revient pêcher au milieu des autres oiseaux toujours aussi nombreux et actifs.
L’ambiance est chaleureuse, nous discutons à voix basse afin de ne pas les effrayer, tout en continuant d’apprécier le spectacle. Le temps passe, et j’envisage déjà de quitter l’étang, quand soudain, le changement d’attitude de l’aigrette m’interpelle. La tête penchée sur le côté,le cou à ras de l’eau, elle reste figée pendant de longues secondes. Sentant que quelque chose se prépare, je la cadre aussitôt dans le viseur et bien m’en a pris. Quelques secondes plus tard le cou se détend et un coup de bec foudroyant fend l’eau dans une gerbe d’éclaboussures.
Les photos s’enchaînent les unes derrière les autres. Une scène mémorable que je rêve de photographier depuis bien longtemps, sans trop oser y croire, se déroule sous mes yeux. Elle dure en tout et pour tout trente six secondes, trente six secondes d’immense plaisir mêlé à la fois d’incertitude quant à la réussite des images.
A mon grand étonnement, l’aigrette, non rassasiée et toujours aussi impassible, continue de pêcher comme si rien ne s’était passé. Quant à moi, je n’ai qu’une hâte: rentrer décharger la carte mémoire sur l’ordinateur afin de visualiser les photos.
Le lendemain,alors que l’eau a encore baissé, l’aigrette est de retour sur son poste de pêche et continue d’avaler les poissons à cadence régulière. Pas de photos ce jour-là. Pas de regrets non plus, les poissons avalés étant beaucoup plus petits que la veille, et l’aigrette s’étant trop éloignée de la roselière pour espérer des images acceptables…
Un autre jour peut-être…
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Un spectacle en tous points délicieux, pour le corps et l'esprit, a été offert par la Bibliothèque Municipale, aux élèves de CM1 et CM2 des écoles Marmont et Saint-Bernard le matin, et Cailletet et Carco l'après-midi.
Karine, bibliothécaire a présenté le spectacle devant un auditoire très attentif !
Charlotte et Honoré, gourmands et gourmets, ont animé ce goûter plein de saveurs intellectuelles et gustatives, et en même temps, mine de rien, ils ont éduqué les enfants sur ce qui est bon pour leur santé, et ce qui ne l'est pas !
Un spectacle très riche que les professeurs des écoles ont dû exploiter avec les enfants au retour dans les classes.
Charlotte et Honoré (prénoms bien choisis ) ont réalisé une "soupe au caillou"..qui s'est révélée bien plus riche que prévu ! Le caillou, accompagné de légumes, oeufs, lait, beurre est là pour rendre la soupe très fine en sautant pendant le bouillonnement et en écrasant les légumes ...il fallait y penser !
Puis les deux gourmands ont évoqué les goûters d'autrefois, comme ceux...de Marcel Pagnol (avé l'assent !) ah les délicieuses tartines de nos grands-mères, bien plus saines que celles d'aujourd'hui...
Pour faire de la pâtisserie, il faut suivre exactement les recettes...
Honoré n'est pas content, car Charlotte est gourmande ...de charcuteries !
Mais comme il pense que la gourmandise ce n'est pas uniquement le plaisir de goûter des mets sucrés, il lui offre pâté en croûte, jambons et autres délices...
Aimez vous les glaces ? celles qu'on déguste au bord de la mer...vanille, pistache, chocolat...
Tout est il bon pour la santé dans ce que nous achetons dans le commerce ? Charlotte et Honoré ont montré comment lire les étiquettes des produits, comment se méfier de certaines boissons gazeuses que les enfants aiment...et qui font surtout roter (fous rires dans la salle !)
Ce produit est-il un bonbon ou un bonbec ?
Pendant tout le spectacle, Honoré a surveillé son gaufrier...hum... quelle délicieuse odeur chatouillait les narines...
Charlotte, quant à elle, réalisait une maison en pâtisserie...
Que c'est bon ce que nous avons réalisé !
Une idée : pourrions nous régaler nos spectateurs ?
Mais pour cela il faut mettre une nappe sur la table et revêtir des tabliers...
Voilà c'est prêt !
Quel plaisir de goûter de si bonnes pâtisseries...
Ce spectacle a été composé de recettes, de poèmes, de chansons, Honoré a dévoilé leur origine...
Les enfants ont d'ailleurs reconnu bien des textes.
Ce fut une superbe après-midi pour les enfants qui ont été ravis (Ceux du matin l'ont été tous autant), le spectacle ludique, joyeux, gourmand et... éducatif, a été magnifique de bout en bout...
Bravo aux comédiens et merci à la bibliothèque d'avoir offert aux enfants un spectacle de cette qualité.
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Cette photo donne une idée de la cohabitation pacifique entre les différentes espèces séjournant sur l'étang. La nourriture y étant très importante, les conflits sont pratiquement inexistants, sauf, assez fréquemment, pour les cormorans entre eux.
Contrairement aux canards, le plumage des cormorans n'est pas enduit de graisse, ce qui les oblige, après leurs parties de pêche de déroulant sous la surface, à "ventiler" et rester de longs moments les ailes écartées, afin de pouvoir se sécher.
Le niveau d'eau baissant, le poisson se rapproche petit à petit de la digue, faisant le bonheur des pêcheurs.
Partout où subsistent des flaques avec des poissons et invertébrés piégés, les aigrettes et autres oiseaux s'en donnent à coeur joie.
Pas de bagarres entre les aigrettes. De temps à autre, elles se toisent, le cou tendu, le bec pointé en l'air, le plumage hérissé, en guise d'intimidation, mais cela ne va jamais plus loin.
Il en va tout autrement des cormorans en action de pêche. Tant que le poisson est petit et vite avalé, pas de problème. Mais lorsque l'un d'entre eux attrape un poisson beaucoup plus gros, les autres se jettent sur lui sans ménagement pour essayer de le lui ravir.
Trois jeunes cygnes de l'année reconnaissables à la couleur de leur plumage.
Alors que la surface de l'eau est calme, tout à coup, par moments elle semble crépiter. Une vague se forme, avançant à grande vitesse avec un bruit caractéristique que tous les pêcheurs connaissent. Un banc de gardons affolés par une chasse de brochets en cours, tente d'échapper aux prédateurs. Les poissons giclent de toute part, l'eau semble bouillonner.
(Les photos de Jean-Pierre Gurga sont cliquables pour mieux les admirer)
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Yolande Estrat, Présidente de Châtillon Scènes a rendu un bel hommage à Jacques Noël lors de l'achat par le Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, d'une sculpture lui ayant appartenu.
Jacques Noël un passionné de musique liturgique, ancien administrateur culturel (DRAC, Assecarm de Bourgogne, musique danse) avait fondé avec l'abbé Marc Robin le chœur grégorien de Dijon : les Ambrosiniens.
Investi dans le monde associatif, Jacques Noël était vice-président du centre d'études musicales bourguignonnes, membre du conseil d'administration de l'association départementale des Amis des carillons, des orgues de Bourgogne, membre des Associations etc…etc…etc.
Aujourd'hui sur l'invitation de Monsieur Fries, président de l'association des Amis du Musée du Pays Châtillonnais que je remercie, c'est de Jacques Noël natif du Châtillonnais, appelé à Châtillon-sur-Seine : "le Jacquy Noël" dont j'aimerais vous parler.
Nous avons fait sa connaissance Noël et moi en 1989, à cette époque jeune présidente de l'association culturelle Châtillon-Scènes, je fus étonnée de rencontrer un monsieur aussi affable, au service de l'autre, aimant la vie, au caractère jovial, un saint Martin contemporain, un cœur gros comme ça!
Afin de pouvoir le découvrir, je vais vous narrer quelques-unes de ses actions . Titulaire de l'orgue de Molesme, il entreprit par un biais administratif, de faire redonner ses lettres de noblesse à l'instrument, tout comme les vitraux de l'église Sainte-Croix qui devenaient les vitraux dessinés par Bertrand Vivin, réalisés par Pierre-Alain Parrot maître dans l'art du vitrail résidant à Aiserey, vitraux contemporains mettant en exergue l'ordre cistercien et ses fondateurs :
Robert de Molesme, Albéric, Etienne Harding et Bruno.
Jacques Noël lors de la réfection de l'orgue de Molesme :
Je continuerai en vous parlant des deux orgues de Châtillon-sur-Seine. Il n'hésita pas à monter les dossiers adéquats afin que Monsieur Éric Brothier, Ingénieur des Arts et Métiers, technicien conseil pour le ministère de la culture, puisse venir dresser un état sanitaire des orgues des églises de la ville : le principe d'une intervention d'entretien à caractère limité, certes, devenait indispensable.
Je pense que de nombreux châtillonnais pourraient donner, à leur tour, quelques témoignages concernant les actions de Jacques Noël en faveur du patrimoine et en particulier du patrimoine châtillonnais.
Je vais maintenant donner la parole à quelques-uns de ses amis que j'ai pu contacter en octobre 2017 afin d'honorer sa mémoire.
Sylvain Quoirin, chef de chœur :
"C'était un ami me dit-il qui a accompagné l'ensemble vocal de Saint Florentin que j'avais créé, c'est grâce à lui que j'ai pu diriger des œuvres avec orchestre, je me souviens d'un mémorable concert avec " Vesprodella BeataVirgine" de Monteverdi, les parties grégoriennes étaient chantées par le chœur des "Ambrosiniens", donner un concert en 2018 pour honorer sa mémoire quelle belle démarche à réaliser ".
Un autre ami de Jacques Noël, Sylvain Pluyaut organiste, sa ville natale
Châtillon-sur-Seine :
" Oui, je jouerai en mémoire de Jacques les " Versets de magnificat du Vè ton de Bénigne Balbastre ! L'histoire de cette œuvre est la suivante et concerne directement Jacques :
Il avait acheté, il y a 40 ans, à Châtillon-sur-Seine dans une vente, un vieux manuscrit de l'organiste Bénigne Balbastre, organiste de la cathédrale de Dijon, puis de l'église Saint Roch à Paris.
On ne sait pas comment ce manuscrit est arrivé à Châtillon.
Jacques a conservé sans l'exploiter ce manuscrit dans sa caverne d'Ali Baba à Dijon, 30 ans durant ,alors qu'il contenait un corpus de pièces inédites originales et chatoyantes du compositeur.
Finalement, le manuscrit a été édité nationalement il ya 3 ans environ et j'en ai redonné une audition partielle en 2015 à Semur-en-Auxois, avec le chœur des Ambrosiniens : Ce fut le dernier grand concert auquel Jacques a participé ".
Rappelons que Jacques, sur l'invitation de Monsieur le curé, le père Houdart, devait présenter ce manuscrit à Châtillon-sur-Seine en 2017.
Enfin je vous livre ces quelques lignes écrites par François Tainturier, chef de chœur de l'Ensemble " Laostic Bourgogne "
"Quelle belle idée d'honorer la mémoire de notre ami commun, ce cher Jacques Noël, figure emblématique de la musique et du châtillonnais.
Chanter près de lui, chanter pour et probablement avec lui fut un bonheur, un honneur.
Comment oublier, également, l'hommage recueilli autour de la tombe où désormais habite Jacques : il se repose de ses travaux mais ses œuvres le suivent !
Ce concert à Vix, en fut la preuve.
1er juillet 2018.
Certes, je crois que nous n'oublierons pas la grande écharpe rouge voguant sur le vêtement et ce visage jovial surmonté de lunettes en équilibre sur le front.
Deux photos de Jacques retrouvées dans les photos de la famille Cuzin :
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