• La salle-vidéo du Collèges des Ducs était pleine de Collégiens attentifs...

    Le spectacle commença par la lecture du texte de Léo Ferré "les poètes",texte magnifique interprété par trois charmantes lycéennes de Semur en Auxois..

    Un jeu de scène original,de délicieuses apparitions,jugez-en !!



    Les poètes

    Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
    Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
    Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
    Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

    Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
    Les sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
    Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
    Qui nous parle d'amour et de fruit défendu

    Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
    Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
    Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
    Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

    Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
    Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
    Avec dans le museau la fidèle lumière
    Qui les conduit vers les pays d'absurdité

    Ce sont des drôles de types qui regardent les fleurs
    Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
    Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
    Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

    Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
    Que la littérature accrochera plus tard
    A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
    Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art

    Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
    Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
    Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
    Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

    Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
    Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
    Comme si l'on mettait aux fers un édifice
    Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout

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  • Une scène avait été dressée dans la salle-vidéo du Collège Fontaine des Ducs..

    On y voyait un fond très sobre,ponctué de couleurs ,trois cubes que nos jolies interprètes utilisaient à leur guise.

    Un spectacle vocal,certes ,mais aussi visuel,très bien pensé..

    J'ai retenu quelques poèmes que je citerai sous les photos,ce ne seront pas forcément ceux qui étaient dits à ce moment-là...


    La poésie est une maladie,

    Une maladie non orpheline puisqu'elle est fille du langage et de l'émotion,

    Comme la frénésie, elle se traduit par une exaltation qui met parfois hors de soi,

    Comme l'hérésie elle heurte la raison, Comme l'énurésie elle peut être inconsciente, et laisser des traces sur le papier,

    Comme la pleurésie, elle enflamme le thorax,

    Comme la kinési, elle est mouvement, chaleur, froid, elle sollicite les muscles, les tendons,

    Et comme le revenez-y, elle ne vous lâche pas comme ça !


    (Vincent Roca)

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  • Après l'introduction ,un peu grave,mais si belle ,du texte de Léo Ferré,le spectacle vocal prit un tour loufoque,comique..

    Quel plaisir de rire en écoutant et en regardant ces trois adorables jeunes filles,si douées ..

    car non seulement elles lisaient à la perfection leurs textes,mais elles le mimaient superbement !!

    Exemple de poésie hilarante,ce texte de Jean l'Anselme:


    L’AMOUR FOU


    Je suis à toi comme la sardine est à l’huile,
    le maquereau au vin blanc, le loup au
    fenouil, le brochet au beurre blanc.
    Je suis à toi comme la glace est à la pistache,
    le poulet aux hormones, la soupe à la
    grimace, mon père avec la bonne.
    Je suis à toi comme le vinaigre est à l’estragon,
    la pêche à l’espadon, la salade aux lardons,
    les gaîtés à l’escadron.
    Je suis à toi comme le moutard à sa nourrice,
    le motard à la police, les aristos à la lanterne,
    les peupliers à la poterne.
    Je suis à toi comme le yaourt est à la vanille, ton
    sexe au parfum de glaïeul, le petit salé
    aux lentilles, la mémère à son épagneul.
    Je suis à toi comme tu es à moi, comme le ver
    est à soie, comme l’avenir est à nous,
    comme le garde est à vous, comme le train
    est à l’heure.
    Je suis à toi
    comme les tiques aux bœufs.
    On dit n’importe quoi
    quand on est amoureux.

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  • Un autre poème de Jean l'Anselme,poète que je ne connaissais pas et que j'ai eu grand plaisir à découvrir...

    Les Collégiens ne sont pas restés insensibles à ces poésies hilarantes,c'était le but,puisque le spectacle s'intitulait "c'est pour rire" !



    C'EST LE GRAND AMOUR

    Elle avait des lunettes
    et lui aussi
    si bien qu'ils se voyaient mieux
    pour se regarder dans les yeux.

    Elle avait un Sonotone
    et lui aussi
    si bien qu'ils s'entendaient bien
    et restaient sourds à tout
    ce qui les entourait.

    Mais, il avait un grand nez
    et elle était obligée
    de se mettre très en biais
    pour l'embrasser.
    Et sa moustache
    ça la chatouillait ...

    Il n'y a pas de bonheur complet.

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  • Nos jeunes lycéennes enthousiasmèrent le public avec le "rap des rats" de Michel Besnier...poème court mais rythmé..

    C'était du...slam !!!

    C'est le rap des rats
    qui rasent les murs
    qui dérapent
    qui se cachent
    qui apachent


    C'est le rap des rats
    qui rasent les murs
    qui dérapent
    qui se cachent
    qui apachent

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  • Le public Collégien a été conquis par le spectacle,les rires pontuaient chaque poème,preuve qu'ils avaient été fort bien choisis et superbement interprétés !

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