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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2009 à 00:00
La salle-vidéo du Collèges des Ducs était pleine de Collégiens attentifs...
Le spectacle commença par la lecture du texte de Léo Ferré "les poètes",texte magnifique interprété par trois charmantes lycéennes de Semur en Auxois..
Un jeu de scène original,de délicieuses apparitions,jugez-en !!
Les poètes
Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons
Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Les sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu
Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air
Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité
Ce sont des drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme
Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art
Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux
Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égoutvotre commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2009 à 00:00
Une scène avait été dressée dans la salle-vidéo du Collège Fontaine des Ducs..
On y voyait un fond très sobre,ponctué de couleurs ,trois cubes que nos jolies interprètes utilisaient à leur guise.
Un spectacle vocal,certes ,mais aussi visuel,très bien pensé..
J'ai retenu quelques poèmes que je citerai sous les photos,ce ne seront pas forcément ceux qui étaient dits à ce moment-là...
La poésie est une maladie,
Une maladie non orpheline puisqu'elle est fille du langage et de l'émotion,
Comme la frénésie, elle se traduit par une exaltation qui met parfois hors de soi,
Comme l'hérésie elle heurte la raison, Comme l'énurésie elle peut être inconsciente, et laisser des traces sur le papier,
Comme la pleurésie, elle enflamme le thorax,
Comme la kinési, elle est mouvement, chaleur, froid, elle sollicite les muscles, les tendons,
Et comme le revenez-y, elle ne vous lâche pas comme ça !
(Vincent Roca)votre commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2009 à 00:00
Après l'introduction ,un peu grave,mais si belle ,du texte de Léo Ferré,le spectacle vocal prit un tour loufoque,comique..
Quel plaisir de rire en écoutant et en regardant ces trois adorables jeunes filles,si douées ..
car non seulement elles lisaient à la perfection leurs textes,mais elles le mimaient superbement !!
Exemple de poésie hilarante,ce texte de Jean l'Anselme:
L’AMOUR FOU
Je suis à toi comme la sardine est à l’huile,
le maquereau au vin blanc, le loup au
fenouil, le brochet au beurre blanc.
Je suis à toi comme la glace est à la pistache,
le poulet aux hormones, la soupe à la
grimace, mon père avec la bonne.
Je suis à toi comme le vinaigre est à l’estragon,
la pêche à l’espadon, la salade aux lardons,
les gaîtés à l’escadron.
Je suis à toi comme le moutard à sa nourrice,
le motard à la police, les aristos à la lanterne,
les peupliers à la poterne.
Je suis à toi comme le yaourt est à la vanille, ton
sexe au parfum de glaïeul, le petit salé
aux lentilles, la mémère à son épagneul.
Je suis à toi comme tu es à moi, comme le ver
est à soie, comme l’avenir est à nous,
comme le garde est à vous, comme le train
est à l’heure.
Je suis à toi
comme les tiques aux bœufs.
On dit n’importe quoi
quand on est amoureux.votre commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2009 à 00:00
Un autre poème de Jean l'Anselme,poète que je ne connaissais pas et que j'ai eu grand plaisir à découvrir...
Les Collégiens ne sont pas restés insensibles à ces poésies hilarantes,c'était le but,puisque le spectacle s'intitulait "c'est pour rire" !
C'EST LE GRAND AMOUR
Elle avait des lunettes
et lui aussi
si bien qu'ils se voyaient mieux
pour se regarder dans les yeux.
Elle avait un Sonotone
et lui aussi
si bien qu'ils s'entendaient bien
et restaient sourds à tout
ce qui les entourait.
Mais, il avait un grand nez
et elle était obligée
de se mettre très en biais
pour l'embrasser.
Et sa moustache
ça la chatouillait ...
Il n'y a pas de bonheur complet.1 commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2009 à 00:00
Nos jeunes lycéennes enthousiasmèrent le public avec le "rap des rats" de Michel Besnier...poème court mais rythmé..
C'était du...slam !!!
C'est le rap des rats
qui rasent les murs
qui dérapent
qui se cachent
qui apachent
C'est le rap des rats
qui rasent les murs
qui dérapent
qui se cachent
qui apachentvotre commentaire
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Par Christaldesaintmarc le 18 Mars 2009 à 00:00
Le public Collégien a été conquis par le spectacle,les rires pontuaient chaque poème,preuve qu'ils avaient été fort bien choisis et superbement interprétés !
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