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Par Christaldesaintmarc dans -Le château de Rochefort, à Asnières en Montagne le 9 Juillet 2013 à 06:00
Je m'étais déjà promenée autour du château de Rochefort à Asnières en Montagne, mais je n'avais pu entrer à l'intérieur de la cour, protégée par une grille :
http://www.christaldesaintmarc.com/le-chateau-de-rochefort-a-asnieres-en-montagne-a3955924
Mais le jour de la fête médiévale , la grille était ouverte et des membres de l'Association "Les clés de Rochefort", faisaient visiter, de loin, car les murs de ce qui reste de cette forteresse sont tout de même assez dangereux (risques de chutes de pierres).
Nous sommes ici dans la cour intérieure de la ferme du château.
Une des portes de la ferme :
Un four existe toujours.
L'arrière de la ferme :
Nous passons sous la porte cochère et arrivons en vue du château.
Un très beau noyer a poussé sur la terrasse du château.
La terrasse est bordée par un mur creusé de niches. Contenaient-elles des statues autrefois ? L'historien Robert Biton pense que non, car elles ne sont pas assez profondes.
Le puits de la terrasse :
Pour le plaisir, les Amis des "Clés de Rochefort" ont reconstitué un jardin médiéval avec des plantes aromatiques, des "simples" qu'on utilisait autrefois.
Voici le plan du château et ses différentes parties (photo cliquable):
La tour que l'on aperçoit en premier, est la tour nord-est, elle est octogonale:
Sa porte possède une ouverture plein cintre ornée de bossages.
La deuxième tour, la plus haute est la tour nord, également de forme octogonale. On distingue une élégante échauguette, qui s'appuie sur la tour nord et sur le mur de séparation avec la tour du nord-est.
A la base de cette échauguette, on remarque une très originale statue : un homme habillé en paysan semble la soutenir, tel un atlante.
Dans le mur entre les deux tours, on voit d'élégantes fenêtres à meneaux :
Un bel escalier monte à l'étage. On ne peut y avoir accès car, là aussi, il y a danger de chutes de pierres.
La voûte de l'escalier est magnifique, on la voit ici en photographie :
Dans le logis du château, subsistent des cheminées qui semblent "suspendues" puisque les planchers ont disparu...
Ici nous voyons le potager de la cuisine:
D'autres tours bordent le château :celles du nord-ouest, sud-est, sud et sud-ouest.
voici celle du nord-ouest :
Il y a encore beaucoup de travail à faire pour sauver ce qui peut être sauvé de ce château énigmatique. Les membres de l'Association "les clés de Rochefort" s'y emploient. De bonnes volontés sont demandées, si vous aimez les vieilles pierres je vous conseille de les contacter.
"Les clés de Rochefort"
3-5 Route de Montbard
21500 Asnières en Montagne
(je me suis appuyée pour décrire les caractéristiques du château, sur le livre écrit par Robert Biton, intitulé "Etude historique et archéologique du château de Rochefort à Asnières en Montagne ", ouvrage que je me suis procuré lors de la dernière fête médiévale)
Et pour finir cet hommage à Rochefort, voici des tableaux peints par deux de mes amies de la "Section Peinture des Amis du Châtillonnais". Celui à l'huile, de Monique Hérard :
Et l'aquarelle de Chantal Schaeffer, représentant "l'atlante" :
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Dans les villages châtillonnais on voit encore quelques maisons dont le toit est recouvert de "laves".
En Bourgogne, les "laves" sont des pierres plates de calcaire utilisées en couverture de bâtiments.
Les pierres,soigneusement sélectionnées pour leur qualité non gélive proviennent soit des carrières de l’Yonne (calcaire micritique) soit de Côte-d’Or (calcaire à entroques).
Souvent les toits des maisons couvertes en laves tombent en ruine, car les propriétaires n'ont pas assez de moyens financiers pour les refaire à l'identique, le métier de lavier a presque disparu (mais il commence heureusement à renaître)
On remplace alors les "laves" par des tuiles plus économiques, quel dommage...
Une maison à Brion sur Ource :
Une maison à Courcelles les Rangs :
Une maison à Magny-Lambert :
On voit l'énorme empilement des pierres au bord du toit.
Un appentis à Bouix :
Ici la couverture en laves a été refaite.
La lave tient par son propre poids et ce poids la garantit contre le vent et la grêle ; une telle couverture, si la charpente est solide, peut durer très longtemps, à condition que la lave ait été bien choisie, qu'elle soit sèche et bien saine afin d'éliminer les risques d'effritement ou de pourriture.
Les couvertures en "laves" nécessitent de bonnes charpentes en chêne conçues de façon traditionnelle. Ici c'est celle du porche de l'église de Terrefondrée.
En effet, le poids de ce type de couverture peut varier entre 400 et 800 kilos selon les dimensions des pierres.
La pente du toit doit toujours impérativement être au moins égale à 45°. Une telle pente assure la répartition des charges entre le mur gouttereau et la charpente.. Plus la pente est forte, plus la charge supportée par la charpente est faible.
Maison à Villedieu: on a refait la moitié du toit en tuiles, l'autre moitié a conservé ses laves
Maison à Romprey :
Hélas cette toiture est condamnée...
Une vidéo où l'on se rend compte du travail du poseur de laves qu'on appelle un "lavier" :
Voici un texte de 1766, intéressant pour comprendre la façon dont on réalisait (et on réalise toujours !) une toiture en laves :
"Des couvertures en lave" par le Marquis de Courtivron »
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Le Musée archéologique de Dijon occupe une partie de l'ancienne abbaye bénédictine Saint-Bénigne.
Au dehors on peut voir une série de sarcophages mérovingiens.
Au sous-sol se trouvent les antiquités gallo-romaines
Cette sculpture funéraire est représentée dans tous les livres qui évoquent la Gaule Romaine, c'est celle du fameux "marchand de vin" trouvée à Til-Chatel en Côte d'Or
Ce monument funéraire est celui d'un jeune gallo-romain tenant des tablettes.
Une déesse fluviale trouvée à Gissey sur Ouche :
Dans une autre salle, sont présentés les objets trouvés lors de fouilles aux sources de la Seine, des ex-votos...
et la statuette en bronze de la déesse Sequan, debout dans sa barque...
Dans l'ancienne salle du chapitre de l'abbaye, nous attendent des sculptures médiévales.
Un tympan roman représentant la Cène :
Un tympan de l'église Saint-Bénigne :
Ce buste de Christ est attribué à Claus de Werve, il date des années 1400.
Un chef d'œuvre médiéval bien émouvant...
Le dessin de l'Abbaye Saint-Bénigne...
et sa maquette :
Un cadran solaire très mystérieux...
Une clé de voûte :
Un bâton cantoral de l'abbaye, représentant le martyre de Saint Bénigne
Au Premier étage du Musée archéologique, on découvre la pierre originale provenant de Vertillum, qui se trouvait à l'entrée de la ville.
Le musée de Châtillon sur Seine n'existait pas au moment de la découverte de la ville de Vertillum (Vertault actuellement) en 1863, la pierre se trouve donc au Musée archéologique de Dijon, alors qu'elle devrait être à Châtillon ! Nous n'en avons donc qu'une copie au Musée du Châtillonnais-Trésor de Vix.
Traduction du texte figurant sur la pierre :
En l'honneur de la maison impériale.
Lucius Patricus Martialis et Lucius Patricius Marcus, frères, du pays des Lingons. ayant exercé toutes les fonctions civiles dans leur cité, ont donné généreusement aux habitants de Vertault, de leurs deniers, cette salle d'entrée, vis à vis de la colonne, avec tous ses avantages.
Plus loin, une vitrine nous présente le trésor trouvé à Blanot.
Je ne vous ai donné qu'un tout petit aperçu des merveilles contenues dans le musée archéologique de Dijon, il faut s'y rendre, et l'entrée est gratuite....
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Coulmier le Sec :
Magny-Lambert :
Maisey le Duc :
Pothières :
Sainte Colombe sur Seine :
Veuxhaulles sur Aube :
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Par Christaldesaintmarc dans -L'Annexe 17, galerie d'Art à Recey sur Ource le 5 Juillet 2013 à 06:00
Monique Hérard a exposé ses très beaux tableaux à l'Annexe 17, une galerie de Recey sur Ource.
J'espère que vous êtes allés les admirer, c'était un vrai feu d'artifice de couleur et de bonne humeur..
L'expo étant terminée, je peux maintenant vous les montrer.
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Certains historiens pensent que Flavigny sur Ozerain doit son nom à Flavinius,un des soldats de César, récompensé pour son rôle dans la bataille d'Alésia. Il y aurait construit une villa appelée Flaviniacum.
En 720, Widerard y fonda une abbaye bénédictine dont on peut encore voir la crypte.
On entre à Flavigny sur Ozerain par la porte du Bourg qui conserve les rainures du pont-levis..
La Vierge dans sa niche, est d'influence flamande, datée fin du XVème siècle.
Une autre porte d'entrée de la ville de Flavigny, c'est la porte du Val :
En se baladant dans les rues de cette charmante ville, on peut voir de très jolies maisons anciennes. Flavigny sur Ozerain est d'ailleurs labellisé dans les "plus beaux villages de france".
Cette belle maison du XIIème siècle avec une Vierge de style bourguignon dans une niche à accolade fleuronnée, se nomme "la maison au donataire". Quel dommage que les fenêtres du bas soient défigurées par des affiches...
Beaucoup de maisons anciennes possèdent des fenêtres à arcades...
Cette maison est la tour de "guette", carrée, du XVème siècle, avec deux étages en encorbellement et des meurtrières. Construction très rare destinée à surveiller les rues dans les époques troublées.
L'église Saint Genès fut construite au XIIIème siècle, sur les restes d'une église plus ancienne.
L'église comporte une tribune centrale en pierre du début du XVIème siècle
L'ancienne abbaye est devenue une fabrique d'anis...
Cette statue de Sainte Reine rappelle que les reliques de cette sainte furent transportés à l'abbaye de Flavigny pour y être vénérés.
L'histoire de cette sainte martyre :
http://www.christaldesaintmarc.com/sainte-reine-a668077
Cette statue représente le père Lacordaire, célèbre prédicateur, né à Recey sur Ource, qui fonda l'abbaye des Dominicains de Flavigny en 1848, lors de la restauration de l'Ordre.
http://www.christaldesaintmarc.com/chatillonnais-un-grand-religieux-henri-lacordaire-c103418
Dans ce qui reste de l'ancienne abbaye bénédictine, s'est installée une fabrique de bonbons anisés, mondialement connue, celle des"Anis de Flavigny"
Je sors de Flavigny par la porte du Bourg, encore recouverte de "laves"...
En sortant de Flavigny, remémorons-nous ce qu'en disait Chateaubriand :
Je devrai au Val de Flavigny un de mes plus émouvants souvenirs : c'est l'aspect de la vallée de Jérusalem, voilà bien le Cédron baignant les pieds de la Ville Sainte; Ces vieilles fortifications ne rappellent-elles pas d'elles-mêmes les remparts désolés du Temple, et ces bouquets d'arbres au feuillage vigoureux, ne sont-ce pas les ombrages austères de la montagne des Oliviers !
Une belle ferme près de Flavigny...
Près de Flavigny sur Ozerain, se trouve le vignoble de Flavigny-Alésia.
Les vins de Flavigny sont issus de l’un des plus anciens vignobles de France, déjà répertorié avant Charlemagne, en 741.
Macadam Magazine spécial "Flavigny sur Ozerain" par TV-NET
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