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Vendredi 4 septembre, le coup d'envoi des festivités relatives au 900ème centenaire de la fondation de l'abbaye de Clairvaux a eu lieu salle des Conférences de l'Hôtel de Ville de Châtillon sur Seine.
L'abbaye de Clairvaux a été fondée par Bernard de Fontaine qui devint saint Bernard. La ville de Châtillon sur Seine est très liée au parcours terrestre de saint Bernard : c'est en effet dans notre ville qu'il fit ses études auprès des chanoines de Saint-Vorles, c'est là, un jour de Noël, qu'il eut la vision de la Nativité, et qu'il assista, dans l'église Saint-Vorles, au miracle de la Lactation.
Châtillon-Scènes et les Amis du Châtillonnais ont donc voulu fêter cet anniversaire par de multiples événements culturels.
Hubert Brigand a félicité les deux associations pour leur implication dans la vie locale. L'an dernier, Châtillon-Scènes avait organisé un festival Francis Carco, qui avait eu untrès grand succès. La ville, a-t-il confié, a acquis un fonds "Francis Carco" et pense l'exposer dans la future médiathèque . (Rappelons que comme saint Bernard, Francis Carco a vécu son enfance à Châtillon sur Seine !)
Le programme a été détaillé par Yolande Estrat, Présidente de Châtillon-Scènes....
et par Dominique Masson, Président des Amis du Châtillonnais.
Voici le très riche programme automnal de ce 900ème anniversaire : expositions, concerts, théâtre, visites, conférences, présentation de livre.
(rappelons qu'au printemps, des conférences sur saint Bernard et les granges claravaliennes avaient été présentées par François Poillotte et Jean et Sophie Ponsignon, des visites avaient été organisées à Jully-les -Nonnains où vécut la sœur de saint Bernard, Hombeline, à la Grande Vesvre et à l'abbaye d'Auberive)
(cliquez pour mieux lire.)
Michel Lagrange a présenté son nouveau livre, illustré des photos de son ami Bernard Béros :
"Le dernier jour de saint Bernard" suivi de "Clairvaux : Prison, Prière".
Ce dernier opus lui a été inspiré par la vision des sinistres miradors de la Maison Centrale de Clairvaux où les gardiens surveillent les prisonniers de haut en bas, alors que les prières des moines de l'abbaye, elles, s'élevaient vers le ciel...
Dominique Masson a lui aussi présenté un livre qu'il a écrit sur Bernard de Clairvaux, édité par les Amis du Châtillonnais.
Le public, venu très nombreux, a ensuite assisté à un très beau concert des Ménestrels de Bourgogne
Les Ménestrels de Bourgogne, superbement vêtus de costumes inspirés de gravures du Moyen-Âge, ont ravi les auditeurs, avec des chants et des musiques médiévaux.
Après le concert, les spectateurs ont pu déguster des plats de l'époque de saint Bernard, préparés par les adhérents de Châtillon-Scènes, voici le menu :
La salle des Conférences et des Mariages abritaient une exposition de miniatures réalisées par les élèves de trois établissements scolaires châtillonnais : Le collège Fontaine des Ducs, le Collège Saint-Bernard et l'école Maternelle Louis Cailletet.
J'ai fait la connaissance du professeur du collège Saint-Bernard :
Et j'ai retrouvé Reynald Fry Directeur de l'école Maternelle Louis Cailletet où j'étais allée photographier le travail des moyenne et grande Sections.
Le travail des élèves du Collège Fontaine des Ducs :
Le travail des élèves de moyenne et Grande Sections de l'école Maternelle Cailletet :
Prochainement je vous montrerai les réalisations de tous ces enfants et adolescents, complétées par une exposition philatélique sur saint Bernard, organisée par la Société Philatélique de Châtillon sur Seine.
Yolande Estrat au nom de Châtillon-Scènes et Dominique Masson au nom des Amis du Châtillonnais, ont remercié :
La paroisse de Châtillon sur Seine
La Municipalité de Châtillon sur Seine : soutien logistique et financier
La Communauté de Communes du Pays Châtillonnais
Le Conseil départemental de Côte d'Or
Les partenaires privés
Les association locales
Monsieur Poillotte, monsieur et madame Ponsignon pour les conférences données au printemps
Les guides des visites de Jully, la Grande Vesvre et Auberive
Judith Baudinet photographe et graphiste
Les élèves de l'école maternelle Cailletet, du collège Fontaine des Ducs, du collège Saint-Bernard, et leurs professeurs qui ont adhéré au projet lancé par les Amis du Châtillonnais et Châtillon-Scènes.
Sans oublier Michel Lagrange et Bernard Béros pour leur ouvrage.
Ce dernier est toujours en souscription.
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Puisque nous fêtons cette année le 900ème anniversaire de la fondation de l'abbaye de Clairvaux, j'ai voulu aller à la recherche des reliques de saint Bernard, près de Clairvaux, à Ville sous la Ferté.
Ces reliques se trouvent dans l'église paroissiale du village. Leur descriptif ainsi que celui du mobilier de l'église est très bien présenté, je le cite en couleur verte.
Le très beau maître-autel, gradins et tabernacle, en marbre et en bois sculpté et doré provient de l'abbaye de Clairvaux (XVIIIème siècle).
Les deux autels latéraux proviennent aussi de l'abbaye de Clairvaux.
L'autel de la Vierge possède un tableau intitulé "l'institution du Rosaire"
Au fronton on remarque les armoiries de saint Bernard.
L'autel de saint Bernard possède un tableau intitulé "La Résurrection".
En entrant dans l'église, à droite, on peut apercevoir le suaire de saint Bernard, enfermé dans un coffret vitré, décoré du portrait du saint.
Ce suaire de toile blanche date du XIIème siècle, mais il ne s'agit pas du suaire d'origine. Lors de son décès en 1153, saint Bernard a certainement été enterré dans sa coule de moine. Mais ce suaire classé a été utilisé lors de sa levée de terre pour la translation du corps, de l'église de Clairvaux à la grande église de Clairvaux III, alors achevée et après la canonisation.
On remarque sur ce suaire des petits motifs carrés de 12x12cm, rebrodés en bleu : Croix de Jérusalem (cas exceptionnel confirmant la noblesse de naissance ou le symbole d'une offrande de haut rang), avec, à la périphérie, des éléments de soie brodés et cousus après ce linceul, avec des motifs à losanges et piastres dont le dessin apparaît en jaune sur fond bleu. On peut voir une bande de 12mm, Gueules d'Or, marquée sur toute sa longueur de deux bandes de fils d'or de 3mm.On distingue les symboles héraldiques d'une partie d'un écu et d'un animal.
Près d'une statue de saint Bernard, voici une chasse qui renferme :
-Un capuchon brodé retrouvé dans le tombeau de saint Bernard
-Une plaquette parchemin de 9x10,5cm avec des inscriptions du XIIème siècle "Mon Bien-Aimé est un sachet de myrrhe qui repose entre mes mains"
-Une enveloppe de peau avec son laçage ventral servant à ensevelir les moines
-Un petit reliquaire contenant un os de saint Bernard
-Un second reliquaire enfermant une relique de saint Malachie.
Une autre chasse du XIXème siècle, contient des reliques : ossements des moines de l'abbaye de Clairvaux.
L'histoire incroyable des reliques de Clairvaux
Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, à 63 ans. Il fut inhumé dans l’église du monastère devant l’autel de la Vierge.
Le 18 janvier 1174, le pape Alexandre III le canonisa solennellement. Son corps « levé de terre » fut déposé dans une chapelle de la nouvelle église qui venait d’être achevée.
En 1178, il fut transféré dans un tombeau en forme d’autel par Henri, septième Abbé de Clairvaux.
Vers 1332, l’Abbé Jean d’Aizanville retira le chef de saint Bernard (sans la mâchoire inférieure) et le plaça dans un reliquaire très précieux en forme de buste.
A la Révolution, les moines de Clairvaux durent livrer le précieux reliquaire, le 3 décembre 1791.
La relique en avait été retirée fin 1790 par l’Abbé Dom Marie de Rocourt qui l’emporta dans sa fuite du monastère, pour se réfugier à Juvancourt(Aube) dans la maison du vicaire Edme Joseph Aubert qui avait émigré.
De 1790 à 1809, une dizaine de fragments furent distribués.
Le 1er octobre 1813, Dom Rocourt remit ce qui restait du chef de saint Bernard au Préfet de l’Aube. Ce dernier les donna à Monseigneur Boulogne, évêque de Troyes qui les déposa dans la cathédrale de Troyes.
En 1793, l’abbaye de Clairvaux fut vendue comme Bien National. Pierre-Claude Cauzon, architecte de Bar sur Aube, installa une verrerie dans l’église de l’abbaye. Il demanda donc l’enlèvement du tombeau du Saint.
Mais monsieur Delaine, administrateur du Directoire déclara qu’il avait trouvé dans le tombeau le squelette de saint Bernard, à peu près entier, enveloppé dans un linceul de toile fine. Des ossements furent distribués et emportés par les habitants de différentes communes sous La Ferté. D’autres furent mis dans un panier et emmenés à Ville sous La Ferté en procession.
Puis les reliques furent abandonnées dans une armoire de l’église….
Le pillage des os de saint Bernard aura été presque total, on en retrouve dans plusieurs églises : Troyes, Vignory (Haute Marne)
Revenons à l'église paroissiale de Ville sous La Ferté .
Dans la partie gauche du chœur de l'église de Ville sous la Ferté, un vitrail représente saint Bernard mourant dans sa cellule, au milieu des moines de son abbaye.
A droite du chœur on voit cette statue moderne de saint Bernard de Clairvaux, portant la maquette de son abbaye :
Plusieurs panneaux nous content la vie de saint Bernard :
J'ai photographié certaines des illustrations :
Dans le descriptif de l'église, il est fait mention d'une toile représentant saint Bernard tenant une maquette de son abbaye. Or cette peinture est absente, peut-être prêtée à une exposition, j'espère qu'elle n'a pas été volée. Je l'ai retrouvée sur sur le site "Clairvaux 2015"
Beaucoup d'autres reliques de saint Bernard se trouvent au Musée d'Art Sacré de Dijon :
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Pour le dernier "Mardi-découverte" de la saison estivale, l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais a proposé la visite du village de Minot à une trentaine de personnes.
C'est Geneviève Jobelin, une habitante de Minot qui nous a fait découvrir son village.
Nous avions rendez-vous devant l'église Saint-Pierre et Saint-Paul, aussi c'est elle que nous avons tout d'abord pu découvrir.
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul possède, au fond du chœur, un très beau retable de la fin du XVIIème siècle, en bois sculpté, doré et peint.
J'ai déjà présenté cette église ici, pour plus de détails cliquer sur ce lien :
http://www.christaldesaintmarc.com/l-eglise-de-minot-c25750096
Minot est très riche en maisons anciennes, principalement du XVème et du XVIème siècles. Geneviève Jobelin nous a conduits tout d'abord près de la maison dite "du tabellion".
On peut admirer ce bas-relief qui était l'enseigne de la famille Harraut, anciens tabellions du pays, on peut y lire leur devise : "Mors Omnia Resolvet"
Beaucoup de maisons de Minot possèdent des portes et des fenêtres "en accolade".
Nous sommes à présent dans les anciennes halles, à la magnifique charpente. Ces halles servent à présent de salle polyvalente où se tiennent, par exemple, des expositions, comme celle qui y a eu lieu le 15 août.
Près de l'endroit où nous sommes, s'élevait autrefois l'ancien château dit "du bas de Minot". Il a disparu complètement mais on peut retrouver aux Archives des dessins le représentant. Geneviève Jobelin l'a peint sur cette belle aquarelle .
Les armes de Minot sont ornées de pics, indiquant que le village était autrefois un pays de mines, d'où sans doute son nom.(mais cette appellation peut aussi venir du nom des anciens châtelains, les Mignot)
Une très belle mare occupe maintenant le lieu où s'élevait le château du bas.
Nous nous dirigeons ensuite près d'un lavoir très fleuri. C'est un des quatre lavoirs que comporte la commune.
Minot comporte deux parties : Minot bas et Minot haut. C'est vers ce dernier que nous nous dirigeons, vers ce Minot haut, où s'élève le château actuel.
En grimpant la côte, nous remarquons de jolies portes anciennes.
Nous voici près du château que nous n'avons pu voir que de l'extérieur.
Ce château fut rebâti au XVIIème siècle. Il présente aujourd'hui un corps de logis massif couvert d'un toit à croupes et deux des anciennes tours d'angle.
Le toit s'orne de tuiles vernissées.
Nous voici maintenant près de la maison de Madame Couette (la maman d'Audrey !) , elle nous attend pour nous montrer son logis qui occupe l'ancienne maladière.
Voici un très bel endroit appelé "fromager" où l'on préparait...les fromages.
Dans le village on peut encore voir de beaux murets en pierres sèches et quelques maisons à toits de "laves".
la ferme du château :
On peut voir ici le château de Minot, peint sur une boîte aux lettres !
Les maisons à toit de laves étaient très courantes il y a encore quelques années dans le Châtillonnais, elles deviennent de plus en plus rares, aussi je me hâte de photographier celles que je peux rencontrer, comme celle-ci :
Ce puits appelé "fontaine de puits" alimentait Minot haut et Minot bas...
Nous redescendons et passons devant la Mairie, magnifiquement fleurie (comme tout Minot, qui a une fleur au classement des villages fleuris, mais qui en mériterait deux !)
Voici le second lavoir de Minot, le plus récent appelé "Fontaine Gérard".
Notre guide va nous présenter une superbe maison ancienne,magnifiquement restaurée.
Nous poursuivons notre chemin...
et en passant, nous encourageons deux jointoyeurs qui rénovent une ancienne maison. A noter que Minot ne comporte pas de maisons en ruines, c'est un village extrêmement bien entretenu.
Même les portes de jardins sont superbes !
Voici le troisième lavoir de Minot, l'eau n'y manque pas, et pourtant ces mois d'été ont été particulièrement secs dans notre Châtillonnais.
Voici une autre très belle maison dont les colonnes sont postérieures à la construction.
Nous arrivons près du quatrième lavoir de Minot, près duquel vit un habitant du village, féru de jardinage.
Ses massifs floraux sont superbes.
Une autre maison à toit de laves...peut être à consolider.
Pour terminer cette visite de Minot fort enrichissante, Geneviève Jobelin nous a conduits vers la "Maison du Gouverneur" dont la façade possède un bas relief énigmatique.
Bas-relief représentant peut-être la mort ??
Et une très belle niche, elle aussi à "accolade"..
Nous nous sommes séparés devant l'église Saint-Pierre et Saint-Paul, très heureux de la belle découverte d'un village châtillonnais.
Merci à madame Jobelin pour la présentation très documentée de son village où elle est heureuse de vivre .
Pendant notre promenade nous avons pu avoir des vues différentes sur l'église de Minot, en voici quelques exemples :
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Par Christaldesaintmarc dans -Les photos et les vidéos de Christian Labeaune le 4 Septembre 2015 à 06:00
Mais on veut être le seul à profiter de la piscine !
Un détail technique fourni par le cameraman : un micro sans-fil est placé au-dessus de la piscine, les bruits bizarres qu'on entend, ce sont ceux des mésanges qui l'utilisent comme perchoir...
Après le passage du merle, il faut ajouter 1/2 litre d'eau !
Et après le bain, on peut aussi se faire bronzer !
Mais certains ne viennent que pour boire...
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L'église de Vertault est sous le vocable de Saint-Pierre-es-Liens . Elle a été érigée au XVIème siècle, mais a été reconstruite au XVIIIème .
Le toit est à longs pans, la croupe est polygonale. Le clocher est octogonal entièrement recouvert d'ardoises.
Au sommet de ce clocher original, se dressent une croix et un coq photographiés par Michel Massé :
Le bâtiment est construit avec de fines pierres de taille.
Les fenêtres sont sans vitraux, ce qui donne une grande luminosité à l'église.
Le plan de l'église est en croix latine, sa voûte est en berceau.
A droite du transept se trouve la chapelle de la Vierge.
Cette très belle Vierge à l'enfant date du XIVème siècle :
Abandonnée depuis de nombreuses années, même interdite, l'église de Vertault a été restaurée dans les années 80. Cette restauration a fait apparaître des peintures murales. On y voit Sainte Brigide, saint Eloi, saint Roch, saint Sébastien, saint Etienne.
En face de la Vierge, on peut admirer cette Pieta du XVIème siècle.
et cette jolie piscine.
Dans le transept gauche on peut admirer plusieurs statues anciennes, toutes du XVIème siècle. Avant la restauration du bâtiment ces statues avaient été confiées au Musée de Châtillon sur Seine. Celui-ci les a ensuite rendues à l'église.
Saint Antoine et son cochon :
Saint Pierre et son énorme clé :
Saint Paul et son glaive :
Sainte Catherine d'Alexandrie et sa roue :
Saint Eloi :
Saint Roch :
Près de la porte de l'église on peut voir ce beau lutrin en calcaire taillé peint...
un bénitier de pierre...
et les fonts baptismaux dont le pied est en cuivre, la cuve en calcaire, le couvercle en bois et la croix en fer forgé.
Une très belle clé de voûte sous le clocher :
L'harmonium est en très bon état...
Adossé à l'extérieur du mur du chœur, on remarque le curieux monument aux Morts de Vertault.
http://www.christaldesaintmarc.com/le-monument-aux-morts-de-vertault-a118543122
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René Drappier m'envoie un bien joli reportage, avec de belles photos, du lycée agricole de la Barotte et de son club équestre, vus par un jeune Chinois ....
Un petit garçon de deux ans de Shanghaï, a découvert la Barotte : Les merveilleux petits poneys, les chevaux, les jolis petits veaux, les superbes vaches sans oublier les gros tracteurs et leur matériel. Il a partagé avec un petit copain une ballade à poney qu'il n'est pas prêt d'oublier.
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