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Conférence de l’Association CulturelleChâtillonnaise
LES PASSIONS DE GEORGE SAND
par Michel Lagrange.
George Sand représente un cas particulier dans la littérature du XIX° siècle. Son nom évoque encore un auteur provincial, qui conte des histoires berrichonnes, qui parle des mœurs d’une France profonde et périmée, telles que « La Mare au Diable » ou « La Petite Fadette » ou « Les Maîtres Sonneurs »…
En réalité, George Sand est un des plus grands auteurs engagés de ce siècle en marche vers la République. Dostoïevski ne s’y trompe pas qui parle dans son chef-d’œuvre « Les Possédés » de ses « romans de génie » défendant la condition des femmes. George Sand s’est battue pour la République, pour le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes, dans la liberté et l’amour libre. Militante, égérie politique, elle incarne par sa vie publique et privée la femme libre, amoureuse d’artistes géniaux comme Musset ou Chopin, entre autres…
Ce qui ne l’empêche pas de célébrer la nature, le Berry de son enfance, la vie naturelle, écologique dirait-on aujourd’hui. Oui, George Sand est une de nos contemporaines !
C’est ce qu’illustrera Michel Lagrange dans sa conférence du lundi 5 mars à la salle des conférences de la Mairie, à 14h 30.
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Par Christaldesaintmarc dans -La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais le 3 Mars 2018 à 06:00
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a présenté la Conférence de François Poillotte, membre de la SAHC, sur saint Bernard et l'ordre des Templiers.
François Poillotte, avec une aisance et une mémoire remarquable a stupéfié le public venu très nombreux, par son érudition et sa mémoire des noms et des dates de périodes riches en événements et en protagonistes ! nous nous y perdons, pas lui !
Marie-Geneviève Poillotte, son épouse, a fait défiler les gravures et a lu des textes de saint Bernard.
Dans notre Châtillonnais, nous dit François Poillotte, existent encore des traces de l'ordre des Templiers : à Bure les Templiers une église, à Voulaines les Templiers les restes d'une commanderie, à Epailly où subsiste cette chapelle d'une autre commanderie :
Depuis le VIIème siècle de notre ère, le Saint Sépulcre était aux mains des Musulmans. Les pèlerins pouvaient néanmoins s'y rendre en versant un tribut aux autorités musulmanes.
La prise de Saint Jacques de Compostelle (préservant néanmoins le tombeau du saint) et surtout la destruction du Saint Sépulcre par les Turcs horrifièrent les Chrétiens qui pensèrent partir en Terre Sainte pour récupérer les Lieux Saints.
Le pape Urbain II réunit un concile à Clermont en 1095.
Il fit appel à la noblesse de la Chrétienté pour délivrer le tombeau du Christ.
En effet, après avoir évoqué les malheurs et souffrances des chrétiens d’Orient, le pape adjura les chrétiens d’Occident de cesser leurs guerres fratricides et de s’unir pour combattre les païens et délivrer leurs frères en Orient, ce qui est une cause plus juste. En même temps les chrétiens pourront expier leurs péchés une fois arrivés à Jérusalem, ville sainte par excellence.
Son discours fut accueilli avec enthousiasme et fut suivi du départ de la Première Croisade.
Concile de Clermont (livre des passages faits outremer XVème) :
La 1ère croisade nous dit François Poillotte se fit en suivant plusieurs trajets, le but étant d'arriver à Constantinople.
Godefroy de Bouillon partit de Rethel, accompagné par son frère Baudoin.(ligne noire)
En arrivant, Godefroy de Bouillon se recueillit devant le Saint Sépulcre (histoire d'outremer de Guillaume de Tyr) :
Les terres conquises comportaient des Comtés (Edesse et Tripoli), une principauté(Antioche), et un royaume, celui de Jérusalem.
Le frère de Godefroy de Bouillon devint le premier roi de Jérusalem.
L'objectif des croisés fut atteint, malgré de très nombreux massacres.
Malgré ces conquêtes, la sécurité des pèlerins n'était pas du tout assurée, aussi les croisés pensèrent à la création d'une sorte de gendarmerie qui accueillerait les pèlerins , les soignerait.
Hugues de Payns, apparenté à Bernard de Clairvaux était seigneur de Montigny (Montfort ?), il fit la 1ère croisade avec Hugues, Comte de Champagne. Il pensa à la création d'un ordre de chevaliers dont il sera le fondateur : l'ordre des Templiers
André de Montbard était l'oncle de Bernard, du côté de sa mère, il devint le cinquième grand Maître des Templiers en 1154 jusqu'en 1156, il devint ensuite moine à Clairvaux.
Les premiers Templiers prêtèrent serment, ils s'interrogeaient néanmoins, nous dit François Poillotte sur le fait d'être à la fois moine et soldat. D'ailleurs certains clercs s'indigneront des massacres commis durant la première croisade.
Bernard de Clairvaux émit des réserves au sujet de la croisade, car il ne voyait pas la nécessité d'aller chercher si loin le Christ, puisque les Chrétiens doivent le trouver au cloître.
Car pour les Cisterciens le retrait du monde est supérieur à tout : La Jérusalem Céleste est bien au dessus de la Jérusalem Terrestre.
Néanmoins il se résolut à admettre son principe , et d'ailleurs il prêchera la deuxième croisade.
Pour lui la croisade devint une sorte de liturgie qui poussait à la rémission des péchés.
Hugues de Payns et ses amis firent une campagne de recrutement de "chevaliers du Christ", puis ils se rendirent au Concile de Troyes.
(date non précisée en raison de deux styles...j'avoue n'avoir pas compris et je ne suis sans doute pas la seule !)
Le pape Honorius II organisa ce concile de Troyes, il ne fut pas présent mais était représenté par son légat.
La mission du concile était de créer une règle.
Les personnes présentes au concile de Troyes furent :
Le Légat du pape :
Le cardinal et représentant du pape, Matthieu d'Albano
Les Archevêques :
L'archevêque de Reims, Raymond de Martigné
L'archevêque de Sens, Henri Ier dit « le sanglier de Boisfrogues »
Les Évêques :
L'évêque de Chartres, Geoffroy II de Lèves
L'évêque de Soissons, Josselin de Vierzy
L'évêque de Troyes, Hatton
L'évêque d'Orléans, Jean II
L'évêque d'Auxerre, Hugues de Montaigu ou de Semur
L'évêque de Meaux, Burchard
L'évêque de Châlons-sur-Marne, Herbert
L'évêque de Laon, Barthélemy de Jur
L'évêque de Beauvais, Pierre Ier
L'évêque de Paris, Étienne de Senlis
Les Cisterciens :
L'abbé de Cîteaux, saint Étienne Harding
L'abbé de Clairvaux, saint Bernard
L'abbé de Trois-Fontaines, saint Roger
L'abbé de Pontigny, bienheureux Hugues de Mâcon
Les Bénédictins :
L'abbé de Vézelay, Raynaud de Semur
L'abbé de Molesme, Guy
Les Chanoines réguliers :
L'abbé de Reims, Ursion
L'abbé de Saint-Étienne de Dijon, Herbert (ou Humbert)
Les Maîtres :
Le chanoine et docteur en théologie, Albéric de Reims
Le chanoine et docteur en théologie, Fulcher
Les Seigneurs :
Le comte de Champagne, Thibaut IV de Blois
André de Baudemont, sénéchal du précédent
Le comte d'Auxerre, de Tonnerre et de Nevers, Guillaume II de Nevers
Les Templiers :
Hugues de Payns, maître
Godefridus (= Gondemare (pt) ?)
(Bernard) Rollandus (marquisat de Provence, Vaucluse actuel)
Gaufridus Biso/Bisol = Geoffroy de Bossoit (comté de Hainaut, Frameries, Belgique actuelle)
Paganus de monte Desiderii = Payen de Montdidier (dans la Somme, en Picardie)
Archembaudum de Sancto Amano = Archambaud de Saint-Amand (ou Saint-Ama
Le Concile de Troyes (tableau de Granet au château de Versailles)
La seconde croisade :
La seconde croisade fut décidée par le Pape Eugène III après la chute d'Edesse.
Bernard ne voulut prêcher la seconde Croisade à Vézelay que si le Pape lui en donnait ordre, ce qui fut fait.
Bernard de Clairvaux lut un message du Pape, puis prononça sa prédication, devant le roi Louis VII , son épouse Aliénor d'Aquitaine et une foule immense.
Son prêche fut sans aucun doute flamboyant (Malheureusement le texte ne nous en est pas parvenu)
Louis VII se croise à Vézelay (Histoire des passages faits outremer)
La seconde croisade fut un véritable désastre car elle eut lieu par la voie terrestre, nous dit François Poillotte. La voie maritime aurait été plus sûre mais il eut fallu s'entendre avec Roger II roi de Sicile, fâché avec Conrad II de Hohenstauffen....
Les croisés qui parvinrent en Asie Mineure furent écrasés par les Turcs, ce fut un échec total.
L'échec de cette seconde croisade atténua le prestige de l'abbé de Clairvaux, Bernard, mais aussi celui des Cisterciens.
Bernard en parle d'ailleurs dans son testament écrit un an avant sa mort, dont Marie-Geneviève Poillotte nous lut un extrait, très émouvant.
Beaucoup d'applaudissements saluèrent les deux conférenciers , quelques questions furent posées dont une sur le "trésor des Templiers" qui selon François Poillotte n'a peut-être pas existé...mais on ne sait jamais qui sait....
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Dans le jardin d'Eden de Christian Labeaune, trois écureuils s'en donnent à coeur joie, tandis que les mésanges se régalent de cacahuettes ...
Merci à lui de nous faire profiter de ses adorables vidéos ....
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Une belle surprise nous attendait sur la scène du théâtre Gaston Bernard, lorsque nous sommes entrés pour rejoindre notre place : des gitans et gitanes dansaient au son des guitares, dans un décor de campement gypsy...
Après les danses et la musique, la scène fut ensuite apprêtée avec un grand drap... et l'œuvre dramatique de Victor Hugo, "Ruy Blas" put alors commencer.
En voici l'histoire :
Don Salluste de Bazan, disgracié par la reine d'Espagne, dona Maria de Neubourg, pour avoir séduit une de ses suivantes, médite une vengeance.
Son cousin Don César de Bazan refuse de collaborer à une vengeance contre la Reine.
Don César de Bazan est un aventurier qui fréquente les gens du peuple. Il connaît et apprécie le valet de Don Salluste, Ruy Blas.
Puisqu'il ne peut s'assurer la complicité de Don César, Don Salluste prend des mesures pour faire envoyer ce dernier aux galères.
Ayant écouté, caché, le dialogue des deux amis, Don Salluste a compris que Ruy Blas était épris de la Reine, comme "un ver amoureux d'une étoile" ...
Don Salluste a donc l'idée de faire passer son valet Ruy Blas pour Don César de Bazan, et lui donne l'ordre d'écrire un billet où il s'engage à le servir comme un bon domestique.
Don Salluste présente à ses amis Ruy Blas, qu'il a vêtu magnifiquement, comme étant son cousin, Don César de Bazan.
Ses amis n'ayant pas vu Don César depuis très longtemps, n'y voient que du feu.
La Reine, Dona Maria, délaissée par son époux Charles, et tyrannisée par l'étiquette, s'ennuie.
Elle rêve à l'inconnu qui, au péril de sa vie, a déposé une lettre et des fleurs bleues semblables à celles qui fleurissent dans son pays natal, sur le mur de son parc.
Un envoyé apporte un billet du roi, c'est le faux Don César, en réalité Ruy Blas.
La reine reconnaît en lui l'auteur de la lettre à son écriture et à la dentelle déchirée de sa manche qui accompagnait les fleurs bleues qu'elle aimait tant découvrir chaque matin.
Don Guritan, majordome de la Reine, a bien vu que la reine était séduite par le faux Don César.
Jaloux , il provoque ce dernier en duel pour le tuer et ainsi se débarrasser d'un rival.
La Reine, prévenue du duel par sa suivante, envoie le majordome, très loin, à Neubourg, porter un coffret à son père.
Cette mission ne plaît pas du tout à Don Guritan, mais la Reine reste inflexible.
Grâce à sa clairvoyance, à son énergie, et à la protection de la reine, Ruy Blas , sous le nom de Don César de Bazan, est devenu premier ministre. Intègre, il veut sauver le royaume, amoureux, il veut sauver la reine. Il apostrophe les conseillers qui ruinent l'Espagne.
La reine, séduite par Don César, gentihomme hors du commun, lui avoue son amour.
Don Salluste réapparaît et fait comprendre à Ruy Blas qu'il n'est qu'un valet et qu'il doit lui obéir...
Dans une maison secrète où Don Salluste veut attirer la reine pour la compromettre, un homme dégringole de la cheminée, c'est le vrai Don César de Bazan, échappé des galères, qui s'installe, boit mange avec ses amis.
Le majordome Don Guritan est revenu de Neubourg, il veut toujours tuer Don César et, croyant le reconnaître, provoque le vrai en duel. Ce dernier le tue.
La reine attirée dans la demeure tombe dans un guet-apens.
Elle est surprise avec le faux Don César.
Don Salluste lui demande de signer son abdication et lui révèle que Don César n'est autre que son valet Ruy Blas.
Pris de fureur, Ruy Blas tue le misérable Don Salluste, puis il demande à la Reine de lui pardonner, mais elle refuse.
Désespéré, il s'empoisonne et meurt dans les bras de la reine qui finit par lui pardonner.
Toute la troupe de comédiens a été très applaudie.
La mise en scène de Roch-Antoine Albaladéjo, pour A2R Compagnie, était très originale, elle a dépoussiéré le chef d'oeuvre de Victor Hugo et l'a rendu plus attractif pour notre époque. C'était une très belle réalisation.
Les acteurs : Julie Cavanna, Noémie Dallès, Laurent Labruyère, Maxime Larouy, Gilles-Vincent Kapps, Estelle Kitzis, Jacques Poix-Terrier et...Roch-Antoine Albaladéjo ont joué plusieurs rôles de façon magistrale....bravo à tous !
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