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Par Christaldesaintmarc le 5 Octobre 2022 à 06:00
Cette année 2022, les membres de la Société Mycologique du Châtillonnais se sont rendus en Sologne, à Nouan-le-Fuzelier pour tenter de récolter et déterminer toutes sortes possibles de champignons.
La terre de Sologne est sableuse, mais aussi acide ce qui change de celle de notre région qui est très calcaire., les champignons qui y poussent sont donc, pour certains, différents.
Voici les mycologues Châtillonnais prêts à partir en exploration....
(Cliquer sur la photo pour l'agrandir)
Les collectes de champignons se sont faites le premier jour, le matin de bonne heure, autour de l'étang privé du village de vacances trois étoiles "la ferme de Courcimont" où les membres de l'association ont été superbement accueillis.
Les mycologues experts, Jean-Claude Verpeau et Denis Brûlard ont accompagné les mycologues Châtillonnais durant leur séjour en Sologne.
François Poillotte a photographié les spécimens les plus intéressants.
Ses photos paraîtront en fin d'article.
Première récolte autour de l'étang :
Les mycologues se sont ensuite rendus les jours suivants, dans deux endroits différents de la forêt domaniale de La Motte-Beuvron, avec l'accord de l'ONF.
Une forêt au sol acide où prospèrent les fougères...
déjà rousses en ce mois de septembre...
Les bruyères sont déjà fleuries...
Mais les champignons, avec la sécheresse, ne sont, hélas, pas très nombreux...
A la fin du séjour les tables d'exposition étaient tout de même bien garnies.
Voici le compte-rendu des espèces déterminées, établi
par Luc Lefray, Président de la Société Mycologique Châtillonnaise :
136 espèces pour une année sèche.... Un record ! Une année normalement pluvieuse nous aurait donné une centaine d'espèces en plus.
Voici l'exposition finale de toutes les espèces déterminées :
Et comme promis, les photos de François Poillotte :
Agaric champêtre ou rosé des prés (agaricus campestris) :
Bolet orangé (leccinum aurantiacum, ex leccinum quercinum)
Bolet abricot (Rheubarbariboletus armeniacus, ex Xerocomus armeniacus)
Bolet amer ou bolet de fiel (Tylopilus felleus) :
Bolet blafard (Suillellus luridus, ex boletus luridus) :
Bolet des peupliers (Leccinum duriusculum)
Bolet feutré, ou bolet dépoli (hemileccinum impolitum, ex boletus impolitus)
Cèpe tête de nègre ou cèpe bronzé (boletus aereus)
Lentin tigré (lentinus tigrinus)
Paxille à pied noir (Tapinella atrotomentosa ex paxillus atromentosus) :
Pholiote remarquable (Gymnopilus spectabilis)
Aucune prospection ne s'est faite ailleurs qu'autour de l'étang de la Ferme de Courcimont et dans la forêt domaniale de la Motte-Beuvron , alors que la Sologne est le pays des forêts et des étangs...
J'expliquerai pourquoi dans l'article qui paraîtra demain....
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Par Christaldesaintmarc le 16 Juin 2022 à 06:00
Lors de leur sortie annuelle de juin, les adhérents de la Société Mycologique du Châtillonnais ont découvert avec un grand plaisir "le petit train de l'Yonne" à Massangis...
De 1880 à 1951, un chemin de fer départemental appelé "Tacot"circulait de Migennes à l'Isle sur Serein en traversant Chablis et Noyers.
Après l'arrêt de la ligne, le train étant remplacé par des camions, des bus, des voitures...les rails rouillèrent et disparurent sous la végétation..
Mais il y a 40 ans, une poignée de bénévoles désira faire revivre une petite portion de la ligne, ces personnes fondèrent une association nommée "Association Train Petite Vitesse de Massangis" "A.T.P.V.M."
Ce sont quelques uns de ces bénévoles qui nous ont accueillis en gare de Massangis.
Nous sommes prêts pour le départ !
Le petit train serpente dans la forêt rafraîchissante, un délicieux plaisir rythmé par les soubressauts des wagons qui passent entre deux rails....
L'adjoint du conducteur surveille la bonne marche du train...
Un panneau le long du trajet, nous rappelle que dans cette forêt existèrent plusieurs maquis de Résistance, pendant la seconde guerre mondiale.
A la fin de la ligne il faut inverser la machine....
Sur le chemin du retour, une halte permet au chef de gare de nous faire l'historique du "tacot" d'autrefois.
Le tacot transportait des matières agricoles, des vins de Chablis, mais aussi de la pierre de Massangis.
Cette pierre magnifique est non gélive, ce qui est un atout considérable pour la construction de bâtiments prestigieux que le temps n'érodera pas.
Elle est aussi belle que du marbre, la pierre de Massangis ! Elle a servi pour la construction de plusieurs monuments parisiens.
Au retour, un petit clin d'œil au vin de Chablis que transportait le tacot...
L'ATPVM a besoin de fonds pour continuer l'entretien de la ligne et du matériel, aussi un petit magasin permet d'acheter des souvenirs : cartes postales, bouteilles de Chablis par exemple.
A l'intérieur de la gare, on peut voir les photos des gares où s'arrêtait le tacot...
et une petite exposition d'anciens outils qu'utilisaient les cheminots.
Pour en connaître davantage sur la belle pierre de Massangis, nous avons visité la maison des pierreux.
On peut y voir les engins utilisés dans les carrières...
Quelques notions de géologie sur la pierre de Massangis :
Des photos nous montrent le dur travail des carriers....
Dans une mezzanine on peut voir tous les outils utilisés par les carriers pour l'extraction et le travail de la pierre.
On y apprend la vie d'un célèbre personnage icaunais....mais qui travailla aussi en Côte d'Or (à Comblanchien)
Emile Proudhon à la fin de sa vie devint sculpteur, on admire dans le musée des pierreux, certaines de ses œuvres.
(A noter qu'Emile Proudhon était le petit neveu de Pierre-Joseph Proudhon, célèbre polémiste, journaliste, économiste, qui s'était écrié un jour "la propriété c'est le vol !" ...)
Un lien intéressant sur la pierre de Massangis :
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Par Christaldesaintmarc le 14 Juin 2022 à 06:00
La société Mycologique a proposé dernièrement à ses adhérents une bien belle sortie dans le département voisin de l'Yonne
Le matin la visite du village médiéval de Noyers sur Serein et l'après-midi un délicieux voyage à bord du "Petit train de l'Yonne" et une visite du musée des pierreux à Massangis.
Pour rejoindre Noyers nous avons fait une halte à Gigny où nous avons admiré le clocher "tors" de l'église Saint-Léger du village...
Le clocher, d'une hauteur totale de 52 mètres, présente une torsion de gauche à droite, sans doute accidentelle, qui fait environ un seizième de tour.
Ce clocher est constitué d'une tour carrée que surmonte une flèche octogonale, recouverte d'ardoises, et qui tourne de gauche à droite .
Un joli calvaire, daté de 1617, se trouve à l'extérieur de l'église....
ainsi qu'une statue d'ange protégeant un enfant.
A Noyers sur Serein, nous avons fait une petite promenade dans ce joli village médiéval
Noyers est une cité médiévale préservée, classée parmi les plus beaux villages de France .
sous les arcades un bel engoulant....
Sur les façades de beaucoup de maisons médiévales, on admire de superbes personnages sculptés dans le bois.
ci-dessous, trois anciens articles où je montrais toutes les richesses de Noyers sur Serein :
http://www.christaldesaintmarc.com/noyers-sur-serein-une-cite-medievale-a38171851
http://www.christaldesaintmarc.com/noyers-sur-serein-cite-medievale-a38707742
http://www.christaldesaintmarc.com/noyers-sur-serein-cite-medievale-a38177663
De Noyers, nous nous sommes ensuite rendus à Nitry, où nous attendait un repas très convivial, au restaurant " La Beursaudière" de Nitry
La décoration extérieure de la Beursaudière surprend, avec des casseroles suspendues en haut du pigeonnier....
et ses bidons à lait le long de la corniche du restaurant.
Luc Lefray a souhaité un bon repas aux mycologues dans une salle décorée de vieux outils agraires.
Le repas a été excellent, servi par une jeune femme en tenue morvandelle....
l'assiette du paysan :
L'entrecôte garnie :
et un superbe et délicieux gâteau au chocolat...
Après le repas, nous avons fait un voyage pittoresque à bord du petit train de l'Yonne, et nous avons visité le musée des pierreux de Massangis , quelques photos dans un prochain article....
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Par Christaldesaintmarc le 25 Avril 2022 à 06:00
Par une merveilleuse journée ensoleillée d'avril, les adhérents de la Société Mycologique du Châtillonnais se sont retrouvés pour une sortie mycologique, floristique et historique, pleine de bonne humeur...
Nous avons déjà découvert l'ail des ours que tout le monde espérait cueillir, tant ce condiment est exceptionnel....
Attention, nous a confié Marie-Geneviève Poillotte, de ne pas confondre les feuilles d'ail des ours avec celles du muguet (très toxiques)...mais il n'y avait pas de muguet à l'endroit où nous étions.
Certains ont cueilli de l'ail des ours pour préparer du pesto, d'autres pour confectionner des cakes etc...
Il y avait tellement de pieds d'ail des ours, que notre cueillette est passée inaperçue !
Mon idée était de réaliser du pesto, ce que j'ai fait le soir même de la cueillette.
Voici ma récolte :
nous nous sommes ensuite rendus à la "Fontaine Mercier" ou du Val Dupuis.
Pierre Potherat dont les grands-parents habitaient Noiron, se souvient que son grand-père lui disait que cette source ne tarissait jamais....
Hélas, maintenant la source semble tarie.....
Mais Michel Massé ne le pense pas, voici son commentaire :
À mon avis, il y a toujours de l’eau dans la Fontaine Mercier même si elle ne coule pas.
Ce qui se passe c’est que quand il y a beaucoup d’eau (inondations), le courant d’eau apporte des pierres qui viennent butter contre les escaliers qui sont juste à l’entrée de la grotte mais qu’on ne voit plus.
Si un volontaire comme je l’ai fais ( il y a disons vingt ans) a la bonne idée de retirer ces pierres, il découvrira cet escalier et finira par trouver l’eau en creusant.
À signaler que l’eau étant très claire et qu’il n’y a pas de reflet, on ne voit pas cette eau. Il suffit de jeter un caillou pour se rendre compte de sa présence.
Avant de poursuivre notre chemin, quelques photos de fleurs printanières...violettes...
anémone des bois...
globulaires...
primevères...
Un arrêt dans la forêt...pour essayer de trouver des morilles dans un déboisement, hélas le temps trop sec des jours derniers n'a pas permis aux morilles de pousser...
Notre promenade nous emmène ensuite au charmant village de Noiron, près du joli lavoir.
Pierre Potherat a connu, lorsqu'il était enfant, la mare qui se trouvait auparavant devant le lavoir. Il nous explique le chemin que prend le ru appelé "la noue rot "qui alimentait cette mare et qui alimente maintenant le lavoir.
L'eau sort du lavoir par deux buses....
Et continue sa route vers la Seine.
Pierre nous fait remarquer que les maisons du village sont construites avec des pierres très fines, de faible épaisseur, ce qui donne aux habitations un aspect très esthétique.
Un coup d'œil aux superbes frênes d'un âge canonique situés à la sortie du village....
Dans le village nous admirons ce monumental "puits carré" où autrefois les habitants de Noiron venaient puiser l'eau.
Il a été recouvert d'une grille par précaution... mais Pierre nous dit qu'autrefois personne, aucun enfant, n'est jamais tombé dedans, tout le monde était averti du danger !
De Noiron, nous avons pris la route de Pothières, puis de Vix et sommes montés admirer le superbe panorama visible depuis l'église Saint-Marcel.
Le panorama splendide, nous le connaissions, ce que nous voulions rechercher c'étaient des orchis et des ophrys.
Beaucoup d'orchis sont déjà en fleurs.
D'autres pas encore fleuris comme cet orchis bouc.
Marie-Geneviève Poillotte a fait une belle découverte, celle d' un ophrys très rare , "l'ophrys litigieux araneola"
Ma photo n'est pas terrible, aussi François Poillotte avec son super APN, en a réalisé une très belle qu'il m'a offerte....
Et avec son envoi, il a joint des indications sur ce rare ophrys.
Cette orchidée dont la floraison est la première à apparaître, fin mars mais plutôt en avril, fréquente les pelouses sèches sur sol calcaire.
Certains auteurs en ont fait une espèce à part entière sous le nom scientifique de "Ophrys araneola". D'autres l'ont retenu comme une simple sous espèce de l'Ophrys araignée (Ophrys sphegodes), sous le nom scientifique de "Ophrys sphegodes, subsp. araneola".
Plus précoce que l'Ophrys araignée, rencontrée il y a une trentaine d'années sur lé cuesta au dessus de Massingy et non revue depuis, elle s'en distingue par sa taille plus petite et la bordure verte de son labelle.
Sa présence sur le Mont Saint Marcel semble avoir été ignorée par les botanistes..
En rentrant j'ai vite réalisé du pesto d'ail des ours...c'est délicieux en tartines, sur des pâtes, un vrai régal.
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Par Christaldesaintmarc le 23 Février 2022 à 06:00
Il faisait exceptionnellement beau ce jeudi 17 février 2022...un temps idéal pour les mycologues de la Société Mycologique du Châtillonnais qui ont pu aller à la rencontre de champignons d'hiver, au bord du lac de Marcenay.
De très beaux panneaux ont été installés près du lac pour en indiquer les points intéressants.
Les mycologues ont emprunté le chemin qui mène à l'observatoire des oiseaux.
Au début de la promenade de beaux Trametes Versicolor attirent l'attention.
La base du tronc est littéralement "ourlée" de champignons !
Puis, tout au long du chemin, nous découvrons des pézizes....ces champignons très colorés, pour qui j'ai toujours eu un coup de cœur...
L'un est rouge, l'autre orange...
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Une adorable petite famille....
D'autres champignons très colorés...
Des panneaux nous expliquent l'intérêt de laisser le bois mort en place, car il peut nourrir ou abriter de nombreuses espèces tant animales que végétales.
comme les pics !
quelques feuilles de lierre, photographiées pour leur beauté.
Le joli pont de bois qui surplombe le canal d'alimentation du lac, nous permet de prendre le chemin qui mène à l'observatoire des oiseaux.
Des jeux ont été installés près de l'observatoire...
A l'intérieur des panneaux explicatifs très intéressants
Par la fenêtrede l'observatoire on peut voir, très au loin, sans doute des foulques macroules...hélas mon APN n'était pas assez puissant !
Beaucoup de cygnes blancs peuplent le lac...et curieusement on aperçoit aussi un cygne noir....
Voici le groupe de mycologues : photo à cliquer !
Les mycologues se sont ensuite rendus dans la salle des Fêtes de Vix pour déguster leur rituelle galette des rois...
Marie-Geneviève Poillotte, Présidente d'Honneur de la Société Mycologique du Châtillonnais a évoqué le problème de la disparition (si rien n'est fait) des étangs des Marots, joyaux historiques et culturels de notre patrimoine Châtillonnais .
Une action va être bientôt programmée pour la sauvegarde d'au moins deux étangs, je vous tiendrai au courant bientôt.
Châtillonnais, si vous voulez préserver notre patrimoine, il faudra soutenir l'action de la Société Mycologique associée à la Société Archéologique et Historique, pour sauver les étangs des Marots !
Nous comptons sur vous !
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