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Par Christaldesaintmarc le 31 Mai 2018 à 06:00
Les adhérents de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) ont assisté à l'Assemblée Générale de leur association samedi 26 mai 2018.
Le Président de la SAHC, Bruno Chaume a annoncé que 2018 était une année charnière pour l'association. En effet plusieurs démissions ont eu lieu : celles du secrétaire Jacques Stréer et du Trésorier Gérard Dumaire.
Il a fallu les remplacer rapidement avant l'Assemblée Générale.
Jean-Pierre Lachaud-Manotte et Marielle Lefils ont accepté les fonctions de Secrétaire et Secrétaire Adjointe, et Sylvie Cardini a accepté celle de Trésorière.
Ces fonctions ont été entérinées ensuite par des votes à l'unanimité.
D'autres votes ont renouvelé à l'unanimité les membres du bureau qui se représentaient, soit Dominique Masson, Jean-Pierre Lachaud-Manotte, Jean-Pierre Barroy et Gérard Dumaire.
Le Président a annoncé la création d'un site internet qui manque cruellement à la SAHC, ce sont Chantal Contant et Jean-Pierre Barroy qui s'en chargeront.
Bruno Chaume aimerait que le tumulus de Vix, celui où l'on a découvert la tombe de la Princesse, soit "refouillé" avec les méthodes de prospections actuelles, telles qu'on les a vues à l'œuvre à Lavau.
Mais ces fouilles coûteraient très cher (plus de 300 000 €), il faudrait des subventions...
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais, sollicité, aimerait aider, mais, vu la conjoncture actuelle, ce sera impossible....
Bien sûr, fouiller de nouveau le tumulus en 2019, anniversaire de sa découverte serait une immense publicité pour le Pays Châtillonnais...mais les fonds manquent cruellement partout, Jérémie Brigand en est désolé.
Jean-Pierre Lachaud Manotte, Secrétaire, a annoncé encore deux changements au sein de la SAHC :
Michel Pétot, ancien Vice-Président ne se représentait pas, il a été nommé "Président d'Honneur" sous les applaudissements.
Le nouveau Vice-Président est François Poillotte
Jean-Pierre Lachaud-Manotte a présenté quelques pages du bulletin qui sera envoyé aux adhérents en juin.
Il a annoncé une conférence sur les fouilles du sanctuaire d'Apollon Moritasgus que les adhérents de la SAHC avait visitées l'an dernier, après s'être rendus au Muséo-Parc d'Alésia.
Le Secrétaire a donné ensuite la parole à Marielle Lefis, professeure au Collège Fontaine des Ducs à Châtillon sur Seine qui participe au club-Archéo de l'établissement.
Elle nous a présenté un diaporama fort intéressant sur le travail des collégiens férus d'archéologie.
Pour voir les autres travaux non présentés dans le diaporama ci-dessus, cliquer sur ce lien, puis sur "la vie du collège/club Archéo
http://col21-fontainedesducs.ac-dijon.fr/
Je m'étais rendue au collège Fontaine des Ducs pour voir les élèves du club en action , lors de leurs fouilles :
Sylvie Cardini, la nouvelle Trésorière a présenté des comptes parfaitement équilibrés...
...vérifiés par messieurs Gueneau et Roy.
Monsieur Gueneau a félicité l'ancien trésorier , Gérard Dumaire pour sa gestion toujours parfaite.
Le Vice-Président de la SAHC, François Poillotte, a présenté son nouvel ouvrage sur la vente des biens immobiliers de l'Eglise à la Révolution française.
Pierre Potherat a évoqué la disparition de certains ouvrages hydrauliques de type seuils ou vannages sur les cours d'eau Châtillonnais, initiés par l'agence Sequana. Il faudrait s'y opposer, car ces ouvrages font partie de notre patrimoine vernaculaire historique. Sans eux les inondations deviennent plus importantes.
Le Châtillonnais est un des châteaux d'eau de la région parisienne.
Savez-vous que les rois faisaient pêcher des truites entre Châtillon sur Seine et Gommeville pour la confection du fameux pâté de truite dont ils étaient friands...
Voici l'article de Pierre Potherat sur les dernières inondations de février 2018, à lire absolument :
(Et consulter l'article suivant celui-ci, où je reproduis la lettre que Pierre Potherat a écrite à Stéphane Bern)
Valérie Bouchard, Conseillère Départementale, s'intéresse au projet des nouvelles fouilles du tumulus de la Princesse de Vix. Elle essaiera de voir s'il est possible d'avoir des fonds par le Conseil Départemental.
Bruno Chaume a ensuite clôturé l'Assemblée Générale par une communication sur l'état des travaux sur les fouilles de Vix par l'équipe autrichienne et la programmation de prospections géophysiques.
Cette vue a été réalisée par un drone.
Les fouilles ont montré l'existence de briques en argile crue posées sur la base de la fortification. Cette découverte est extrêmement rare, il n'y en a deux seulement semblables en France.
Les pierres non gélives, quant à elles, proviennent de la carrière d'Etrochey.
Les fortifications sont composées d'un système mêlant des poutres verticales et horizontales en bois.
Cette dernière photo montrerait l'existence d'un vannage, mais cela reste à vérifier.
Les adhérents se sont ensuite retrouvés pour partager un bon repas à l'hôtel de la Côte d'Or.
En entrée un délicieux pâté de truite nous a été servi, spécialité du Châtillonnais, dont nous avait parlé Pierre Potherat.
Puis un suprême de volaille...
des fromages...
et un délicieux dessert.
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Par Christaldesaintmarc le 3 Mars 2018 à 06:00
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a présenté la Conférence de François Poillotte, membre de la SAHC, sur saint Bernard et l'ordre des Templiers.
François Poillotte, avec une aisance et une mémoire remarquable a stupéfié le public venu très nombreux, par son érudition et sa mémoire des noms et des dates de périodes riches en événements et en protagonistes ! nous nous y perdons, pas lui !
Marie-Geneviève Poillotte, son épouse, a fait défiler les gravures et a lu des textes de saint Bernard.
Dans notre Châtillonnais, nous dit François Poillotte, existent encore des traces de l'ordre des Templiers : à Bure les Templiers une église, à Voulaines les Templiers les restes d'une commanderie, à Epailly où subsiste cette chapelle d'une autre commanderie :
Depuis le VIIème siècle de notre ère, le Saint Sépulcre était aux mains des Musulmans. Les pèlerins pouvaient néanmoins s'y rendre en versant un tribut aux autorités musulmanes.
La prise de Saint Jacques de Compostelle (préservant néanmoins le tombeau du saint) et surtout la destruction du Saint Sépulcre par les Turcs horrifièrent les Chrétiens qui pensèrent partir en Terre Sainte pour récupérer les Lieux Saints.
Le pape Urbain II réunit un concile à Clermont en 1095.
Il fit appel à la noblesse de la Chrétienté pour délivrer le tombeau du Christ.
En effet, après avoir évoqué les malheurs et souffrances des chrétiens d’Orient, le pape adjura les chrétiens d’Occident de cesser leurs guerres fratricides et de s’unir pour combattre les païens et délivrer leurs frères en Orient, ce qui est une cause plus juste. En même temps les chrétiens pourront expier leurs péchés une fois arrivés à Jérusalem, ville sainte par excellence.
Son discours fut accueilli avec enthousiasme et fut suivi du départ de la Première Croisade.
Concile de Clermont (livre des passages faits outremer XVème) :
La 1ère croisade nous dit François Poillotte se fit en suivant plusieurs trajets, le but étant d'arriver à Constantinople.
Godefroy de Bouillon partit de Rethel, accompagné par son frère Baudoin.(ligne noire)
En arrivant, Godefroy de Bouillon se recueillit devant le Saint Sépulcre (histoire d'outremer de Guillaume de Tyr) :
Les terres conquises comportaient des Comtés (Edesse et Tripoli), une principauté(Antioche), et un royaume, celui de Jérusalem.
Le frère de Godefroy de Bouillon devint le premier roi de Jérusalem.
L'objectif des croisés fut atteint, malgré de très nombreux massacres.
Malgré ces conquêtes, la sécurité des pèlerins n'était pas du tout assurée, aussi les croisés pensèrent à la création d'une sorte de gendarmerie qui accueillerait les pèlerins , les soignerait.
Hugues de Payns, apparenté à Bernard de Clairvaux était seigneur de Montigny (Montfort ?), il fit la 1ère croisade avec Hugues, Comte de Champagne. Il pensa à la création d'un ordre de chevaliers dont il sera le fondateur : l'ordre des Templiers
André de Montbard était l'oncle de Bernard, du côté de sa mère, il devint le cinquième grand Maître des Templiers en 1154 jusqu'en 1156, il devint ensuite moine à Clairvaux.
Les premiers Templiers prêtèrent serment, ils s'interrogeaient néanmoins, nous dit François Poillotte sur le fait d'être à la fois moine et soldat. D'ailleurs certains clercs s'indigneront des massacres commis durant la première croisade.
Bernard de Clairvaux émit des réserves au sujet de la croisade, car il ne voyait pas la nécessité d'aller chercher si loin le Christ, puisque les Chrétiens doivent le trouver au cloître.
Car pour les Cisterciens le retrait du monde est supérieur à tout : La Jérusalem Céleste est bien au dessus de la Jérusalem Terrestre.
Néanmoins il se résolut à admettre son principe , et d'ailleurs il prêchera la deuxième croisade.
Pour lui la croisade devint une sorte de liturgie qui poussait à la rémission des péchés.
Hugues de Payns et ses amis firent une campagne de recrutement de "chevaliers du Christ", puis ils se rendirent au Concile de Troyes.
(date non précisée en raison de deux styles...j'avoue n'avoir pas compris et je ne suis sans doute pas la seule !)
Le pape Honorius II organisa ce concile de Troyes, il ne fut pas présent mais était représenté par son légat.
La mission du concile était de créer une règle.
Les personnes présentes au concile de Troyes furent :
Le Légat du pape :
Le cardinal et représentant du pape, Matthieu d'Albano
Les Archevêques :
L'archevêque de Reims, Raymond de Martigné
L'archevêque de Sens, Henri Ier dit « le sanglier de Boisfrogues »
Les Évêques :
L'évêque de Chartres, Geoffroy II de Lèves
L'évêque de Soissons, Josselin de Vierzy
L'évêque de Troyes, Hatton
L'évêque d'Orléans, Jean II
L'évêque d'Auxerre, Hugues de Montaigu ou de Semur
L'évêque de Meaux, Burchard
L'évêque de Châlons-sur-Marne, Herbert
L'évêque de Laon, Barthélemy de Jur
L'évêque de Beauvais, Pierre Ier
L'évêque de Paris, Étienne de Senlis
Les Cisterciens :
L'abbé de Cîteaux, saint Étienne Harding
L'abbé de Clairvaux, saint Bernard
L'abbé de Trois-Fontaines, saint Roger
L'abbé de Pontigny, bienheureux Hugues de Mâcon
Les Bénédictins :
L'abbé de Vézelay, Raynaud de Semur
L'abbé de Molesme, Guy
Les Chanoines réguliers :
L'abbé de Reims, Ursion
L'abbé de Saint-Étienne de Dijon, Herbert (ou Humbert)
Les Maîtres :
Le chanoine et docteur en théologie, Albéric de Reims
Le chanoine et docteur en théologie, Fulcher
Les Seigneurs :
Le comte de Champagne, Thibaut IV de Blois
André de Baudemont, sénéchal du précédent
Le comte d'Auxerre, de Tonnerre et de Nevers, Guillaume II de Nevers
Les Templiers :
Hugues de Payns, maître
Godefridus (= Gondemare (pt) ?)
(Bernard) Rollandus (marquisat de Provence, Vaucluse actuel)
Gaufridus Biso/Bisol = Geoffroy de Bossoit (comté de Hainaut, Frameries, Belgique actuelle)
Paganus de monte Desiderii = Payen de Montdidier (dans la Somme, en Picardie)
Archembaudum de Sancto Amano = Archambaud de Saint-Amand (ou Saint-Ama
Le Concile de Troyes (tableau de Granet au château de Versailles)
La seconde croisade :
La seconde croisade fut décidée par le Pape Eugène III après la chute d'Edesse.
Bernard ne voulut prêcher la seconde Croisade à Vézelay que si le Pape lui en donnait ordre, ce qui fut fait.
Bernard de Clairvaux lut un message du Pape, puis prononça sa prédication, devant le roi Louis VII , son épouse Aliénor d'Aquitaine et une foule immense.
Son prêche fut sans aucun doute flamboyant (Malheureusement le texte ne nous en est pas parvenu)
Louis VII se croise à Vézelay (Histoire des passages faits outremer)
La seconde croisade fut un véritable désastre car elle eut lieu par la voie terrestre, nous dit François Poillotte. La voie maritime aurait été plus sûre mais il eut fallu s'entendre avec Roger II roi de Sicile, fâché avec Conrad II de Hohenstauffen....
Les croisés qui parvinrent en Asie Mineure furent écrasés par les Turcs, ce fut un échec total.
L'échec de cette seconde croisade atténua le prestige de l'abbé de Clairvaux, Bernard, mais aussi celui des Cisterciens.
Bernard en parle d'ailleurs dans son testament écrit un an avant sa mort, dont Marie-Geneviève Poillotte nous lut un extrait, très émouvant.
Beaucoup d'applaudissements saluèrent les deux conférenciers , quelques questions furent posées dont une sur le "trésor des Templiers" qui selon François Poillotte n'a peut-être pas existé...mais on ne sait jamais qui sait....
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Par Christaldesaintmarc le 15 Février 2018 à 05:55
Société Archéologique et Historique du Châtillonnais
Jeudi 1er mars 2018 à 16 heures
Salle des conférences, Mairie de Châtillon-sur-Seine
L'Ordre du Temple et saint-Bernard
Par François Poillotte
L'ordre du temple, dont la naissance est intimement liée à la Terre Sainte, à la notion de pèlerinage et à celle de croisade, a causé au XIIème siècle, un certain désarroi face à une institution nouvelle pas toujours bien perçue par une société féodale, empreinte d'une grande ferveur mais qui n'aimait pas les nouveautés.
Leur mission étant d' assurer la protection des pélerins qui se rendaient en grand nombre à Jérusalem sur le tombeau du Christ, les premiers templiers se sont légitimement interrogés sur leur raison d'être. Comment concilier deux états radicalement contradictoires : être moine et être en même temps soldat.
Il faudra toute l'autorité morale et spirituelle de saint Bernard pour dissiper ces réserves. Par son adaptation aux évènements plus que par conviction, l'abbé de Clairvaux contribuera de façon décisive à l'essor de ce premier ordre militaire de la chrétienté.
Entrée gratuite
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Par Christaldesaintmarc le 11 Septembre 2017 à 06:00
Dominique Garcia, président de l'Inrap depuis juin 2014, est professeur d’archéologie à l’université d’Aix-Marseille et à l’Institut universitaire de France (IUF). Il a été vice-président du Conseil national de la recherche archéologique de 2012 à 2014.
Bruno Chaume, Président de la Société Archéologique et Historique du Pays Châtillonnais a présenté son ami Dominique Garcia aux spectateurs.
Dominique Garcia est spécialiste des sociétés protohistoriques de Méditerranée nord-occidentale et de leurs relations avec les Étrusques, les Puniques, les Grecs et les Romains. Ses recherches portent notamment sur l’urbanisme, l’architecture et l’économie de ces sociétés ainsi que sur l’ethnogenèse et les dynamiques de peuplement des territoires.
Il a présenté une conférence passionnante qui a éclairé les auditeurs sur les mystères des sites princiers de Vix et de Lavau.
Il a eu l'extrême gentillesse de me confier les diapositives de sa conférence, qu'il en soit vivement remercié.
(Je n'ai, hélas, pas pu prendre beaucoup de notes, j'ajouterai simplement quelques propos de Dominique Garcia dont je me souviens)
Des Grecs de Phocée (Asie Mineure, Turquie actuelle) faisaient depuis longtemps du commerce avec les Phéniciens, les Etrusques et les Ibères.
Ils virent l'intérêt de commercer avec les populations Celtes longeant la Méditerranée
Un aperçu de la vie des Celtes de Gallia au temps du Bronze final III:
Les Celtes savaient extraire le minerai de cuivre et le recycler.
Les Celtes exploitaient de nombreuses mines de cuivre :
Les Celtes produisaient des objets en bronze, objets qui intéressèrent les colons grecs.
Des rencontres eurent donc lieu entre les Celtes et des navigateurs grecs phocéens , les grecs échangeant poteries contre objets en bronze.
Exemples de poteries grecques retrouvées à Agde :
Les Celtes construisaient des habitations à absides . (A Vix aussi !)
une superbe reconstitution :
Et un jour des grecs phocéens se fixèrent sur la côte méditerranéenne de la Gaule et fondèrent Massilia ( devenue plus tard Marseille)
La légende :
Les fouilles de Tamaris
La partie nord de l'éperon rocheux présentait principalement un habitat formé de maisons à pièce unique, alors que les unités domestiques du sud en comportaient plusieurs.
Pour ces habitats archaïques, Dominique Garcia a précisé que la notion de structure de ville n'était pas encore adoptée et que les intervalles entre les habitats contigus n'étaient pas des ruelles mais d'étroites séparations.
L'éperon rocheux était doté de remparts.
Sur cette carte on voit l'influence commerciale des grecs de Massilia vers l'ouest, le nord et l'est de la Gaule
l'influence grecque indiquée ici en orange :
L'influence grecque arriva jusqu'à...Vix !
mais aussi jusqu'à Lavau (près de Troyes)
La fouille du tumulus de Lavau :
Dominique Garcia a une hypothèse personnelle sur les éléments retrouvés dans le tumulus de Lavau : ce seraient des Celtes de la région, formés par des artistes grecs chevronnés, qui auraient façonné les objets retrouvés dans la tombe du "Prince de Lavau".
En effet on sent une influence locale sur la création du torque...
sur les bracelets...
...sur la tête du dieu-fleuve Achéloos, à qui les artistes locaux ont ajouté plusieurs moustaches, trois paires au lieu d'une dans la représentation du dieu en Grèce.
La tête de lion est aussi un élément que se sont réattribué les artistes locaux, image provenant probablement d'éléments en provenance des côtes méditerranéennes de l'Afrique du Nord.
Lors de la création du vase grec les artistes ont rajouté des éléments en sur-décor. Ils se sont ainsi réapproprié des pièces originales en leur faisant subir une mise au goût locale, c'est une démarche qui à perduré jusqu'à nos jours.
Peu à peu, les Celtes échappèrent à l'influence grecque...
Les Celtes commencèrent à cultiver la vigne...
La culture de la vigne est très intéressante et devient un élément extrêmement important, vecteur de développement de savoir faire.
Ils construisirent des silos à grains...
La découverte des amphores donne aussi une indication sur le commerce du vin...
Une preuve des échanges entre Grecs , Etrusques et Celtes : le plomb de Pech Maho. (site se situant actuellement près de Sigean dans l'Aude).
Sur ce plomb figurent deux textes gravés, l'un en grec d'un côté, et de l'autre en étrusque.
Ce plomb est la preuve d'une transaction relative d'un tonnage de biens et de marchandises entre celtes, grecs et étrusques.
Ces sortes de "bons de transactions commerciales" en plomb, sont des éléments majeurs car il démontrent le haut degré des échanges.
Le port de Lattara (Lattes aujourd'hui) est passé pour une longue période sous le contrôle plus ou moins direct des Grecs de Marseille.
A Lattara, aux IVe et IIIe siècles av. J.-C. se place une première phase d’extension de l'habitat. Les fouilles ouvertes sur près de deux hectares ont révélé pour cette période une restructuration de la trame urbaine, avec notamment la création des principales artères de circulation et l'implantation d'un tissu plus dense.
L'habitat évolua ...
les représentations artistiques également.
Les différentes tribus celtes évoluèrent au fil du temps, elles s'opposèrent aux Grecs de Marseille. La ville se résolut à demander de l'aide aux Romains. Ceux-ci commencèrent à établir des garnisons en Gaule Méditerranéenne.
On connaît la suite....la conquête de la Gaule commença et Marseille perdit son influence grecque. Mais ceci est une autre histoire ...
Dominique Garcia fut très applaudi et il répondit ensuite aux questions des auditeurs, par exemple sur les actions de l'Inrap qu'il dirige.
http://www.inrap.fr/dominique-garcia-president-executif-de-l-inrap-11651
Une conférence passionnante qui m'a éclairée, personnellement, sur un point précis qui me taraudait depuis longtemps :
Je me demandais en effet, comment les Celtes de Vix avaient pu commander un immense et superbe vase de facture grecque, probablement coulé dans le Sud de l'Italie, alors qu'ils ne connaissaient pas l'écriture ??
Quelle performance extraordinaire que ce long voyage jusqu'au mont Lassois !
Le mystère est pour moi résolu...Merci Dominique Garcia pour votre si passionnante conférence qui m'a permis de comprendre ce qui s'était passé 500 ans avant notre ère dans notre région.
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Par Christaldesaintmarc le 22 Juin 2017 à 06:00
La SAHC, cette année, a proposé à ses membres un voyage en deux parties.
Première partie : visiter avec un guide le MuséoParc d'Alésia
Seconde partie : se rendre sur le lieu des fouilles d'un sanctuaire "Apollon Moritasgus" situé à la pointe est du Mont Auxois.
Nous arrivons devant le MuséoParc dont l'aspect a bien changé :les arbres ont bien poussé sur la terrasse supérieure !
En 2012 lors de l'ouverture :
Pour parfaitement entendre notre guide nous avons reçu des audioguides très performants.
Avant de commencer la visite, quelques notions sur le bâtiment, sa structure, ses architectes Bernard Tschumi et Véronique Descharrières.
Le bâtiment est conçu sur cinq niveaux de forme circulaire (rotonde de 15,5 m de hauteur, 53 m de diamètre) et recouvert d'une résille de bois de mélèze évoquant les ouvrages militaires romains et répondant à la démarche Haute qualité environnementale.
Il est constitué notamment au premier étage d'une grande salle d'exposition à laquelle on accède par une rampe semi-circulaire et de plan hélicoïdal qui débouche sur une coursive annulaire.
le premier espace est consacré à « César écrivain » .
Représenté sur un panneau de verre de 3 m de haut, il déroule un volumen d'où s'échappent des citations et lettres qui se transforment progressivement en soldats.
On arrive ensuite à "La galerie du combat " où les soldats gaulois et romains prennent progressivement la forme d'une haie de colosses.
On pénètre ensuite dans un diorama du monde antique occidental à l’époque de la Guerre des Gaules (cyclorama de plan elliptique peint sur toile).
Des cartes nous expliquent la conquête de la Gaule.
L’armée gauloise et l’armée romaine nous présentent un mobilier archéologique et de reproductions d'armes, de boucliers...
Une catapulte et un scorpion reconstitués :
Le film du siège d’Alésia est présenté dans une salle de spectacle .
Un Vercingétorix tel qu'on ne l'imaginait pas autrefois !
Les armées en marche.
A noter que devant l'écran un plan en relief s'illumine et montre les différentes phases de la bataille.
La rédition de Vercingétorix :
Un espace nous montre la preuve par l’archéologie que c'est bien ici qu'eut lieu la bataille d'Alésia. En effet d'autres sites comme Alaise revendiquent la bataille, mais aucune fouille sur place n'a pu le démontrer. .
De longues-vues permettent d'observer le paysage d'Alesia à 360° au travers de la façade.
C'est l’empereur Napoléon III qui a eu à coeur de démontrer qu'Alésia était bien à Alise Sainte Reine. Il a oeuvré à la redécouverte scientifique du site d’Alésia.
On dit que les sculpteurs des statues de Vercingétorix ont pris pour modèle ...Napoléon III...
La salle d'expositions temporaires abrite actuellement une bien jolie exposition :"Un gaulois dans mon cartable"
Que de bêtises a-t-on fait paraître dans les manuels scolaires au sujet de la guerre des Gaules !
Depuis la terrasse on a une belle vue sur les constructions récemment refaites, des reconstitutions des fortifications de César.
Vue de l'oppidum d'Alésia (aujourd"hui occupé par le village d'Alise Sainte Reine), où était retranché Vercingétorix et son armée.
J'ai visité le Muséoparc en 2012 lors de son ouverture, l'article ci-après donne plus de détails que je n'ai pas voulu redonner aujourd'hui.
http://www.christaldesaintmarc.com/visite-au-museoparc-d-alesia-a45612402
Les combats organisés au Muséoparc sont à voir !
http://www.christaldesaintmarc.com/combats-de-legionnaires-au-museoparc-alesia-a58124091
Après cette visite enrichissante, les 38 membres de la SAHC qui participaient à la sortie, se sont retrouvés dans un des meilleurs restaurants de l'Auxois : "Le cheval Blanc" à Alise Sainte Reine
Délicieux repas, service parfait dans une magnifique salle...un restaurant à recommander !
Après ce délicieux repas, nous nous sommes dirigés vers les fouilles du sanctuaire d'Apollon Moritasgus, situé à l'extrémité de l'oppidum d'Alésia.
Samedi 17 et dimanche 18 juin, avaient lieu les journées de l'Archéologie, aussi le site était ouvert au public.
Le compte-rendu dans un prochain article.
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