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Je n'ai pu aller visiter les fouilles de Vix cette année.
Heureusement, Marielle Lefils s'y est rendue et m'a fait provenir ses photos et son texte. Merci à elle pour son compte-rendu très explicite et ses beaux clichés !
Mardi 9 août 2022, visite du chantier de fouilles autrichiennes.
Bruno Chaume, le responsable du projet collectif de recherche (PCR) intitulé “Vix et son environnement”, chargé de recherche hors classe au CNRS, mais aussi Peter Ramsl, professeur de l’université de Vienne (Autriche), ainsi que Thomas Pertlwieser, responsable du chantier de fouilles (université de Vienne) étaient là pour accueillir le public et procéder à une visite guidée.
Pour Thomas Pertlwieser, 2022 est la 20ème année de fouilles ! Dans le programme Vix et son environnement, il y a aussi les sites périphériques.
Les chercheurs pensent pouvoir dater le complexe aristocratique, sans doute : 550-450 avant JC.
On parle maintenant de principauté celtique en référence au contrôle du territoire.
Au Hallstatt, la communication était la Seine.
A Vix « tout est grand » : 45 hectares pour environ 5000 habitants. 500 à 600 personnes habitaient sur le plateau.
Le fossé faisait 10m de profondeur sur 25 m en largeur à l’ouverture.
Des habitations et un grand fossé sur la rive droite ont été découvertes lors des fouilles de Sophie KRAUSS.
On observe un système externe (remparts 1 et 4), un système interne perpendiculaire (remparts 2 et 3) et un autre système qui reliait le système interne et le système externe (entre le rempart 3 et 4 au niveau de la Seine)
Les chercheurs se posent beaucoup de questions en remarquant une dimension exagérée pour un système uniquement défensif .
Le chantier de 2022 est réalisé à l’intérieur du fossé défensif, il s'agit de la suite des fouilles de 2018.
Le fossé, en direction de Pothières, tourne pour aller vers le mont Lassois.
En fonction des pentes, le fossé fait 8 m de profondeur et 6 m de largeur (en plein milieu du fossé).
On y trouve des traces indirectes de poutrage et une élévation au dessus du fossé dont une a été murée.
S'agirait-il d'un système de vannage ? et le rôle de bassins artificiels serait-il de garder l’eau ?
On observe une poutre sur le mur et à travers le mur (en connexion avec des poteaux verticaux) et à l’extérieur du mur pour tenir la façade
Ce système est construit en caisson, et au dessus des caissons, on aperçoit des briques crues.
Ces briques crues aux couleurs de la marne locale joueraient-elles un rôle de comblement ?
Le fossé est connecté avec la Seine.
On aperçoit également des sédiments qui viennent du haut de la montagne et de la Seine.
Le but de cette campagne de fouilles 2022 a été d'identifier, de voir ce qui se passe de l’autre côté, comment fonctionne ce circuit d'eau.
Bruno Chaume nous rappelle que Vix est un site hors norme et qu'il est devenu actuellement le plus grand site hallstattien d’Europe.
Une inquiétude, les fouilles programmées sont menacées par des contraintes budgétaires, aussi Bruno Chaume est inquiet pour l’avenir dans le contexte global d’aujourd’hui.
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Avant que le grand jeu historique et d'enquête sur "l'Affaire de l'Ermite, à vous de juger"commence, le public était accueilli sur la promenade Saint-Michel, par les chansons poétiques de René Daudan, le fameux poète paysan....
René Daudan était accompagné par son ami Alain Morize à l'accordéon.
Tout à coup, un roulement de tambour alerta l'assistance....
Philippe Bertrand annonça le thème de l'enquête et nous invita à franchir "la porte du temps"......
tandis qu'une habitante d'Aignay le Duc expliquait comment il fallait procéder pour donner son verdict à cette "Affaire de l'Ermite" qui exista réellement en 1780 au village.
Une affaire qui fit grand bruit et qui se termina tragiquement.
Nous voilà donc maintenant en 1780, et nous faisons connaissance de Claude Gentil, meunier au moulin de Roche à Aignay, accusé d'avoir, avec deux comparses, agressé un ermite, frère Jean, qui vivait à l'ermitage Saint-Michel, en haut du village.
Frère Jean, attaqué par des bandits pour lui voler son bien, avait été "saucissonné" brutalement, son bras contusionné . Son capuchon lui couvrant le visage, il n'avait pas pu voir ses agresseurs , mais avait entendu leur voix, dont celle de Claude Gentil , disait-il.
Claude Gentil a beau dire qu'il est innocent, la maréchaussée l'emmène en prison manu militari.
En bas de la promenade Saint-Michel nous rencontrons le fameux ermite qui nous raconte son agression en soutenant mordicus que c'est le fait du meunier Gentil et de deux de ses amis.
Les enquêteurs partent dans le village pour essayer de récolter des indices auprès des villageois, indices accusant le meunier ou l'innocentant.
Une habitante nous présente son village, Aignay le Duc, la rivière qui l'arrose qui se nomme la Coquille, et elle nous indique la maison de Claude Gentil .
Elle nous indique aussi "le moulin à tan" du village, où l'on pulvérisait de l'écorce de chêne qui servait à tanner les peaux.
Dans la superbe église Saint-Pierre et Saint-Paul d'Aignay, nous rencontrons une paroissienne...
et le curé Delaplanche qui est persuadé de l'innocence de Claude Gentil....
En effet, un briquet a été retrouvé près de l'ermite agressé, les gendarmes ont pensé que c'était celui de Claude Gentil, mais le curé montre le vrai briquet du meunier que ce dernier avait oublié dans l'église après avoir allumé des cierges....
Près du moulin, la boulangère ne donne pas son avis sur l'affaire...
Tandis que les clients du café papotent ....parfois à charge du meunier....
Les lavandières ajoutent leur grain de sel au récit des clients ....il faut dire que les habitants sont partagés sur l'affaire de l'ermite....certains étant un peu jaloux de la réussite du meunier....
Le lavoir d'Aignay le Duc est un superbe lavoir à impluvium, c'est à dire que l'eau de pluie tombe dans le bassin par un orifice du plafond.
Le lavoir et donc le moulin de Roche sont alimentés par la rivière la Coquille.
Son gardien surveille le niveau de l'eau....
Une habitante nous raconte l'histoire d'Aignay le Duc, dont elle a rassemblé des vues exposées autour du lavoir.
Puis elle nous conduit sur un pont d'où l'on peut voir le vannage de la Coquille qui alimente le moulin de Roche.
Un peu plus loin nous rencontrons l'ancienne propriétaire du moulin de Roche. Elle ne tarit pas d'éloges sur Claude Gentil qui s'est comporté en acheteur loyal et honnête.
Un violoneux nous entraîne dans les rues du village...
Nous rencontrons des tisserandes qui confectionnent des tissus de chanvre et de lin destinés à réaliser les trousseaux des jeunes filles à marier..
Certaines teignent les tissus avec des plantes récoltées dans la nature.
Au son du violon, une villageoise a fait danser les enquêteurs !
Tout en haut du village nous avons pu voir les restes des remparts et du château des Ducs de Bourgogne....
De retour sur la promenade Saint-Michel, les enquêteurs repassent dans la porte du temps et se retrouvent en 2022 pour profiter encore des chansons paysannes de René Daudan, et même écouter une chanson de sa composition sur l'Ukraine d'autrefois.
Le Président du Festi'val de Seine, Vincent Chauvot, a vivement remercié René Daudan et Alain Morize pour avoir si joliment animé l'après-midi., entre les départs et les arrivées des groupes d'enquêteurs.
Il a ensuite demandé à ceux-ci de voter en glissant leurs bulletins dans l'urne.
Une joyeuse musique a alors retenti... C'était celle du groupe Kat'Dixies qui vise à promouvoir le jazz New-Orleans avec ses quatre musiciens aux : saxophone, trompette, banjo et soubassophone.
Toutes les personnes, dont les protagonistes de l'affaire de l'ermite, désirant assister à la soirée musicale proposée par le Festi'Val de Seine à la forge d'Aignay le Duc, sont parties à pied, rejoindre la forge, accompagnées par la joyeuse musique de Kat'Dixies...
Un sympathique accueil leur était réservé....
Lorsque les protagonistes de l'Affaire de l'Ermite ont été rassemblés, le public a enfin pu savoir de quelle façon les enquêteurs se sont prononcés sur l'innocence ou sur la culpabilité de Claude Gentil et de son ami Guillaume Vauriot.
Le dépouillement des votes a été le suivant :
53 enquêteurs l'ont innocenté...mais 24 l'ont accusé.....
En réalité, dans la véritable histoire de l'affaire de l'Ermite, Claude Gentil n'a jamais rien avoué bien qu'ayant été torturé, et il a été ensuite pendu.
Son soi-disant comparse Guillaume Vauriot a été condamné aux galères où il est mort d'épuisement.
Mais un coup de théâtre arriva quelques années après cette terrible histoire.
La cousine de Claude Gentil qui habitait Dijon, lut par hasard, sur une gazette, que des bandits avaient été arrêtés à Montargis pour des faits similaires à ceux qui s'étaient produits à Aignay contre l'ermite Jean.
Le frère de Claude, Jean-Baptiste, se rendit à Montargis informer la justice de ce qui s'était passé à Aignay le Duc en 1780.
L'un des bandits avoua très facilement l'attaque de l'ermitage d'Aignay , pour dit-il, soulager sa conscience.
Il fut pendu ensuite à Aignay le Duc.
Claude Gentil et son ami n'étaient donc pas coupables !
Un procès en réhabilitation eut lieu, la famille fut dédommagée, le roi Louis XVI lui même, ému par cette tragique histoire, fit un don de 6 mille livres provenant de son trésor personnel.
Claude Thoret, descendant de la famille Gentil, qui a réalisé un magnifique opuscule sur l'histoire de l'ermite , était présent.
Quelques autres descendants de la famille de Claude Gentil étaient là également.
Ils ont reçu un fac-similé du procès de réhabilitation de Claude Gentil , don de la part des Archives Départementales de la Côte d'Or et le livret de Claude Thoret.
Puis vint le temps des festivités proposées par le Festi'Val de Seine,, plusieurs concerts étaient prévus.
Et puis on pouvait se restaurer et donc acquérir des tickets auprès de sympathiques bénévoles !
Voici l'article qui raconte en détail l'histoire de l'ermite :
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Le "Duo West coast " est composé de deux musiciens et chanteurs, Carl et Fred, qui se connaissent et jouent ensemble depuis...23 ans.
Leur répertoire se compose de musique Pop californienne et anglaise, avec pour Fred un matériel impressionnant composé de deux claviers superposés et d'une sono d'enfer ....
Carl réalise des solos de guitare électrique éblouissants et il chante aussi.
Nous avons pu apprécier des balades de groupes musicaux comme Chicago, Eagles, Police....
Mais aussi des chansons de Bob Dylan et de You Too....
La complicité est grande entre Carl et Fred, prêts à repartir en concert au bout du monde....
Merci à la Municipalité de Châtillon sur Seine et à Nicolas Fourgeux directeur artistique de l' association "le Dijonnais sur l'Herbe", de nous offrir de pareils moments de musique éblouissants !
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Jean Renard, que j'avais rencontré à Chaugey alors que j'allais photographier la maison du Vice-Amiral Dupotet et qui m'avait emmenée avec une gentillesse extrême visiter son village, n'est plus.
Je tenais à lui rendre hommage aujourd'hui.
Voilà l'article sur son village de Chaugey qu'il m'avait fait découvrir :
Peu après ma visite, il m'avait généreusement envoyé des documents sur Chaugey, il était tellement gentil, c'était la bonté même....
Je présente donc mes condoléances à sa famille et aussi à tous les habitants de Chaugey qui ont perdu un des leurs.
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Après la visite de Bèze les Amis d'Aignay le Duc et alentours se sont rendus à Beaumont sur Vingeanne, pour visiter le manoir de monsieur Rouget qui nous avait accueilli dans son château de Blaisy-Bas l'an dernier.
Claude Jolyot qui fit construire le ravissant château de Beaumont sur Vingeanne, élégante "maison des champs", était le fils de François Jolyot qualifié tour à tour de "marchand", de "praticien", de "notaire et laboureur", qui était surtout le gérant des biens de la famille de Saulx-Tavannes à laquelle le comté de Beaumont appartenait.
Il devint "juge en la comté de Beaumont".
Son fils, Claude Jolyot , né le 18 mars 1670 et mort dans son château le 16 mai 1762, fit des études et devint docteur en théologie.
En 1697, il fut ordonné prêtre, puis prieur de Til-Châtel, chapelain du roi Louis XV, abbé commendataire de l'abbaye de Bournet dans le diocèse d'Angoulême, en 1724.
C'est en 1724, sans doute bien enrichi par sa charge de commendataire, qu'il fit construire le ravissant château de Beaumont sur Vingeanne.
Sa belle façade classique cache en réalité ...trois étages !
Monsieur Rouget , son propriétaire actuel nous a présenté l'origine du château puis nous l'a fait visiter. Par discrétion je ne montrerai pas l'intérieur.
Après avoir visité la partie du château qui s'ouvre en façade, nous sommes sortis sur la terrasse et avons descendu le bel escalier qui donne sur le parc de six hectares, pour ensuite visiter le rez de chaussée.
Beaucoup de charmantes sculptures ornent la balustrade de la terrasse...
et aussi le haut de la façade côté parc.
Le parc recèle de petites merveilles...
De l'extérieur on admire son toit orné de tuiles vernissées.
Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 avril 1948
Nous avions visité en 2021, l'autre château possédé par monsieur Rouget, celui de Blaisy-Haut, qu'il restaure magnifiquement.
Merci à lui de nous avoir invités à cette seconde visite !
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